Un tableau dérobé sous l'Occupation nazie exposé à Verdun en quête de ses propriétaires

Philippe Hansch, directeur du Centre mondial de la paix de Verdun (Meuse), le 17 août 2020. (Jean-Christophe Verhaegen/ AFP)
Philippe Hansch, directeur du Centre mondial de la paix de Verdun (Meuse), le 17 août 2020. (Jean-Christophe Verhaegen/ AFP)
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Publié le Mardi 18 août 2020

Un tableau dérobé sous l'Occupation nazie exposé à Verdun en quête de ses propriétaires

  • La petite toile sans titre de Nicolas Rousseau, peinte au XIXe siècle et estimée entre 3.000 et 5.000 euros
  • "Le tableau est un grand symbole de l'amitié franco-allemande et permet de raconter l'histoire de la Seconde Guerre mondiale avec un oeil nouveau du côté français et du côté allemand"

VERDUN : Après 76 années d'exil en Allemagne, un petit tableau de Nicolas Rousseau dérobé en France sous l'Occupation nazie est exposé au Centre mondial de la paix de Verdun (Meuse), dans l'espoir de retrouver ses propriétaires ou ayants droit.

Depuis une dizaine de jours, l'huile sur toile du peintre, élève de l'école de Barbizon, est accrochée dans le hall du Centre mondial de la paix, des libertés et des droits de l'homme que parcourent chaque année 60.000 visiteurs.

"Si vous reconnaissez le paysage ou disposez d'une quelconque information sur ce tableau, nous vous remercions de bien vouloir le signaler", est-il écrit à côté du tableau qui représente un personnage assis au bord d'une rivière encadrée de hauts arbres, un village au loin sous un ciel nuageux.

"On voulait qu'il soit accessible aux visiteurs immédiatement quand ils entrent et gratuitement", explique le directeur de l'établissement, Philippe Hansch, qui est allé chercher l'oeuvre début août en voiture à Berlin. 

"Il y a de la fierté et de l'émotion, beaucoup de bonheur, mais aussi une responsabilité", confie-t-il.

Plus que sa valeur marchande, la petite toile sans titre de Nicolas Rousseau, peinte au XIXe siècle et estimée entre 3.000 et 5.000 euros, recèle "une valeur historique inestimable", souligne-t-il.

"Le tableau est un grand symbole de l'amitié franco-allemande et permet de raconter l'histoire de la Seconde Guerre mondiale avec un oeil nouveau du côté français et du côté allemand", développe le directeur.

Au printemps 1944, Alfred Forner, sous-officier de la Luftwaffe (l'armée de l'air), stationné en France, quelque part entre la Normandie et Saint-Omer (Pas-de-Calais), est missionné pour apporter un tableau à Berlin lors d'une permission.

Lorsque le sous-officier se présente à l'adresse indiquée, l'immeuble est en ruines. "D'une façon pragmatique, il rentre chez lui, laisse le tableau à son domicile et repart sur le front", explique M. Hansch. Il meurt au combat quelques mois plus tard, à l'été 1944.

Le petit tableau - 38 x 55 cm - reste accroché dans le salon berlinois familial pendant 75 ans.

 

"Un geste courageux"

En janvier 2019, le fils d'Alfred, Peter Forner, contacte l'ambassade de France à Berlin: il souhaite restituer le tableau et surtout, retrouver ses propriétaires.

"Peter Forner a eu un accident de santé il y a quatre ou cinq ans avec un séjour à l'hôpital assez long. Il a fait une liste de choses à régler et restituer le tableau était tout en haut de cette liste", raconte Julien Acquatella, de la Commission pour l'indemnisation des victimes de spoliation (CIVS) à Berlin. Celle-ci a pour mission de proposer des mesures de réparation, de restitution ou d’indemnisation aux familles, le plus souvent juives, spoliées sous l'Occupation. 

"C'était un geste très courageux et un acte naturel pour lui: ce tableau n'appartenait pas à sa famille. C'était quelque chose qui devait peser sur sa conscience", ajoute M. Acquatella.

La CIVS et la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945, qui dépend du ministère français de la Culture, cherchent depuis, mais en vain, à identifier les propriétaires ou ayants droit du paysage bucolique.

"C'est un cas très difficile car le tableau n'est pas d'une grande valeur, il n'est donc pas forcément répertorié. C'est un champ de recherches vaste", note M. Acquatella, qui ne perd pas espoir pour autant.

L'exposition du tableau, "un dispositif inédit", selon lui, vise donc à identifier les propriétaires, tout en exauçant les dernières volontés de M. Forner, décédé en mai dernier à l'âge de 80 ans : présenter l'oeuvre dans un lieu qui incarne la paix et l'amitié franco-allemande pour qu'elle devienne un objet de pédagogie.

Une cérémonie officielle de restitution doit être organisée en octobre au Centre mondial de la paix, installé dans un ancien palais épiscopal. L'oeuvre rejoindra ensuite une exposition sur la fin de la Seconde Guerre mondiale, programmée en fin d'année.

 


Une tradition parfumée : la saison de production de l'huile de rose de Taif a commencé

La saison de production de Tola, la célèbre huile de rose de Taif, a débuté en Arabie saoudite. (SPA)
La saison de production de Tola, la célèbre huile de rose de Taif, a débuté en Arabie saoudite. (SPA)
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  • Un agriculteur local présente la production qui s'élève jusqu'à 550 millions de roses par an.
  • Un processus méticuleux permet d'obtenir de l'huile et de l'eau de rose parfumées, qui sont toutes deux largement utilisées dans l'industrie de la parfumerie, ainsi que dans l'industrie culinaire et pour d'autres usages.

DJEDDAH : La saison de production de l'huile de rose de Taif, la Tola, a commencé en Arabie saoudite.

Près de 70 usines et ateliers sont actuellement en activité sur les hauteurs des montagnes de Taif, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le processus de distillation traditionnel est suivi pour produire plus de 80 dérivés de la rose de Taif, qui jouissent d'une grande popularité sur les marchés locaux et internationaux.

Les exploitations agricoles de la région produisent plus de 550 millions de roses par an, faisant de Tola un symbole culturel et économique distinctif.

Selon Khalaf Al-Tuwairqi, agriculteur local, les familles commençaient autrefois la cueillette des roses à l'aube. 

Il a appris l'art de la distillation auprès de son père, qui avait créé un atelier traditionnel dans leur ferme.

Dans un entretien avec l'APS, Al-Tuwairqi a déclaré que le Tola est extrait immédiatement après la récolte, à l'aide de 80 000 à 100 000 roses placées chaque jour dans des pots en cuivre spéciaux. La quantité dépend de la capacité du pot et est mesurée à l'aide d'une balance.

Le processus commence par l'allumage d'un feu sous la marmite afin de produire de la vapeur qui passe ensuite dans un tuyau situé au-dessus du couvercle de la marmite, puis dans un récipient d'eau.

Celle-ci refroidit et condense la vapeur en gouttelettes qui s'écoulent ensuite dans une bouteille à col étroit appelée « talqiyah », d'une capacité de 20 à 35 litres.

L'huile de rose pure se forme alors à la surface de ce récipient. 

Al-Tuwairqi a ajouté que ses ancêtres maîtrisaient la technique d'extraction de l'huile de rose, dont la production nécessitait l'utilisation d'environ 70 000 roses pour une tola.

Traditionnellement, l'opération se faisait à l'aide de foyers construits à l'intérieur de structures en briques de boue d'une longueur d'un à trois mètres et d'une hauteur d'environ un mètre.

La vapeur issue des pétales de roses était condensée pour former un liquide qui s'écoulait dans un récipient en verre. L'huile ainsi obtenue est ensuite mise en bouteille dans de petites fioles de verre.

Ce processus méticuleux permet d'obtenir de l'huile et de l'eau de rose parfumées, qui sont toutes deux largement utilisées dans l'industrie de la parfumerie, la gastronomie et d'autres secteurs d'activité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Le prince Harry devant la Cour d'appel à Londres pour tenter de récupérer sa protection policière

Ce sujet est sensible pour le duc de Sussex dont la mère, la princesse Diana, a perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était pourchassée par les paparazzis. (AFP)
Ce sujet est sensible pour le duc de Sussex dont la mère, la princesse Diana, a perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était pourchassée par les paparazzis. (AFP)
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  • Harry et son épouse Meghan, qui ont déménagé aux Etats-Unis après leur rupture fracassante avec la famille royale en 2020, ont perdu la protection systématique de la police aux frais du contribuable britannique
  • L'audience devrait se dérouler en partie à huis clos pour préserver des informations de sécurité "hautement confidentielles"

LONDRES: Le prince Harry, fils cadet du roi Charles III, est arrivé mardi matin à la Cour d'appel de Londres afin de contester une décision le privant de sa protection policière systématique lors de ses visites au Royaume-Uni.

Cette affaire, examinée sur deux jours, oppose le duc de Sussex, installé aux Etats-Unis, et le ministère britannique de l'Intérieur, qui a déjà obtenu raison à deux reprises dans ce dossier.

A son arrivée au tribunal, le prince est apparu souriant, adressant même un signe à la presse.

Harry et son épouse Meghan, qui ont déménagé aux Etats-Unis après leur rupture fracassante avec la famille royale en 2020, ont perdu la protection systématique de la police aux frais du contribuable britannique, le Home office ayant opté pour une protection au cas par cas.

L'audience devrait se dérouler en partie à huis clos pour préserver des informations de sécurité "hautement confidentielles".

La Haute Cour de Londres avait donné raison au ministère de l'Intérieur en février 2024, estimant que la décision ne relevait pas d'une "injustice" et que la stratégie de la police était "légalement fondée".

Un porte-parole du prince avait affirmé qu'il ne "réclam(ait) pas un traitement de faveur", mais simplement une application "juste et légale" des règles de protection.

Ce sujet est sensible pour le duc de Sussex dont la mère, la princesse Diana, a perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était pourchassée par les paparazzis.

En avril 2024, un juge avait rejeté un précédent recours de Harry, et lui avait ordonné de payer la quasi-totalité des frais de justice engagés par le ministère. Une somme d'environ un million de livres (1,17 million d'euros), selon le Times.

Batailles judiciaires 

Le prince Harry avait, dans un premier temps, tenté d'obtenir une protection policière en proposant de la payer avec ses fonds personnels. Mais cette possibilité lui avait été refusée par la justice britannique en mai 2023.

En parallèle, le duc de Sussex a lancé plusieurs batailles judiciaires contre les puissants tabloïds britanniques, avec qui il entretient des relations houleuses.

Il a notamment conclu début janvier un accord financier avec le propriétaire du Sun.

Le prince Harry, en rupture avec sa famille depuis ses révélations explosives sur la monarchie et la publication de son autobiographie "Le Suppléant" (2023), se rend occasionnellement au Royaume-Uni, dans le cadre de ses activités caritatives notamment.

Il était revenu en septembre dernier pour une remise des prix de l'association WellChild, qui soutient les enfants malades.

Son retour mardi dans son pays natal coïncide avec le déplacement en Italie de son père Charles et de la reine Camilla, qui a débuté lundi.

L'audience devant la Cour d'appel intervient quelques jours après un coup dur pour le fils cadet du roi, qui a annoncé fin mars avoir renoncé à être le parrain de son ONG Sentebale, fondée en 2006 au Lesotho pour venir en aide aux orphelins du sida, après un violent conflit interne.

Le régulateur britannique des organisations caritatives s'est saisi du litige le 3 avril en ouvrant une enquête. Ce dont Harry s'est dit "soulagé", dénonçant les "mensonges" de l'actuelle présidente, Sophie Chandauka.

Désavouée par les administrateurs de l'ONG, cette avocate zimbabwéenne de 47 ans avait accusé le prince de "harcèlement et d'intimidation".

 


Riyad honore les lauréates du prix de l'excellence féminine

Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.
Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.
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  • L'université Princesse Nourah bint Abdulrahman de Riyad célèbre les contributions dans les domaines de la science, des arts, de l'économie et des sciences humaines.
  • Cette année, le prix récompensera des contributions exceptionnelles dans six catégories : sciences naturelles, sciences de la santé, initiatives sociales, œuvres artistiques, projets économiques et sciences humaines.

RIYAD : L'université Princesse Nourah bint Abdulrahman de Riyad organisera mercredi une cérémonie en l'honneur des lauréates du septième Prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L'événement, placé sous le patronage du roi Salman, se déroulera au Centre de conférences et de congrès de l'université, en présence de la princesse Fahda bint Falah Al-Hathleen, l'épouse du roi.

Cette année, le prix récompensera des contributions exceptionnelles dans six catégories : sciences naturelles, sciences de la santé, initiatives sociales, œuvres artistiques, projets économiques et sciences humaines.

Selon l'APS, les catégories, qui couvrent à la fois des domaines théoriques et pratiques, ont été ouvertes aux nominations en octobre dernier. 

Cette année marque une étape importante, puisqu'il a reçu un nombre record de 714 nominations provenant de tout le Royaume, ce qui souligne la reconnaissance et l'impact croissants de l'initiative.

L'année dernière, des processus d'évaluation et de sélection améliorés ont été introduits, avec l'adoption de critères plus précis et plus objectifs pour garantir l'équité et la transparence.

Le cadre du prix a également été mis à jour pour refléter les priorités nationales et les tendances mondiales, renforçant ainsi sa crédibilité et son influence.

Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.

Il vise également à soutenir les efforts exceptionnels des femmes et à inspirer les futures générations de femmes afin qu'elles contribuent au développement national et mondial.