Riyad appelle à empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires

L’augmentation de l’enrichissement d’uranium par l’Iran à 60% ne peut être considérée comme faisant partie d’un programme pacifique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères (Fichier/AFP)
L’augmentation de l’enrichissement d’uranium par l’Iran à 60% ne peut être considérée comme faisant partie d’un programme pacifique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères (Fichier/AFP)
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Publié le Mercredi 14 avril 2021

Riyad appelle à empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires

  • L'Arabie saoudite a déclaré qu'elle suivait avec inquiétude les développements actuels du programme nucléaire iranien
  • Téhéran a déclaré que ses décisions sont intervenues après que son grand ennemi Israël a saboté dimanche son site nucléaire majeur de Natanz

DUBAÏ: La communauté internationale doit prendre des mesures pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, a averti mercredi le ministère des Affaires étrangères d’Arabie saoudite. 

L’augmentation de l’enrichissement d’uranium par l’Iran à 60% ne peut être considérée comme faisant partie d’un programme pacifique, a déclaré le ministère dans un communiqué diffusé par la télévision d’État Al-Ekhbariya. 

Selon le communiqué, le monde doit prendre en compte les préoccupations des pays de la région concernant l'intensification des travaux de l'Iran. 

La communauté internationale doit parvenir à un accord avec l'Iran, a ajouté le communiqué, appelant à «des paramètres plus forts et d'une durée plus longue». 

L'Arabie saoudite a déclaré suivre avec inquiétude les développements actuels du programme nucléaire iranien. Elle a appelé l'Iran à éviter toute escalade et à ne pas exposer la sécurité et la stabilité de la région à de nouvelles tensions. 

Le Royaume a également appelé l'Iran à s'engager sérieusement dans les négociations en cours. 

Entre-temps, les puissances européennes parties de l'accord nucléaire iranien ont déclaré mercredi à Téhéran que sa décision d'enrichir l'uranium à 60% de pureté et d'installer 1 000 centrifugeuses supplémentaires sur son site de Natanz était contraire aux efforts visant à relancer l'accord nucléaire de 2015. 

Les pourparlers entre les puissances mondiales, l'Iran et les États-Unis, doivent reprendre jeudi à Vienne, tandis que la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont déclaré dans un communiqué commun que la décision de Téhéran d'enrichir à 60% n'était pas fondée sur des raisons civiles crédibles et constituait une étape importante dans la production d'une arme nucléaire. 

«Les déclarations de l’Iran sont particulièrement regrettables, étant donné qu'elles surviennent à un moment où tous les participants au PAGC (Plan d’action global conjoint) et les États-Unis ont entamé des discussions de fond, dans le but de trouver une solution diplomatique rapide visant à restaurer le PAGC et à lui donner un nouveau souffle», ont précisé les trois pays. «La dangereuse communication récente de l’Iran est contraire à l’esprit constructif et à la bonne foi de ces discussions.» 

Téhéran a déclaré que ses décisions sont intervenues après que son grand ennemi Israël a saboté dimanche son site nucléaire majeur de Natanz. 

«À la lumière des récents développements, nous rejetons toutes les mesures d'escalade de la part de n'importe quel acteur, et nous appelons l'Iran à ne pas compliquer davantage le processus diplomatique», a déclaré l'E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni). 

Le président iranien a déclaré que la décision de son pays d'augmenter considérablement son enrichissement d'uranium après que des saboteurs ont attaqué un site nucléaire est «une réponse à votre perversité», affirmant qu'Israël espérait faire dérailler les négociations en cours visant à relancer l'accord nucléaire délité de Téhéran avec les puissances mondiales. 

Le sabotage ce week-end de l'installation nucléaire de Natanz semble faire partie d'une guerre dans l'ombre qui s'intensifie entre les deux pays. Les autorités israéliennes n'ont pas commenté l'attaque, mais sont largement soupçonnées de l'avoir menée. 

(Avec Reuters et AFP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".