Plus de 52 000 déplacés à Gaza, Amnesty réclame une enquête pour crimes de guerre

Des Palestiniens sont assis sur un canapé, après être retournés dans les décombres de leur maison, qui, selon des témoins, a été détruite lors d'une offensive israélienne, à l'est de la ville de Gaza, le 27 août 2014 (Reuters)
Des Palestiniens sont assis sur un canapé, après être retournés dans les décombres de leur maison, qui, selon des témoins, a été détruite lors d'une offensive israélienne, à l'est de la ville de Gaza, le 27 août 2014 (Reuters)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

Plus de 52 000 déplacés à Gaza, Amnesty réclame une enquête pour crimes de guerre

  • Près de 47 000 personnes déplacées ont cherché refuge à Gaza dans 58 écoles administrées par l'ONU, a déclaré aux journalistes Jens Laerke, porte-parole de l’Ocha
  • Amnesty International a déclaré avoir déjà pu documenter quatre attaques meurtrières lancées par Israël sans avertissement préalable sur des immeubles d'habitation

GENÈVE: Plus de 52 000 Palestiniens ont été déplacés par les frappes aériennes israéliennes qui ont détruit ou gravement endommagé près de 450 immeubles dans la bande de Gaza, a annoncé mardi l'agence d'aide des Nations unies. 

Dans une déclaration séparée sur le conflit, le groupe de défense des droits humains Amnesty International a déclaré que les frappes aériennes israéliennes contre des immeubles résidentiels pourraient constituer des crimes de guerre. Israël affirme qu'il ne frappe que des objectifs militaires justifiés, et qu'il fait tout son possible pour éviter des pertes civiles. 

Près de 47 000 personnes déplacées ont cherché refuge à Gaza dans 58 écoles administrées par l'ONU, a déclaré aux journalistes Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) à Genève. 

Laerke a affirmé que 132 bâtiments avaient été détruits, et 316 gravement endommagés, dont six hôpitaux et neuf centres de soins de santé, ainsi qu'une usine de désalinisation, avec des conséquences directes sur l'accès à l'eau potable pour environ 250 000 personnes. 

L'agence des Nations unies s'est félicitée qu'Israël ouvre un passage frontalier pour les fournitures humanitaires, et a appelé à l'ouverture d'un autre passage. 

L'ONU et ses partenaires humanitaires fournissent de la nourriture et diverses aides aux familles déplacées lorsque la situation sécuritaire le permet, a déclaré Laerke. 

Il existe actuellement une grave pénurie de fournitures médicales, un risque de maladies transmises par l’eau, et le danger d’une forte propagation de la Covid-19, en raison de l’entassement des personnes dans les écoles, a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

Amnesty International a par ailleurs appelé à une enquête sur les frappes aériennes contre des immeubles résidentiels à Gaza. 

«Les forces israéliennes ont fait preuve d'un mépris choquant pour la vie des civils palestiniens, en menant un grand nombre de frappes aériennes visant dans certains cas des bâtiments résidentiels, tuant des familles entières – dont des enfants –, et causant des destructions injustifiées de biens civils, lors d'attaques pouvant constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité», a déclaré Amnesty. 

Israël dit qu'il ne frappe que des sites qu'il considère comme des cibles militaires utilisées par des militants, et qu'il envoie régulièrement des avertissements préalables pour évacuer les bâtiments qu'il considère comme des cibles légitimes dans le cadre de ses efforts pour éviter des victimes civiles. 

Amnesty, qui, la semaine dernière, a exhorté les deux parties prenantes à ne pas violer le droit humanitaire, a annoncé qu'elle avait déjà pu documenter quatre attaques meurtrières lancées par Israël sans avertissement préalable sur des immeubles d'habitation, et a appelé la Cour pénale internationale à enquêter. 

L’organisation a déclaré que les frappes israéliennes du 11 mai ont détruit deux immeubles résidentiels appartenant aux familles Abu al-Ouf et Al-Kolaq, tuant 30 personnes, dont 11 enfants. Une mère et trois enfants ont été tués le 14 mai lorsque le bâtiment de trois étages de la famille Al-Atar a été touché, a-t-elle également précisé. 

Amnesty a également indiqué que le domicile de Nader Mahmoud Mohammed al-Thom, où il vit avec huit autres personnes, a été attaqué le 15 mai sans avertissement. 

Pour l’instant, Israël n'a pas commenté ces cas spécifiques. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.