L’intervention de l’opinion publique dans la vie de la cité s’avère primordiale, sinon décisive, compte tenu du poids et de l’impact qu’elle impulse à la dynamique sociale, déjà amoindrie par une multitude de déboires.
On en appelle donc aux citoyens, à la société civile. Mais quelle société civile ? Surtout pas celle, factice, servile, au nom de laquelle les méfaits ont succédé aux impostures, plus prompte à exhiber le portrait du prince qu’à décliner son fantomatique programme, si tant est qu’il existe, en tous cas loin du peuple, qui, d’ailleurs, ne l’a jamais mandatée.
Quelle société civile, pour quel rôle et quelle relation à l’Etat ? Assurément, ce qui est attendu, c’est celle qui s’attache à l’exercice des libertés et au développement des formes de vie sociale. Pour ce faire, il faut une présence effective de chacun de nous, au service de la communauté, chacun dans son domaine, en favorisant le déploiement des énergies, le pluralisme, l’altérité, qui sont autant d’actions que de barrages à toute velléité de verrouillage, de mainmise ou d’emprise. L’individu isolé doit se muer en individu social, qui devient ainsi un acteur actif du champ des relations sociales, dans le cadre de la citoyenneté, qui est une fonction sociale. La tâche est loin d’être une sinécure, tant le passif est lourd. Un véritable fiasco !
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