Il y a dix ans, le peuple syrien est descendu dans la rue pour réclamer la liberté, la dignité et le respect de ses droits humains.
Il ne savait pas qu'il serait pris entre des mesures de sécurité sévères, le terrorisme et les machinations étrangères, qui se nourrissaient les uns des autres avec des conséquences désastreuses pour lui.
En 2010, la Syrie était un pays très prometteur. Il a été parmi les plus performants dans la réalisation des objectifs du Millénaire des Nations Unies. Cela ne veut pas dire qu'il n'a pas été confronté à de graves défis politiques, sociaux et économiques. Sous la surface, des forces perturbatrices se préparaient en grande partie en raison d'une répartition des revenus de plus en plus biaisée, d'un schisme urbain-rural exacerbé par la dégradation de l'environnement et du peu d'espace pour les libertés politiques. En dix ans, le pays autrefois prometteur est sur le point de devenir un État en faillite. Son PIB ne représente que 40% de celui de 2010. 3% de la population sont morts ou blessés. Plus de la moitié de sa population est soit des réfugiés, soit des déplacés internes.
Personne ne peut échapper à la responsabilité de la catastrophe qui s'est abattue sur le peuple syrien. Si les Syriens sont ultimement responsables de leur sort, la communauté internationale n’a pas fait assez pour sauver le peuple syrien de ce destin tragique.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.