L’impitoyable pilonnage israélien plonge Gaza dans la terreur

Un Gazaoui se tient devant une bombe non explosée, larguée par un F-16 israélien: la taille de l'engin, qui contient normalement une matière hautement explosive telle que le C4, nous permet de mesurer l'ampleur potentielle des dégâts. (Photo, AFP)
Un Gazaoui se tient devant une bombe non explosée, larguée par un F-16 israélien: la taille de l'engin, qui contient normalement une matière hautement explosive telle que le C4, nous permet de mesurer l'ampleur potentielle des dégâts. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 mai 2021

L’impitoyable pilonnage israélien plonge Gaza dans la terreur

  • Le «jour de la colère» s’est décliné en manifestations palestiniennes tendues à Jérusalem et en Cisjordanie occupée
  • Les raids nocturnes ont tué 42 Palestiniens dimanche dans la rue Al-Wehda

GAZA: Les frappes aériennes israéliennes incessantes ont fait de nouvelles victimes à Gaza mardi, un «jour de la colère» qui s’est décliné en manifestations palestiniennes tendues à Jérusalem et en Cisjordanie occupée.

«Je crains la nuit plus que tout autre moment de la journée. Même si pour le moment tout est calme, je me sens terrifiée dès qu’il commence à faire sombre», avoue Hadyya Al-Sirsawi, 32 ans, une habitante de Gaza.

«Le son des bombardements la nuit est très effrayant. Le pilonnage est constant, et ne s'arrête jamais longtemps. Mon corps frissonne au moindre bruit, même si ce n’est pas un bombardement», ajoute Al-Sirsawi, qui est mère de trois enfants, Arab News.

Les raids nocturnes ont tué 42 Palestiniens dimanche dans la rue Al-Wehda.

Al-Sirsawi a peur de rejoindre, avec sa famille, les morts sous les décombres, et que le ministère de la Santé les énumère comme tant d’autres victimes dans ses bilans. «Le ministère ne mentionne même pas les noms et nous serons qu’un nombre parmi les autres», dit-elle.

Elle a ajouté: «J'essaie tous les soirs de mettre mes enfants au lit tôt, pour leur épargner les sons effrayants des bombardements nocturnes incessants. Parfois je réussis, parfois ils n’arrivent pas à dormir, et parfois ils se réveillent au son des bombardements».

Les avions de combat israéliens ont poursuivi mardi le pilonnage d’un nombre de secteurs de la bande de Gaza, dont des quartiers résidentiels, des terrains agricoles ainsi que des zones frontalières.

Le bureau des médias du gouvernement palestinien à Gaza chiffre les dommages causés par les bombardements de la bande de Gaza à $243 millions à ce jour.

La guerre est particulièrement désagréable pour les enfants, même après la fin des combats. «J'essaie de garder mes enfants occupés pour qu'ils ne soient pas psychologiquement affectés par les bombardements qui autour d'eux», raconte Rawya Humaid, 38 ans, mère de deux enfants.

«Pendant la journée, nous pouvons tolérer le bruit des bombardements, mais le silence de la nuit rend les sons plus terrifiants pour mes enfants et moi», dit Humaid à Arab News. «Je ne peux pas dormir la nuit, je reste éveillée. À l’aube, je m’endors pour quelques heures», ajoute-t-elle.

Pendant la nuit, Humaid se tient occupée en écoutant les nouvelles, consultant son compte Instagram sur son mobile ou en discutant avec ses amis et sa famille sur WhatsApp.

Malgré les efforts arabes et internationaux pour mettre fin à cette guerre et revenir à l'accord de cessez-le-feu, les Gazaouis ne s'attendent pas à une fin imminente.

Humaid affirme que les «nouvelles parlent de calme, mais ce que nous observons, entendons et vivons, c'est l'horreur. Sur le terrain, il n'y a pas encore de calme, et c’est ce qui est le plus inquiétant».

«Il y aura sûrement un cessez-le-feu à un moment ou un autre. Il ne va pas durer éternellement, mais la douleur, la tristesse et la destruction resteront dans la bande de Gaza. Il nous faudra des années pour rétablir notre santé physique et mentale», se désole la jeune mère.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.