Une femme samouraï reprend la maison de thé française Janat Paris

La maison de thé Janat Paris (fournie)
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Le logo Janat Paris (fournie)
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Janat, du Japon à Dubaï et à Paris (fournie)
Janat, du Japon à Dubaï et à Paris (fournie)
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Publié le Dimanche 16 mai 2021

Une femme samouraï reprend la maison de thé française Janat Paris

  • Machiko Gozen est une femme samouraï de la 13e génération et propriétaire de Janat Paris
  • Dans un entretien exclusif avec Arab News Japan, Mme Gozen raconte que sa famille a connu Janat Dores, le fondateur de Janat Paris

DUBAÏ : Janat Paris est un salon de thé appartenant à des Japonais. Il personnifie la richesse, la splendeur et le prestige que dégage une tasse de thé, et propose à ses clients des produits durables et de haute qualité.

Machiko Gozen est une femme samouraï de la 13e génération et propriétaire de Janat Paris. Ses ancêtres cultivaient le thé vert, ce qui lui a permis de reprendre la maison de thé française.

Dans un entretien exclusif avec Arab News Japan, Mme Gozen raconte que sa famille a connu Janat Dores, le fondateur de Janat Paris. « La famille de Janat importait et exportait le thé que nous cultivions ; la relation entre nos deux familles remonte donc à loin », explique-t-elle.

En effet, le marchand de thé français a collaboré avec Gustave Eiffel et a ainsi participé à la conception de l'une des merveilles du monde : la tour Eiffel.

Pour Mme Gozen, elle souhaite rendre hommage aux efforts laborieux de Dores et tient à faire connaître à ses clients la riche histoire de Janat Paris, en conférant une valeur ajoutée à chaque tasse de thé.

« Dores avait de fortes convictions et souhaitait travailler sur [la Tour Eiffel], chose qui n’a jamais été faite auparavant », explique la propriétaire japonaise. « Tout comme les femmes samouraïs, ces personnes sont très solides et désirent créer des choses qui résisteront à l'épreuve du temps ».

Mme Gozen a, en effet, veillé à transposer la culture de durabilité et d'enracinement des femmes samouraïs au processus de production du thé de Janat Paris. Selon elle, disposer d'une plantation de thé vert au Sri Lanka n'était guère suffisant. Elle a donc incorporé aux théiers une sorte de bactérie qui confère un caractère unique au produit final.

« La date de production est indiquée sur tous les produits et aucun ne date de plus de six mois », explique Mme Gozen à Arab News Japan. « Il est important de sensibiliser nos consommateurs ».

« Je m'assure que la plantation répond aux critères de qualité et je fais venir des acheteurs au Sri Lanka pour qu'ils s'assurent de la qualité et apprécient la valeur ajoutée du produit », précise-t-elle.

Janat Paris rejoint également le thème des femmes puissantes, vu que Mme Gozen a voulu accorder la gestion de la maison de thé à des femmes exclusivement.

« Mon objectif principal est de responsabiliser les femmes ; je suis d'origine samouraï », souligne-t-elle, et c'est exactement ce qu'elle a réalisé à travers le projet « Tea for Two » (Du thé pour deux).

Le projet Tea for Two de Janat offre une tasse de thé gratuite pour chaque boîte de thé vendue. « Cette tasse de thé amène les gens à prendre un moment pour penser à une femme qui les inspire », explique Mme Gozen.

Par ailleurs, la maison de thé soutient et subventionne la fondation « Femmes Du Monde », qui cherche à autonomiser les femmes de tous âges et de tous horizons, aux quatre coins du monde.

Les projets de la fondation ont démarré dans les plantations de thé du Sri Lanka, où plus de 90 % des travailleurs sont des femmes. « Femmes du Monde » soutient les femmes, à partir des plantations jusqu'aux projets d'entreprenariat.

Les produits de Janat Tea Paris sont présentés dans plus de 500 supermarchés au Japon et dans 6 caravanes à Dubaï.

D'après Mme Gozen, la maison de thé prévoit de se développer au Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite.

Au cours des six dernières années, la maison de thé Janat Tea a également été recommandée dans le guide de la ville de Tokyo Louis Vuitton.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp.


Boulevard City accueille un nouveau centre de divertissement et d'esports

Abdulaziz Al Rasheed, copropriétaire de Twisted Minds, a fait part de son enthousiasme à Arab News : « Je suis ravi de participer à cette aventure. Le jeu est ma passion depuis 2014, et voir notre marque atteindre un niveau mondial est incroyable. C'est passionnant d'être associé au premier QG de sport électronique ouvert au public dans le monde. »
Abdulaziz Al Rasheed, copropriétaire de Twisted Minds, a fait part de son enthousiasme à Arab News : « Je suis ravi de participer à cette aventure. Le jeu est ma passion depuis 2014, et voir notre marque atteindre un niveau mondial est incroyable. C'est passionnant d'être associé au premier QG de sport électronique ouvert au public dans le monde. »
Twisted Labs a été officiellement lancé le 25 février 2025 à Boulevard City, avec des expériences de jeu innovantes, des zones interactives et un centre de jeu gratuit. (Photo AN/Huda Bashatah)
Twisted Labs a été officiellement lancé le 25 février 2025 à Boulevard City, avec des expériences de jeu innovantes, des zones interactives et un centre de jeu gratuit. (Photo AN/Huda Bashatah)
Twisted Labs a été officiellement lancé le 25 février 2025 à Boulevard City, avec des expériences de jeu innovantes, des zones interactives et un centre de jeu gratuit. (Photo AN/Huda Bashatah)
Twisted Labs a été officiellement lancé le 25 février 2025 à Boulevard City, avec des expériences de jeu innovantes, des zones interactives et un centre de jeu gratuit. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • Situé dans la Studio Zone de Boulevard City, Twisted Labs est le fruit d'une collaboration avec Twisted Minds, une marque d'esports dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
  • Le hub a été conçu en pensant aux amateurs de divertissement et de jeux et a été inauguré cette semaine par Ahmed Arafa, vice-président exécutif de l'autorité.

RIYAD : L'Autorité générale du divertissement d'Arabie saoudite a ouvert une nouvelle destination de divertissement et d'esports dans la capitale du Royaume.

Situé dans la Studio Zone de Boulevard City, Twisted Labs est le fruit d'une collaboration avec Twisted Minds, une marque d'esports dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

Interrogé par Arab News, Abdulaziz al-Rasheed, copropriétaire de Twisted Minds, a déclaré : "Je suis ravi de participer à cette aventure. Le jeu est ma passion depuis 2014, et voir notre marque atteindre un niveau mondial est incroyable. C'est passionnant d'être associé au premier QG d'esports ouvert au public dans le monde."

Le hub a été conçu en pensant aux amateurs de divertissement et de jeux et a été inauguré cette semaine par Ahmed Arafa, vice-président exécutif de l'autorité.

Le site propose un large éventail d'options de divertissement et de jeu innovantes, notamment Twisted Hall, une zone de test interactive pour les champions, et Twisted Shop, qui propose des produits exclusifs pour les fans de jeux et de défis.

Les visiteurs peuvent également profiter du centre de jeux, faire un tour sur un circuit de course nommé Twisted Track, visiter la zone Watch Party pour des événements en direct, et participer à l'Escape Room, qui promet des énigmes palpitantes pour les amateurs d'aventure.

« Les joueurs et les passionnés sont les bienvenus ici", a ajouté M. al-Rasheed. « L'entrée au Gaming Center est gratuite et certaines expériences sont payantes, mais à des prix abordables ».

Pour ceux qui souhaitent se détendre, le Twisted Cafe est l'endroit idéal pour se relaxer.

Situé tout près du Théâtre Bakr al-Sheddi, ce lieu est la dernière étape de l'expansion de la présence de l'esport dans le Royaume, ainsi que de la diversification du paysage du divertissement à Riyad et de la consolidation de Boulevard City en tant que centre de divertissement de premier plan.

M. al-Rasheed a également souligné l'importance du soutien des autorités saoudiennes à l'industrie du jeu : "L'industrie de l'esport est encore en pleine évolution, et toute aide que nous pouvons obtenir du gouvernement saoudien est cruciale. L'Arabie saoudite a pour objectif de devenir un centre mondial pour l'esport, et nous sommes fiers d'être le premier club soutenu par l'Autorité générale du divertissement."

« Nous avons l'intention d'introduire de nouvelles technologies pour les joueurs, notamment des jeux contrôlés par l'esprit qui suivent les niveaux de concentration. C'est une expérience unique que nous sommes impatients de partager avec le public », a-t-il conclu.


La première exposition d'art itinérante saoudienne s'arrête à Riyad

La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
La première exposition itinérante saoudienne, intitulée Art of the Kingdom : Illuminations poétiques, s'est ouverte lundi à Riyad au Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA), après son inauguration à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière. (Photo Fournie)
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  • Filwa Nazer a déclaré à Arab News : « L'objectif était de documenter et de rechercher l'architecture moderniste de Djeddah entre la fin des années 30 et le début des années 60.
  • Inspirée par un vieux livre de remèdes écrit à la main que lui a transmis sa mère, l'œuvre transforme des sérigraphies en couches et des dessins au fusain sur un treillis suspendu.

RIYAD : Une exposition itinérante saoudienne, intitulée « Art of the Kingdom : Illuminations poétiques », s'est ouverte lundi à Riyad au Musée saoudien d'art contemporain, après avoir été inaugurée à Rio de Janeiro, au Brésil, l'année dernière.

Située dans le quartier artistique de Jax de la capitale, l'exposition rassemble des œuvres de 17 artistes contemporains saoudiens de premier plan, issus de générations, de régions et de pratiques artistiques différentes, qui témoignent de l'essor de la scène artistique du pays. ***

Brink of the Sea » de Basmah Felemban (2025). (Photo Fournie)
Brink of the Sea » de Basmah Felemban (2025). (Photo Fournie)

Mona Khazindar, conseillère au ministère de la Culture, a déclaré : « La Commission des musées est fière de présenter Art of the Kingdom à SAMoCA at Jax, une exposition qui met en valeur le paysage artistique dynamique de l'Arabie saoudite, où la tradition rencontre l'innovation.

« Nous sommes ravis de célébrer ainsi les pratiques créatives saoudiennes et d'inviter le public, tant local qu'international, à explorer notre histoire et notre culture à travers l'art contemporain. » 

Hinat » (2022) de Daniah AlSaleh. (Photo Fournie)
Hinat » (2022) de Daniah AlSaleh. (Photo Fournie)

Des peintures aux installations et aux œuvres vidéo, l'exposition présente la diversité et l'ambition des artistes saoudiens contemporains autour de deux thèmes : le désert et les traditions culturelles.

L'œuvre « It Will Heal » de Fatma Abdulhadi explore le dialogue évolutif entre l'homme et la nature, où les pratiques traditionnelles deviennent des processus permanents.

Inspirée d'un vieux livre de remèdes manuscrits que lui a transmis sa mère, elle transforme des sérigraphies superposées et des dessins au fusain sur des grilles suspendues. Tout comme les plantes communiquent et s'adaptent, la phrase « it will heal you, inshallah » reflète une croyance en une connexion et un renouvellement continus.

« It Will Heal » (2025) de Fatma Abdulhadi. (Photo AN)
« It Will Heal » (2025) de Fatma Abdulhadi. (Photo AN)

« Il s'agit d'un dialogue entre l'homme et la nature, et tout ce qui se trouve entre les deux : la recette que l'homme trouve pour se sentir en sécurité, en bonne santé, pour se sentir mieux », explique M. Abdulhadi. 

The Hands Want to See, The Eyes Want to Caress » (2021) de Filwa Nazer. (Photo Fournie)
The Hands Want to See, The Eyes Want to Caress » (2021) de Filwa Nazer. (Photo Fournie)

Les feuilles présentent des impressions des plantes mentionnées dans le livre, ainsi que des recettes en arabe. Elles sont censées aider à guérir les troubles physiques et émotionnels. L'une d'entre elles, intitulée « How to be happy », recommande de boire du lait de chamelle avec une goutte d'ambre.

Moath Alofi expose deux œuvres : « People of Pangea » et « The Last Tashahhud ». La première est une série de photos qui offre une vue non conventionnelle de divers endroits en Arabie saoudite, tandis que la seconde est une série de photos en cours qui capture de petites et modestes mosquées sur les routes désertes menant à Médine.

« Ces salles de prière ne sont pas habituelles, et c'est ce qui les rend vraiment remarquables. L'architecture brute, l'invention des locaux, des tribus, des Bédouins ou même parfois des philanthropes qui tentent de réaliser ces lieux de repos, de culte et de prière destinés aux voyageurs constituent un sujet intéressant à observer.
« Je pense que le public international sera surpris de voir quelque chose qui n'est pas habituellement montrée », a déclaré M. Alofi à Arab News.

L'œuvre est présentée en contraste avec les sites anthropologiques présentés dans « People of Pangea », sur le mur opposé de l'exposition.

« Il ne s'agit pas seulement des habitants ou des personnes qui ont construit les mosquées, mais aussi des anciens humains qui vivaient sur le territoire de l'Arabie saoudite il y a 7 000 ans. Il s'est toujours passé quelque chose dans ce royaume.

« Vous pouvez constater que les artistes saoudiens sont de haut niveau - ils sont prêts à relever le défi, et je suis honoré d'en faire partie également », a déclaré M. Alofi à propos des artistes locaux qui ont réussi à se faire connaître à l'échelle internationale.

La série « The Hands Want to See, The Eyes Want to Caress » (Les mains veulent voir, les yeux veulent caresser) de Filwa Nazer incorpore de la couture et de la broderie sur des supports mixtes. Les quatre pièces exposées, chacune en dialogue avec l'autre, explorent l'interaction de la fragilité et de la force.

Elle a déclaré à Arab News : « L'objectif était de documenter et de rechercher l'architecture moderniste de Djeddah entre la fin des années 30 et le début des années 60. Mes œuvres ont été inspirées par une maison appelée Beit Ba Junaid - le propriétaire de la maison, son histoire et la façon dont elle a changé et évolué, puis s'est détériorée avec le temps et a été abandonnée.

J'aime participer à ces expositions, organisées par le ministère de la Culture et d'autres institutions, parce que j'ai l'impression qu'elles sont accessibles à tous. Deuxièmement, elles me permettent d'entrer en contact avec la jeunesse saoudienne, et je veux communiquer avec elle. Je suis donc fière de participer à ces expositions et d'être entourée de mes pairs, qui sont tous de grands artistes et amis.

Parmi les autres artistes présentés figurent Muhannad Shono, Lina Gazzaz, Manal Al-Dowayan, Ayman Zedani, Ahmed Mater, Ahaad Al-Amoudi, Shadia Alem, Faisal Samra, Ayman Yossri Daydban, Daniah Al-Saleh, Sarah Brahim, Ahmad Angawi, Nasser Al-Salem et Basmah Felemban.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 

 


La cérémonie des César fête sa 50 e édition avec Deneuve comme présidente

L'actrice française Catherine Deneuve pose lors d'un photocall pour le film « Marcello Mio » lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 22 mai 2024. Deneuve sera la présidente du jury de la 50e cérémonie des César qui aura lieu le 28 février 2025 à l'Olympia. (Photo Sameer Al-Doumy / AFP)
L'actrice française Catherine Deneuve pose lors d'un photocall pour le film « Marcello Mio » lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 22 mai 2024. Deneuve sera la présidente du jury de la 50e cérémonie des César qui aura lieu le 28 février 2025 à l'Olympia. (Photo Sameer Al-Doumy / AFP)
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  • La cérémonie des César, récompenses les plus prestigieuses du cinéma français, fête vendredi sa 50 e édition, avec Catherine Deneuve en présidente de la soirée.
  • Parmi les favoris : deux succès populaires, Le Comte de Monte-Cristo et L'Amour est un crime, ainsi que la comédie musicale Emilia Perez.

PARIS : La cérémonie des César, récompenses les plus prestigieuses du cinéma français, fête vendredi sa 50 e édition, avec Catherine Deneuve en présidente de la soirée. Parmi les favoris : deux succès populaires, Le Comte de Monte-Cristo et L'Amour est un crime, ainsi que la comédie musicale Emilia Perez.

Après une année faste pour le cinéma français, qui a brillé dans les festivals internationaux comme auprès du public en salle, les César ont l'embarras du choix. Un an après le sacre de Justine Triet pour Anatomie d'une chute, seuls des cinéastes hommes sont en lice pour le trophée de la meilleure réalisation.

Avec 14 nominations, Le comte de Monte-Cristo part favori, après avoir ravi 9,4 millions de spectateurs et devenir le deuxième plus grand succès de l'année en France. Il est en concurrence avec L'Amour ouf de Gilles Lellouche (4,9 millions de spectateurs en France).

Le sacre d'un de ces films, ou de la comédie En Fanfare avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, pourrait aider à changer l'image de l'Académie des César, jugée parfois déconnectée du public.

Même si le plus gros carton de 2024 en France avec 10,8 millions de spectateurs, Un p'tit truc en plus d'Artus et sa troupe d'acteurs porteurs de handicap, se contentera au mieux d'une seule statuette, celle du meilleur premier film.

Pour l'autre grand prétendant, Emilia Perez de Jacques Audiard, le suspense est entier. Feu d'artifice visuel et sonore, cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d'un narcotrafiquant mexicain est bien placée avec 12 nominations. 

Mais rien ne va plus. Aux polémiques au Mexique sur la façon dont « Emilia Perez » représente la violence liée au narcotrafic se sont ajoutées des révélations sur d'anciens messages postés par l'actrice principale, Karla Sofia Gascón, sur les réseaux sociaux. Elle y qualifie l'islam de « foyer d'infection pour l'humanité » et raille la diversité dans le divertissement.

Depuis, la campagne du film pour les Oscars est plombée. Quel sera l'impact sur les votants des César ? Si Karla Sofia Gascón semble hors jeu, la star hollywoodienne Zoé Saldaña pourrait décrocher un César de la meilleure actrice.

D'autres longs-métrages pourraient créer la surprise, comme Miséricorde, un film d'auteur à l'audience plus confidentielle d'Alain Guiraudie, et L'Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine, sur l'odyssée parisienne d'un livreur sans-papiers.

Ces 50 (es) César auront une saveur particulière puisque la présidence a été offerte à Catherine Deneuve, qui s'est laissée convaincre.

« Je vais monter sur scène pendant trois minutes, ce n'est pas le moment que je préfère d'ailleurs, et après, je vais suivre la cérémonie », a confié la reine des actrices tricolores au quotidien Le Monde.

Côté présentation, humour garanti avec Jean-Pascal Zadi, meilleur espoir masculin 2021 pour Tout simplement noir. Comme c'est désormais la coutume, il partagera l'animation avec une brochette de personnalités, dont Emmanuelle Béart, Cécile de France, Pio Marmaï, Raphaël Quenard ou Justine Triet.

La star américaine Julia Roberts et le réalisateur franco-grec Costa-Gavras recevront quant à eux un César d'honneur.

Les artistes pourraient profiter de la tribune qui leur est offerte pour faire part de leurs inquiétudes quant aux coupes budgétaires infligées à la culture en France ou aux menaces que fait planer l'intelligence artificielle sur la création.