Après une trop longue période d’emprisonnement, le procès de Khaled Drareni s’est tenu. Et dans l’attente du verdict, on reste atterré par la sévérité du réquisitoire.
Mais on a beau dire, c’est bien pour son travail de presse que Khaled est poursuivi, le débat même ayant porté sur ses activités de journaliste.
Bien sûr, ce sont les circonstances politiques, historiques qui, depuis un certain temps, ont fait d’une fonction constitutionnellement établie et protégée un délit. La norme de l’information est définie en fonction de la stratégie que le pouvoir oppose au mouvement populaire.
Ainsi, le procès du journaliste est aussi celui du journalisme à l’aune de cette stratégie. Ce n’est pas incidemment que le procès de Khaled est aussi le procès de militants hirakistes. Depuis le début du Hirak, le droit à l’information et au commentaire subit un harcèlement répressif comme partie intégrante du mouvement populaire “subversif”.
Il est remarquable qu’un mouvement au pacifisme universellement reconnu et salué ait donné lieu à autant de procès et suscité les réquisitoires et les verdicts les plus sévères. Il est tout aussi remarquable que, même après une interruption forcée de plusieurs mois, le Hirak continue à susciter arrestations, poursuites et emprisonnements.
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Hirak, liberté de presse et répression
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Hirak, liberté de presse et répression
- Dans l’attente du verdict, on reste atterré par la sévérité du réquisitoire
- La norme de l’information est définie en fonction de la stratégie que le pouvoir oppose au mouvement populaire
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