L’objectif est double. D’abord dissuader les journalistes d’enquêter sur les fortunes des dirigeants du parti islamiste et de ne plus mener d’investigations sur les affaires des assassinats politiques ou de l’envoi des jihadistes en Syrie ou encore sur son organe de police parallèle. En effet, depuis la manifestation du 27 février où Ennahdha a fait une démonstration de force grâce à une présence importante de ses sympathisants, il ne cesse de montrer les dents. Mais c’est sans doute l’enquête publiée sur le journal Al Anwar à propos de la fortune de Rached Ghannouchi qui a amené les islamistes à durcir le ton.
Ayant constaté que leurs médias n’ont pas réussi, depuis 2011, à séduire les Tunisiens, ils ont cherché à placer leurs militants dans les principales émissions de talkshow politique ou de variétés des chaînes privées. Reste que les médias publics et confisqués sont à leurs yeux encore rebelles et hostiles aux nahdhaouis. Alors pour mettre la main sur le secteur, il reste une seule voie possible : mettre au pas le principal pourvoyeur d’informations en Tunisie, la TAP. Mais c’était compter sans l’engagement et la lutte de ses journalistes ainsi que la solidarité des confrères. Car quand on agresse les journalistes, on est dans l’argument du repli, de la défaite.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.