Attaque dans le sud de la France: l'assaillant envisageait de frapper Paris

Lors d'une cérémonie à Nice, le 7 novembre 2020, le Premier ministre français Jean Castex récompense à titre posthume les trois victimes de l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice, devant leurs portraits. (Photo, AFP)
Lors d'une cérémonie à Nice, le 7 novembre 2020, le Premier ministre français Jean Castex récompense à titre posthume les trois victimes de l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice, devant leurs portraits. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 05 mai 2021

Attaque dans le sud de la France: l'assaillant envisageait de frapper Paris

  • «Il voulait frapper Paris, Nice était une solution de repli car il n'avait pas assez d'argent»
  • L'assaillant avait quitté la Tunisie par bateau le 19 septembre. Après un passage par l'Italie, il est arrivé à Nice dans la soirée du 27 octobre

PARIS: L'assaillant de la basilique de Nice (sud de la France), qui a tué trois personnes au couteau le 29 octobre, comptait se rendre à Paris pour y mener une attaque, selon des messages retrouvés dans son téléphone, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

L'auteur de l'attaque, Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 22 ans, «avait fait part de son intention de venir à Paris, mais il n'avait pas d'argent», a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête, confirmant une information de BFMTV.

«Son but initial était d'aller à Paris», selon des messages retrouvés dans son téléphone, a confirmé à l'AFP une source judiciaire. 

Dans des messages révélés par BFMTV, Brahim Aouissaoui écrit à un ami, dans la soirée du 25 octobre depuis Rome: «Demain je partirai pour la France, le pays des mécréants et des chiens».

L'assaillant avait quitté la Tunisie par bateau le 19 septembre. Après un passage par l'Italie, il est arrivé à Nice dans la soirée du 27 octobre. Le lendemain, il indique: «Je suis encore à Nice, je veux venir là où tu es, à la Tour Eiffel, mais le billet est à 150 euros». Puis: «Le billet est trop cher. Je suis ici jusqu'à ce que Dieu me facilite».

Le matin du 29 octobre, il a tué au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption, avant d'être grièvement blessé par des policiers municipaux.

«Il voulait frapper Paris, Nice était une solution de repli car il n'avait pas assez d'argent», a relevé l'avocate de la famille du sacristain, Me Samia Maktouf.

Me Maktouf doute que «depuis le fin fond de sa campagne tunisienne» Brahim Aouissaoui ait décidé, seul, «d'aller frapper la Tour Eiffel à Paris» et pense qu'il a été «téléguidé».

Hospitalisé à Nice puis transféré dans un établissement de la région parisienne, M. Aouissaoui a été mis en examen en décembre pour «assassinats» et «tentatives d'assassinats» en relation avec une entreprise terroriste.

Pour l'instant, les investigations, confiées depuis novembre à des juges antiterroristes, n'ont pas établi qu'il ait bénéficié d'un soutien, matériel ou idéologique.

«Les personnes qu'il avait contactées à Paris ont été entendues», mais n'ont pas été mises en cause, a précisé la source proche du dossier.

Lors de ses auditions, M. Aouissaoui «conteste tout», selon la source judiciaire, et avance «une amnésie», a précisé Me Maktouf.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".