«Le Marocain n’est pas mon ennemi» et vice versa !

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Publié le Mardi 06 avril 2021

«Le Marocain n’est pas mon ennemi» et vice versa !

  • Face à cette hirondelle qui pourrait annoncer un lointain printemps, les plus sceptiques trouveront un plaisir à se gausser
  • L’ennemi du citoyen algérien, c’est cette mentalité qui participe à le maintenir hors du temps, à tuer sa créativité, à démoraliser les jeunes générations, à pousser les plus brillants d’entre eux à n’avoir comme obsession que le rêve de quitter le pays,

C’est un Hashtag “Le Marocain n’est pas mon ennemi” et “L’Algérien n’est pas mon ennemi”, apparu récemment sur les réseaux sociaux, fait la fortune des adorateurs du Buzz dans les pays du Maghreb. Il provoque à la fois une rupture dans le lourd climat de l’hostilité politique et médiatique en provenance de l’Algérie et suscite un espoir que des voix de raison puissent encore exister et secouer le mur de haine érigé par le régime algérien à l’égard du Maroc.

Face à cette hirondelle qui pourrait annoncer un lointain printemps, les plus sceptiques trouveront un plaisir à se gausser. Que représentent quelques initiatives isolées sur la toile misant sur la bonne entente entre les deux pays face à la lourde machine de l’Etat algérien aux structures mafieuses qui avait décrété que pour continuer à exister et à piller sereinement les richesses du pays, il fallait s’inventer un ennemi extérieur, Le Maroc, diriger contre lui tous les antagonismes internes, l’utiliser comme un ferment pour une illusoire unité, voire une raison d’être.

Ceux-là, blasés par des années d’entêtement algérien n’y verront qu’un non événement qui ne va ni changer l’ambiance générale des relations à la fois glaciales et effervescentes entre Rabat et Alger, encore moins augurer d’une séquence à venir d’amour et de retrouvailles.

Selon leur logique, le régime algérien est configuré depuis sa genèse pour exprimer une détestation, un antagonisme, une agressivité à l’égard du Maroc. Et l’on voit mal comment d’aussi lourdes habitudes, devenues au fil des décennies une politique d’Etat, changer brusquement au point qu’Alger puisse exporter de bonnes intentions vers Rabat.

Pour d’autres, des forçats de l’optimisme, ce genre d’initiative indique que la société algérienne n’est pas totalement tombée dans l’escarcelle des marchands de haine. Et que malgré les puissants lavages de cerveaux, les massives politiques de détestation, il reste encore en Algérie des forces et de poches de résistance capables de voir le marocain autrement que comme un ennemi et un danger.

Ceux-là n’auront jamais accès aux médias mainstream détenus dans leur totalité par les idéologues de la haine anti-Maroc. D’ailleurs dès qu’un journaliste ou un homme politique se permet une réflexion en dehors du cadre marocophobe, il est tout de suite blacklisté et voué aux gémonies. Pour beaucoup de carrières politiques en Algérie, la posture haineuse contre le Maroc a toujours été un incontestable indicateur de promotion. Plus vous insultez les marocains plus votre côte d’estime monte chez l’institution militaire algérienne qui va vous ouvrir espaces médiatiques et dérouler devant vous un tapis rouge.

Effectivement, le Marocain n’est pas l’ennemi de l’Algérien. Son véritable ennemi, c’est cette classe politico-militaire qui dilapide ses richesses à la poursuite de chimères, qui le prive de santé, d’éducation, de logements décents, de travail pour continuer à financer une aventure séparatiste, de division et de chaos, sans aucune chance de succès sauf celui de maintenir la région dans un contexte de ni guerre ni paix mais  qui  dynamite les rêves unitaires des peuples et obère sérieusement les chances de décollage économique de toute la région.

L’ennemi du citoyen algérien, c’est cette mentalité qui participe à le maintenir hors du temps, à tuer sa créativité, à démoraliser les jeunes générations, à pousser les plus brillants d’entre eux à n’avoir comme obsession que le rêve de quitter le pays, et les autres à sombrer dans l’inaction, le système D et à être une main d’œuvre maniable à tous les démagogues et les extrémistes.

L’ennemi des algériens dont on voit les douloureux cahiers de doléance s’étaler au fil des journées de manifestations et de Hirak est cette architecture du pouvoir qui ne pense qu’à son maintien et à ses prébendes, capable de plonger le pays dans une guerre civile comme cela avait été le cas lors de la décennie noire ou dans un possible  affrontement avec son voisin de l’Ouest rien que pour ne pas avoir à rendre de comptes.

Même au pire de la crise entre Rabat et Alger,  même quand les bruits de bottes se font entendre à la frontière, le Maroc a toujours tenu à ne pas rompre les fils du dialogue. La politique de la main tendue pratiquée par le Roi Mohammed VI à l’égard de l’Algérie et exprimée dans de nombreux discours montre une conviction marocaine que malgré cette hostilité permanente, le citoyen algérien n’est pas un ennemi, mais un voisin, un frère, un allié imposé par la géographie et l’histoire.

La force du Maroc dans cette équation est cette capacité à maintenir ouvertes les voies du dialogue et de la réconciliation. La faiblesse du régime algérien est cette détermination à tuer tout espoir et entretenir la tension, la division, à semer tous les mauvais présages. Le Maroc a l’avenir pour lui. Le régime algérien demeure enkysté dans le rétroviseur au grand désespoir du peuple algérien et ceux du Maghreb.

 


Le président libanais veut reprendre les rênes de la souveraineté nationale

Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
Le président libanais Joseph Aoun en entretien exclusif avec Ghassan Charbel, rédacteur en chef d'Asharq Al-Awsat. (Photo : Asharq Al-Awsat)
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  • Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix
  • Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun affirme vouloir bâtir un État qui détient seul le pouvoir de décision concernant la guerre et la paix, tout en soulignant son engagement à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité.

"Notre objectif est de construire un État souverain où les décisions de guerre et de paix lui appartiennent exclusivement." Cette déclaration forte du président libanais Joseph Aoun, dans sa première interview accordée à Asharq Al-Awsat depuis son élection en janvier, marque clairement ses ambitions pour un Liban en quête de stabilité.

Face au rédacteur en chef Ghassan Charbel, le chef de l'État libanais n'a pas mâché ses mots concernant la souveraineté nationale. "Le concept même de souveraineté implique que l'État détienne le monopole des armes et des décisions stratégiques", a-t-il martelé

"Quand cela sera-t-il réalisé? Les circonstances le permettront certainement," a-t-il confié au journal.

À la question épineuse de savoir si l'État libanais pourra imposer son autorité sur l'ensemble du territoire sans partenariat militaire extérieur, Aoun a été catégorique: "Il n'est désormais plus acceptable que quiconque, hormis l'État, assume la protection du territoire et du peuple."

"Lorsqu'une agression est perpétrée contre le Liban, c'est à l'État seul de décider de la riposte et de déterminer comment mobiliser ses forces pour défendre le pays", a précisé le président.

Le chef de l'État a réaffirmé avec fermeté son engagement envers la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. "L'État et toutes ses institutions sont pleinement engagés à appliquer cette résolution sur l'intégralité du territoire libanais", a assuré Aoun.

Questionné sur la nécessité d'une stratégie de défense nationale, le président a souligné qu'un État responsable doit se doter d'une vision sécuritaire globale, "même en l'absence d'ennemis à ses frontières", englobant non seulement les aspects militaires mais aussi économiques.

"Nous sommes las de la guerre", a-t-il confié. "Notre espoir est de clore définitivement l'ère des conflits armés et de privilégier les solutions diplomatiques."

Concernant le maintien controversé de l'armée israélienne sur cinq points stratégiques dans le sud du Liban, Aoun n'a pas caché sa déception. "Israël aurait dû honorer l'accord de cessez-le-feu parrainé par les États-Unis et la France, impliquant un retrait complet des zones occupées pendant le conflit avec le Hezbollah", a-t-il déclaré.

"Nous maintenons un dialogue constant avec Paris et Washington pour exercer une pression sur Israël afin qu'il se retire de ces cinq points, qui n'ont d'ailleurs aucune valeur militaire stratégique", a précisé le président. Et d'ajouter: "À l'ère des drones et des satellites, une simple colline n'offre plus d'avantage tactique significatif."

Le président libanais a justifié son choix de l'Arabie Saoudite comme destination de sa première visite officielle à l'étranger: "Le Royaume est devenu un acteur incontournable pour la région et pour le monde entier, une véritable plateforme pour la paix mondiale."

Aoun ne cache pas ses attentes vis-à-vis de Riyad: "J'espère que nous pourrons, avec le prince héritier Mohammed ben Salmane, redresser nos relations bilatérales dans l'intérêt mutuel et lever tous les obstacles à une coopération naturelle entre nos deux pays."

Le président a également révélé son intention de solliciter la réactivation d'une aide militaire saoudienne au Liban.

Sur le dossier syrien, Aoun a évoqué sa volonté d'établir des relations constructives avec "la nouvelle administration syrienne", soulignant l'urgence de résoudre la question de la frontière poreuse entre les deux pays.

"La contrebande transfrontalière pose problème, et nous devons prioritairement procéder à une délimitation précise des frontières terrestres et maritimes avec la Syrie", a-t-il indiqué.

Le président libanais a conclu en appelant à une solution pour les quelque deux millions de réfugiés syriens présents sur le sol libanais: "L'État syrien ne peut se permettre d'abandonner autant de ses citoyens." Selon lui, leur retour est désormais justifié puisque "la guerre syrienne est terminée et le régime qui les persécutait s'est effondré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Décolonisation du Sahara Occidental : Bendjama recadre la délégation marocaine à l’ONU

(El Watan)
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  • L’ambassadeur Bendjama a rappelé qu’«il y a plusieurs organisations internationales qui se trouvent actuellement à Tindouf et qui témoignent régulièrement sur la situation dans les camps de réfugiés»
  • Pour conclure, il a réitéré que «l’Algérie n’est pas partie au conflit, et elle n’y a aucune ambition territoriale».

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a recadré, par deux fois, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, à propos du processus de décolonisation du Sahara occidental en rappelant les vérités historiques et les fondamentaux du conflit sahraoui. 

Réagissant au narratif fallacieux et éculé de la délégation marocaine, Amar Bendjama a exercé deux droits de réponses consécutifs lors des travaux de la session du Comité de décolonisation de l’ONU (C-24), tenus mardi à New York, et consacrés à la question du Sahara occidental.

L’ambassadeur marocain a été visiblement déstabilisé par l’intervention de la délégation algérienne et les autres délégations, mais aussi et surtout par la participation active de plusieurs pétitionnaires militants pour la cause sahraouie, dont des ressortissants marocains. Dans ses réponses, adressées aussi à certains pays épousant les thèses marocaines, l’ambassadeur Bendjama a tenu à préciser qu’il tenait à faire part de sa réaction à «ceux qui ont cité mon pays dans leurs interventions/citations, qui, me semble-t-il, dérivent d’un même talking points». 

Sur la question des tables rondes, il a affirmé que «c’est moins la table que le menu qui pose problème». «Le Maroc ne veut en effet y discuter que de sa soi-disant proposition d’autonomie. Demandez-lui, s’il veut comme le souhaitent les représentants légitimes du peuple sahraoui discuter de l’autodétermination, du référendum, des droits de l’homme, de l’exploitation illégale des ressources…», s’est-il interrogé.

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2 millions de pèlerins commencent le Hajj vendredi avec des services complets à leur disposition

Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
Les pèlerins passeront la journée à Mina avant de se diriger vers Arafat samedi. (SPA)
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  • Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide
  • Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj

Plus de 2 millions de pèlerins commenceront vendredi le pèlerinage annuel du Hajj, à partir de Mina, et au milieu d'un ensemble complet de services mis à leur disposition visant à garantir un voyage sûr et fluide.

Les pèlerins passeront la journée à Mina où ils accompliront les prières du Duhr, de l'Asr, du Maghreb et de l'Isha avant de se diriger vers Arafat samedi, jour le plus important du Hajj.

Mina est considérée comme la plus grande ville de tentes du monde et l’un des mégaprojets de l’Arabie Saoudite. Il s'étend sur 2,5 millions de mètres carrés pour accueillir 2,6 millions de pèlerins.

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