Fuite de données: ouverture d'une enquête dans l'UE sur Facebook

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, lors de son audition au Parlement européen sur le scandale de la confidentialité des données le 22 mai 2018 au siège de l'Union européenne à Bruxelles (Photo, AFP)
Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, lors de son audition au Parlement européen sur le scandale de la confidentialité des données le 22 mai 2018 au siège de l'Union européenne à Bruxelles (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 14 avril 2021

Fuite de données: ouverture d'une enquête dans l'UE sur Facebook

  • La régulateur irlandais a annoncé l'ouverture d'une enquête visant Facebook pour le compte de l'UE, après la révélation d'un piratage des données de plus de 530 millions d'utilisateurs remontant à 2019
  • Facebook a son siège européen en Irlande et il revient donc au régulateur irlandais de mener l'enquête pour l'Union européenne

DUBLIN: La régulateur irlandais chargé de la protection des données a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête visant Facebook pour le compte de l'UE, après la révélation d'un piratage des données de plus de 530 millions d'utilisateurs remontant à 2019. 

La Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), l'équivalent de la CNIL française, va chercher à savoir si le géant numérique américain a respecté ses obligations en matière de contrôle des données, selon un communiqué. 

Facebook a son siège européen en Irlande et il revient donc au régulateur irlandais de mener l'enquête pour l'Union européenne (UE). 

La DPC indique avoir échangé avec Facebook sur l'incident et estime qu'il est possible qu'il y ait pu avoir infraction au règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'UE, ce que l'enquête devra déterminer. 

« Nous coopérons complètement avec l'enquête de la DPC », a réagi un porte-parole de Facebook, assurant que les fonctions en cause, permettant de trouver plus facilement les utilisateurs, étaient « fréquentes pour de nombreuses applications » et que le groupe comptait « expliquer les protections mises en place ». 

Le RGPD, lancé en 2018, donne plus de pouvoir aux régulateurs pour protéger les consommateurs face à la domination de Facebook, Google, Apple et Twitter, lequel, attirés par une fiscalité avantageuse, ont choisi l'Irlande comme port d'attache. 

Le règlement prévoit que les régulateurs puissent infliger une amende pouvant représenter jusqu'à 4% du chiffre d'affaires mondial de ces groupes. 

Dans le cas de Facebook, les données piratées en question ont été en partie publiées sur un forum de hackers début avril et est le fait d'« acteurs malveillants », avait expliqué Facebook la semaine dernière. 

Ces données sont issues d'une fuite qui remonte à 2019 et « a été résolue », selon le groupe qui enjoint ses membres à mieux protéger leurs comptes 

Il a dénoncé la méthode du « scraping » ou pillage des profils de Facebook via un logiciel imitant la fonctionnalité du réseau qui aide les membres à trouver facilement des amis et raclant ainsi les listes de contacts. 

Les dossiers s'accumulent 

La publication de ces numéros de téléphone, adresses, dates de naissance sur un forum de hackers avait été repérée par le site Business Insider. 

Ce n'est pas la première fois que des données de millions d'utilisateurs du premier réseau social -- qui compte près de 2,8 milliards d'utilisateurs mensuels -- se trouvent mises en ligne. 

Révélé en 2018, le scandale Cambridge Analytica, un cabinet britannique ayant détourné les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook à des fins de propagande politique, avait durablement terni la réputation du réseau social sur la questions de la confidentialité des données. 

Facebook a maille à partir avec la DPC sur d'autres dossiers. 

Sa filiale, le réseau social Instagram, est visé depuis 2020 par une enquête en Europe à propos du traitement des données personnelles d'utilisateurs mineurs. 

Le régulateur a ouvert deux procédures distinctes le mois dernier après avoir reçu des plaintes selon lesquelles des numéros de téléphones et adresses email de jeunes de moins de 18 ans étaient accessibles à tous les utilisateurs sur le réseau. 

La justice irlandaise, saisie par Facebook, avait par ailleurs en septembre dernier accepté d'examiner une demande du réseau social et a temporairement bloqué une enquête du régulateur irlandais qui pourrait empêcher le transfert de données entre l'Europe et les Etats-Unis. 

Facebook avait contesté les conclusions préliminaires de la DPC, qui semblait prêt à retoquer le système utilisé par le groupe américain pour transférer les données de ses utilisateurs d'un continent à l'autre. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.