«Challenge One» aura été une première dans le monde arabo-africain : c’est le premier satellite purement local (compétences tunisiennes issues des écoles tunisiennes) destiné à développer le concept de «l’internet des objets». Ce n’est pas, en revanche, une première dans le monde, ce n’est pas quelque chose d’inédit dans le domaine de l’aérospatiale. Nous en convenons, mais toutes proportions gardées, et au vu des moyens de notre petit pays, c’est extraordinaire, c’est même une grande performance qu’on peut commercialiser et qui peut constituer un point de départ, un tournant. Pourquoi dit-on cela ? Parce qu’une vague, pas innocente du tout, de démoralisation, de minimisation de cet événement s’est déclenchée une fois qu’on a annoncé l’envoi du satellite. D’abord, on a oublié de mettre en valeur l’importance de cette réalisation pour chercher à la dénigrer pour un retard qui peut se produire pour n’importe quelle opération de la sorte. Et puis on a cherché, avec beaucoup de haine et d’immoralité, à attaquer le propriétaire de la société tunisienne initiatrice de ce projet pour son appartenance politique. Sur divers plateaux où la médiocrité règne et où le discours fataliste et pessimiste ne laisse aucun espoir de rebond, on n’a pas voulu mettre en valeur ce moment rare, cet éclair dans la grisaille tunisienne. On ne comprend pas pourquoi il y a autant de culture du défaitisme et de la fatalité dans maints médias, sur les réseaux sociaux et dans l’attitude générale des Tunisiens.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.