Pour contrer la pénurie d'eau en Tunisie, un système unique de culture sur sable

Une photo montre une vue des terres agricoles plantées près de la mer dans la petite ville de pêcheurs de Ghar El Melh, dans le nord de la Tunisie, le 31 mars 2021. Les agriculteurs près d'une lagune de bord de mer dans le nord de la Tunisie se battent pour préserver un système d'irrigation traditionnel unique qui a suscité un regain d'intérêt alors que les pénuries d'eau en Afrique du Nord s'intensifient. (FETHI BELAID / AFP)
Une photo montre une vue des terres agricoles plantées près de la mer dans la petite ville de pêcheurs de Ghar El Melh, dans le nord de la Tunisie, le 31 mars 2021. Les agriculteurs près d'une lagune de bord de mer dans le nord de la Tunisie se battent pour préserver un système d'irrigation traditionnel unique qui a suscité un regain d'intérêt alors que les pénuries d'eau en Afrique du Nord s'intensifient. (FETHI BELAID / AFP)
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Publié le Vendredi 16 avril 2021

Pour contrer la pénurie d'eau en Tunisie, un système unique de culture sur sable

  • Les «ramlis», ces parcelles sablonneuses créés au XVIIe siècle par la diaspora andalouse pour palier le manque de terres cultivées et d'eau douce, nourrissent plus que jamais les habitants de la bourgade
  • «C'est comme si la mer allaitait ses petits», explique Abdelkarim Gabarou, qui pratique la culture sur sable depuis 46 ans

GHAR EL MELH : Pommes de terre, laitues et oignons poussent sur des parcelles sableuses de bord de mer: dans une bourgade du nord de la Tunisie, des agriculteurs s'efforcent de préserver une technique ancestrale mais délicate d'irrigation à l'importance accrue face aux pénuries d'eau.

"Ce n'est pas une terre qu'on cultive pour le profit, mais pour l'art et le plaisir", clame Ali Garci, un instituteur à la retraite de 61 ans, qui exploite un hectare de terrain hérité de sa famille, à Ghar el Melh, village de pêcheurs situé à une soixantaine de kilomètres de Tunis. 

Les "ramlis", ces parcelles sablonneuses créés au XVIIe siècle par la diaspora andalouse pour palier le manque de terres cultivées et d'eau douce, nourrissent plus que jamais les habitants de la bourgade.

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Un agriculteur travaille sur son terrain près de la mer dans le petit village de pêcheurs de Ghar El Melh au nord de la Tunisie, le 31 mars 2021.
FETHI BELAID / AFP

Et ces cultures sur sable, qui s'étendent sur environ 200 hectares, ont été inscrits l'an dernier au patrimoine agricole mondial de la FAO (organisation onusienne pour l'alimentation et l'agriculture), qui les considère comme "uniques au monde".

Une façon d'encourager les quelque 300 agriculteurs à prendre soin de ce patrimoine menacé, alors que peu de jeunes sont prêts à prendre la relève.

Marémotrice

Entre mer et falaises, la côte méditerranéenne de Ghar el Melh est bordée de lagunes d'eau salée.

L'eau de pluie ruisselle des collines vers les terrains sablonneux entourant les lagunes, où elle reste piégée au-dessus d'une couche d'eau salée. 

Les légumes plantés là plongent leurs racines jusqu'à cette fine couche d'eau douce, qui remonte dans le sable deux fois par jour, poussée par les marées.

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Une vue de terres agricoles plantées près de la mer dans le petit village de pêcheurs de Ghar El Melh, dans le nord de la Tunisie, le 31 mars 2021.
FETHI BELAID / AFP

"C'est comme si la mer allaitait ses petits", explique Abdelkarim Gabarou, qui pratique la culture sur sable depuis 46 ans.

Pour les préserver du vent et de l'érosion, les parcelles sont protégées par des canisses, et font au maximum quatre mètres de large. 

Ce système permet de cultiver toute l'année sans irrigation artificielle, en produisant jusqu'à 20 tonnes par hectare, et sans puiser dans les réserves de la nature.

Les légumes ont la réputation d'avoir un goût particulier et sont assez demandés mais ils ne sont pas valorisés par une appellation particulière, regrettent les agriculteurs.

Ceux-ci vendent leurs produits localement mais aussi à Tunis, aux mêmes prix que ceux cultivés en terre.

"Nous dépendons totalement de l'eau de pluie, qui nous fait vivre. Nous tentons de la préserver le plus naturellement possible", explique Ali.

Les agriculteurs de Ghar el Melh vivent ainsi dans le souci constant de préserver ce système "fragile", menacé notamment par les dérèglements climatiques qui accentuent l'irrégularité des précipitations et font monter le niveau de la mer.

Pour que les racines des oignons, laitues ou betteraves atteignent l'eau douce mais pas l'eau salée, la couche de sable doit être d'exactement 40 cm.

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Un agriculteur travaille sur son terrain près de la mer dans le petit village de pêcheurs de Ghar El Melh au nord de la Tunisie, le 31 mars 2021.  FETHI BELAID / AFP

L'augmentation du niveau de la mer risque donc de perturber ce système naturel, note Raoudha Gafrej, experte en ressources hydriques et changement climatique.

Mer, lagune et sable

En outre, cette zone prisée des vacanciers, avec son long cordon de sable blanc entre la lagune et la mer, et ses reliefs arborés, est soumise à une importante pression immobilière.

L'enjeu est d'autant plus important que la protection des techniques d'irrigation traditionnelles est une arme pour lutter contre la pénurie croissante d'eau en Tunisie.

Ce "système ingénieux ne représente pas une grande surface" et il ne pourrait pas être copié ailleurs, "mais nous devons le préserver car le pays a besoin de chaque goutte d'eau", souligne Mme Gafrej. 

La FAO estime que la Tunisie dispose annuellement de 403 m3 d'eau par habitant, bien en deçà du seuil de 1.000 m3 d'eau renouvelable nécessaires pour qu'un système d'irrigation soit pérenne.

une vue de terres agricoles plantées près de la mer dans le petit village de pêcheurs de Ghar El Melh dans le nord de la Tunisie, le 31 mars 2021. FETHI BELAID / AFP
Une vue de terres agricoles plantées près de la mer dans le petit village de pêcheurs de Ghar El Melh dans le nord de la Tunisie, le 31 mars 2021. FETHI BELAID / AFP

L'agriculture irriguée pompe 80% des ressources hydriques du pays, signe de l'importance de développer une agriculture aussi économe que possible en eau, "une rareté absolue" dans la région.

D'autres systèmes traditionnels sont actuellement relancés.

Sur l'île de Djerba (sud-est), haut lieu du tourisme de masse confronté à de fréquentes coupures d'eau en été, une ONG a rénové une quinzaine d'anciens bassins, destinés à stocker l'eau de pluie qui est ensuite distribuée aux plus démunis.

"Il faut enraciner cette culture de la préservation de l'eau", plaide Mme Gafrej.


À Gaza, le Hamas est prêt à un accord prévoyant la libération des otages et une longue trêve

Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
Un panache de fumée s'élève à la suite d'un bombardement israélien sur un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 24 avril 2025. Israël a repris le 18 mars son offensive militaire intense dans le territoire palestinien après qu'un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier a volé en éclats deux mois plus tard en raison de divergences concernant sa prochaine phase. (Photo Bashar TALEB / AFP)
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  • « Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.
  • Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

LE CAIRE : Le Hamas est prêt à conclure un accord prévoyant la libération en une seule opération de tous les otages encore retenus à Gaza, ainsi qu'une trêve de cinq ans avec Israël, pour mettre fin à la guerre en cours, a déclaré samedi à l'AFP un responsable du mouvement.

« Le Hamas est prêt pour un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré ce responsable à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Ces propos interviennent alors qu'une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer les médiateurs égyptiens et qataris au Caire ce samedi.

Il n'est pas clair à ce stade si l'idée d'une longue trêve a été proposée par le Hamas lui-même ou par les médiateurs égyptiens et qataris.

Le 17 avril, le Hamas, qui se dit opposé à un accord « partiel », avait rejeté une proposition israélienne qui prévoyait notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants.

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, un retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza. 

Dans sa vision d'un accord « global » qu'il recherche, le mouvement demande un arrêt des hostilités, le retrait complet des troupes israéliennes, l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

De son côté, Israël réclame le retour de tous les otages et le désarmement du Hamas et des autres groupes armés à Gaza. Ce dernier point constitue toutefois une « ligne rouge » pour le mouvement. 


L'Arabie saoudite participe au Congrès économique européen

La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
La délégation a organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement en Arabie saoudite. (SPA)
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  • La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du Développement économique et de la Technologie pour discuter des relations économiques entre l'Arabie saoudite et la Pologne.
  • La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

RIYAD : L'Arabie saoudite a participé à la 17e édition du Congrès économique européen, qui s'est tenu à Katowice, en Pologne, du 23 au 25 avril.

La délégation saoudienne était composée de l'ambassadeur en Pologne, Saad bin Saleh Al-Saleh, du sous-secrétaire du ministère de l'Investissement pour les relations internationales, Sara Al-Sayed, du gouverneur adjoint de l'Autorité générale saoudienne du commerce extérieur, Abdulaziz Al-Sakran, ainsi que de représentants de la Fédération des chambres de commerce saoudiennes, et en particulier du Conseil d'affaires saoudo-polonais.

La délégation saoudienne a rencontré le vice-ministre polonais du développement économique et de la technologie pour discuter des relations économiques entre les deux pays et des stratégies visant à améliorer les investissements et les échanges commerciaux. Elle a également pris part à une session de dialogue axée sur les mêmes sujets et comprenant un examen des transformations économiques en cours dans le Royaume à la lumière de la Vision saoudienne 2030.

La délégation a également organisé des réunions et des ateliers avec plusieurs représentants d'entreprises participant au congrès afin de présenter les opportunités d'investissement dans le Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le ministre des Affaires étrangères aborde des questions régionales et internationales avec son homologue français

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah et le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot en visite à Riyad. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. (SPA)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi son homologue français, M. Jean-Noël Barrot

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan bin Abdullah, a reçu Vendredi le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot.

Au cours de la réunion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et ont engagé des discussions sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation actuelle dans la bande de Gaza et les initiatives prises pour la prochaine conférence visant à résoudre la question palestinienne et à faire progresser la solution des deux États, prévue en juin prochain sous la présidence conjointe de l'Arabie saoudite et de la France.