En Tunisie, les institutions paralysées par une crise politique qui se prolonge

Une photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne le 9 avril 2021 montre le président tunisien Kais Saied, le Premier ministre Hichem Mechichi et le président de l'Assemblée Rached Ghannouchi (Photo, AFP)
Une photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne le 9 avril 2021 montre le président tunisien Kais Saied, le Premier ministre Hichem Mechichi et le président de l'Assemblée Rached Ghannouchi (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 avril 2021

En Tunisie, les institutions paralysées par une crise politique qui se prolonge

  • Attendue depuis 2014, la cour constitutionnelle, clé de voute des institutions démocratiques de la Tunisie, n'a toujours pas vu le jour
  • Le président Kais Saied s'est à chaque fois présenté comme le seul et unique interprète de la Loi fondamentale

TUNIS: Passera, passera pas? Attendue depuis 2014, la cour constitutionnelle, clé de voute des institutions démocratiques de la Tunisie, n'a toujours pas vu le jour, et la dernière tentative en date, qui laisse craindre un énième échec, témoigne de la profondeur de la crise politique.  

Depuis l'adoption il y a sept ans d'une nouvelle Constitution, un succès majeur de la période post-révolutionnaire, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) n'est parvenue à élire qu'un seul membre de cette instance judiciaire indépendante de 12 juges, dont quatre choisis par le Parlement.  

Cette cour est notamment chargée de se prononcer sur un corpus de lois inadaptées au contexte démocratique, et de trancher en cas de conflit de pouvoir.  

Or, depuis l'entrée en fonctions en 2019 du président Kais Saied --un indépendant--, des divergences sont apparues à plusieurs occasions quant à la répartition des tâches entre le chef de l'Etat et le Parlement, dominé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha.  

« La Cour constitutionnelle est la pierre angulaire de tout le système constitutionnel de 2014 », explique Haykel Ben Mahfoudh, professeur de droit. Et le « blocage » actuel, « politique », « révèle la profondeur de la crise », souligne l'expert.  

Indépendance  

Kais Saied, garant de la Constitution en tant que président, mais aussi universitaire spécialiste du droit constitutionnel, s'est à chaque fois présenté comme le seul et unique interprète de la Loi fondamentale.  

Face à cela, Ennahdha a relancé les tentatives de mettre en place la cour constitutionnelle, déjà otage de longue date des calculs partisans et de la difficulté à réunir une majorité vu le clivage entre conservateurs et libéraux.  

Fin mars, le Parlement a adopté un amendement assouplissant les conditions pour élire les membres, au risque de compromettre l'indépendance de la cour selon certains critiques.  

Dans un long argumentaire juridique calligraphié, le président Saied a lui rejeté l'amendement, en estimant qu'il ne respectait pas les délais officiels.  

Le texte doit à nouveau être débattu cette semaine au Parlement, mais M. Saied a déjà indiqué qu'il ne s'estimait pas tenu de le ratifier.  

Ce n'est pas la première fois que le président rejette une décision du Parlement, alors qu'après des décennies de dictature la constitution de 2014 a mis en place un système hybride, en partie parlementaire, en partie présidentiel.  

Mi-janvier, un large remaniement appuyé par un vote favorable du Parlement, n'est jamais entré en vigueur: M. Saied a refusé la prestation de serment des nouveaux ministres, accusés de conflit d'intérêt ou de corruption.  

Une situation inédite à laquelle le gouvernement a trouvé un pis-aller: les postes ont été redistribués parmi ses membres n'ayant pas été écartés. Depuis Justice, Intérieur ou Agriculture ont des ministres intérimaires.  

Par ailleurs, le président a court-circuité une initiative de dialogue national destiné à concevoir des réformes économiques visant à assainir les finances et à sauver des entreprises publiques en déroute.  

« Intenable »   

Les frottements entre les deux têtes de l'exécutif sont récurrents depuis la révolution de 2011. Mais la crise entre M. Saied et le chef du gouvernement Hichem Mechichi, désigné par le Parlement, s'installe dans la durée.  

Et le risque est de sortir de la voie légale en prolongeant des situations que la loi n'a pas prévues... sans pouvoir s'appuyer sur la Cour constitutionnelle pour trancher, ni sur un consensus politique pour les dépasser, soulignent des observateurs.  

Ce blocage est « intenable », tranche M. Ben Mahfoudh. « Les vides institutionnels à terme créent le chaos et l'anarchie », souligne-t-il, alors que la Tunisie subit une crise économique et sociale accentuée par la pandémie de Covid-19.  

Chargé comme le Parlement de nommer quatre des 12 membres de la Cour constitutionnelle, le président Saied a estimé que l'instance servait, en l'état, de « Cour des règlements de compte ».  

Cela se résume à une « joute entre parties qui oublient qu'il y a un intérêt suprême de la Nation », déplore le constitutionnaliste Chafik Sarsar.   

« Sans institutions constitutionnelles, la démocratie ne pourra pas durer en Tunisie », avertit Haykel Ben Mahfoudh. 


L'Arabie saoudite participe au Congrès économique européen

La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
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  • La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du Développement économique et de la Technologie pour discuter des relations économiques entre l'Arabie saoudite et la Pologne.
  • La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

RIYAD : L'Arabie saoudite a participé à la 17e édition du Congrès économique européen, qui s'est tenu à Katowice, en Pologne, du 23 au 25 avril.

La délégation saoudienne était composée de l'ambassadeur en Pologne, Saad bin Saleh Al-Saleh, du sous-secrétaire du ministère de l'Investissement pour les relations internationales, Sara Al-Sayed, du gouverneur adjoint de l'Autorité générale saoudienne du commerce extérieur, Abdulaziz Al-Sakran, ainsi que de représentants de la Fédération des chambres de commerce saoudiennes, et en particulier du Conseil d'affaires saoudo-polonais.

La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du développement économique et de la technologie pour discuter des relations économiques entre les deux pays et des stratégies visant à améliorer les investissements et les échanges commerciaux. Elle a également pris part à une session de dialogue axée sur les mêmes sujets et comprenant un examen des transformations économiques en cours dans le Royaume à la lumière de la Vision saoudienne 2030.

La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.

 


Le chef de la diplomatie syrienne hisse le nouveau drapeau de son pays devant l'ONU

Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
Le ministre syrien des affaires étrangères, Asaad Al-Shibani, tient le drapeau syrien lors d'une cérémonie visant à l'ajouter aux 100 drapeaux alignés au siège des Nations unies à New York, vendredi. (AP)
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  • Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU
  • M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent

DAMAS: Le ministre syrien des Affaires étrangères, en visite à New York, a hissé vendredi le nouveau drapeau de la Syrie post-Assad devant le siège de l'ONU, affirmant qu'il s'agissait d'un moment "historique" et réclamant la levée des sanctions contre son pays.

"Le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani hisse le nouveau drapeau syrien devant le siège de l'ONU à New York", a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

Le chef de la diplomatie des nouvelles autorités, qui ont pris le pouvoir le 8 décembre à Damas et évincé l'ex-président Bachar al-Assad, doit participer à une réunion du Conseil de sécurité vendredi.

Dans une déclaration à la chaîne al-Jazeera après avoir hissé le drapeau à trois étoiles, symbole du soulèvement contre le pouvoir de Bachar al-Assad, le ministre a affirmé qu'il s'agissait d'un moment "historique" qui "consacre la victoire du peuple syrien".

"La nouvelle administration (..) tend la main à la communauté internationale et attend que cette dernière fasse de même en retour", a-t-il dit.

M. Chaibani a de nouveau appelé à la levée des sanctions imposées sous le pouvoir précédent. "Le peuple syrien a besoin en premier lieu d'une levée des sanctions", a déclaré le ministre à la chaîne al-Jazeera.

"Les sanctions entravent le retour des réfugiés, la stabilité, les investissements, la reconstruction des infrastructures détruites par le régime d'Assad", a-t-il souligné.

Le nouveau gouvernement syrien cherche à obtenir une levée des sanctions internationales imposées à l'époque de Bachar al-Assad afin de relancer l'économie syrienne, exsangue après 14 années de guerre civile.

Les sanctions économiques impactent lourdement le pays, où selon l'ONU, 90% des Syriens vivent sous le seuil de pauvreté.

Parallèlement à la visite du ministre des Affaires étrangères à New York, le ministre syrien des Finances et le gouverneur de la Banque centrale ont participé aux réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale cette semaine, pour la première fois depuis plus de 20 ans.