La Turquie guette la décision de Biden concernant la reconnaissance du génocide arménien

Une photo de 1915 publiée par le musée-institut du génocide arménien montre des soldats debout au-dessus de crânes de victimes dans le village arménien de Sheyxalan, dans la vallée de la Mush, sur le front du Caucase, pendant la Première Guerre mondiale. (STR/AGMI/AFP)
Une photo de 1915 publiée par le musée-institut du génocide arménien montre des soldats debout au-dessus de crânes de victimes dans le village arménien de Sheyxalan, dans la vallée de la Mush, sur le front du Caucase, pendant la Première Guerre mondiale. (STR/AGMI/AFP)
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Publié le Mercredi 24 mars 2021

La Turquie guette la décision de Biden concernant la reconnaissance du génocide arménien

  • La reconnaissance du massacre des Arméniens chrétiens par les Turcs ottomans entre 1915 et 1923 serait une première pour un président américain
  • Cette reconnaissance constituerait un coup dur pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dans un contexte de tensions persistantes dans les relations entre les États-Unis et la Turquie

DUBAÏ: L'administration Biden étudie la possibilité de reconnaître le génocide des Arméniens de souche perpétré par l'Empire ottoman, rapporte Ian Bremner de la plate-forme d’information GZero Media, à la veille de la Journée de commémoration du génocide arménien célébrée le 24 avril.

Ainsi, Joe Biden serait le premier président américain à reconnaître comme un «génocide» le massacre systématique d'environ 1,5 million d'Arméniens commis à partir de 1915 par la Turquie actuelle. Cette décision a déjà été entérinée par le Sénat et la Chambre des représentants en 2019.

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Les atrocités ont commencé par l'arrestation d'intellectuels arméniens à Constantinople en 1915 et se sont poursuivies par un programme coordonné de déportations, de meurtres, de pillages et de viols allant jusqu'en 1923. (AFP/Getty Images/File Photo)

En effet, l'adoption par les deux chambres du Congrès américain de cette mesure est survenue à un moment où l'intervention militaire du président turc, Recep Tayyip Erdogan, dans le nord de la Syrie, a crispé davantage les relations déjà tendues entre le gouvernement turc et l'establishment politique américain. En plus des frictions incessantes dans les relations américano-turques, quelque 38 sénateurs ont adressé cette fois une lettre dans laquelle ils exhortent le président à reconnaître le génocide.

Les atrocités ont commencé par l'arrestation d'intellectuels arméniens à Constantinople en 1915, suivies d’un programme généralisé de déportations, de meurtres, de pillages et de viols jusqu'en 1923. Les Arméniens ont donc été chassés de leurs maisons et ont traversé le désert de Mésopotamie dans des marches de la mort, privés de vivres et d'eau.

Les escadrons de la mort ottomans ont massacré les Arméniens, dont le nombre dans l’Empire est passé de 2 millions en 1914 à seulement 388 000 en 1923 – la Turquie estime le nombre total de morts à 300 000.

Ainsi, nombre d'Arméniens ont été déportés en Syrie et dans la ville de Mossoul en Irak. Aujourd'hui, les descendants des survivants sont dispersés dans le monde entier et comptent d'importantes diasporas en Russie, aux États-Unis, en France, en Argentine et au Liban.

De son côté, la Turquie reconnaît que plusieurs Arméniens qui vivaient dans l'empire Ottoman ont été tués lors d'affrontements avec les forces ottomanes pendant la Première Guerre mondiale. Toutefois, elle conteste ces chiffres et refuse d'admettre que ces massacres ont été systématiquement orchestrés et qu'ils constituent un génocide.

L'accès aux sources ottomanes essentielles est un défi de taille, tandis que la barrière de la langue rend difficile l'accès aux sources arméniennes. Par conséquent, certains chercheurs affirment que les Arméniens ont souvent été dépeints comme des victimes passives de la violence, sans tenir compte de la résistance active qu'ils ont livrée au cours du génocide.

«Cette représentation erronée découle d'une série de réalités politiques, de défis méthodologiques et de l'inaccessibilité aux sources originales cruciales. Le déni du génocide arménien par l'État turc représente une difficulté de taille», déclare Khatchig Mouradian, professeur au département d'études sur le Moyen-Orient, l'Asie du Sud et l'Afrique à l'université de Columbia, dans une récente interview accordée au site web Columbia News.

Dans son nouveau livre, M. Mouradian remet en question le portrait des Arméniens en tant que victimes passives de la violence et simples objets de l'humanitarisme occidental. The Resistance Network est l'histoire d'un réseau clandestin d'humanitaires, de missionnaires et de diplomates en Syrie ottomane qui ont sauvé la vie de plusieurs milliers de personnes pendant le génocide arménien. «J'ai réuni les récits de centaines de survivants et de résistants qui ont repoussé les assauts de la machine génocidaire à Alep, Raqqa, Deir ez-Zor ainsi que dans les camps de concentration qui bordent la partie inférieure de l'Euphrate», explique M. Mouradian. «Ainsi, j’ai engagé une conversation entre les récits des survivants – et parfois en opposition – avec les études et les idées reçues sur la violence de masse, l'humanitarisme et la résistance.»

Le génocide arménien en chiffres

* 2 millions d'Arméniens vivaient en Turquie en 1914, année du début du génocide.

* 1,5 million de morts selon les estimations les plus élevées. Ils ont péri dans des massacres, de faim ou d'épuisement.

* 3 000 ans ont passé depuis que les Arméniens se sont installés dans le Caucase.

* 30 : le nombre de pays dont les Parlements ont reconnu le génocide.

 

Selon lui, la question arménienne montre à quel point les actions et les paroles des groupes ciblés sont reléguées à la marge. Lorsque les historiens utilisent le terme «Seferberlik» – terme ottoman signifiant «mobilisation» – on suppose souvent que le sujet abordé concerne le génocide arménien. Toutefois, ce terme est également utilisé pour désigner un autre événement, moins important mais significatif: le déplacement collectif de populations qui s'est produit à peu près à la même époque dans ce qui constitue de nos jours l'Arabie saoudite.

L’ouvrage Seferberlik: Un siècle après les crimes ottomans à Médine – de l'auteur saoudien Mohammad al-Saeed – raconte l'histoire de la déportation de la population de la Ville sainte par le général ottoman Fakhri Pasha.

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Joe Biden serait le premier président américain à reconnaître comme un «génocide» le massacre systématique d'environ 1,5 million d'Arméniens commis à partir de 1915. (Getty Images via AFP)

Les livres d'histoire racontent comment Fakhri Pacha a «défendu héroïquement» la ville lors du siège de Médine en 1918, repoussant les attaques répétées des combattants arabes dirigés par Hussein ben Ali, le chérif de La Mecque, et soutenus par les Britanniques. Cependant, les livres passent sous silence ce qui s'est passé en 1915, avant le siège, lorsque Fakhri Pacha a forcé la population de Médine à embarquer dans des trains pour être déportée vers le nord, dans ce qui est aujourd'hui la Syrie, la Turquie, les Balkans et le Caucase.

«Le crime de Seferberlik avait pour objectif de transformer Médine en un avant-poste militaire», a confié M. Al-Saeed à Arab News lors d'une récente interview. «Les Turcs ont tenté de séparer la ville de son environnement arabe et de l'annexer à l'Empire ottoman pour justifier leur domination sur ce qui restait du monde arabe.»

Selon lui, l'histoire ne devrait pas passer outre les événements de Médine, d'autant plus que les rares sources historiques qui ont documenté ces événements sont conservées dans les archives ottomanes, anglaises et françaises.

«De surcroît, les sources d'information sont très restreintes et les petits-enfants des gens qui se trouvaient à Médine à l'époque disposent de peu de documents. Une bonne partie des habitants de la ville ont été déplacés. Nombre d'entre eux ne sont pas revenus», a précisé M. Al-Saeed.

Se confiant à Arab News en 2019 au sujet du déplacement des Arméniens, Joseph Kechichian, chercheur principal au King Faisal Center for Research and Islamic Studies à Riyad, expliquait: «Ma grand-mère paternelle a elle-même fait partie des victimes. Imaginez les répercussions d'une enfance sans grand-mère sur votre vie – et pour mon père orphelin, de vivre sans mère.

Nous n'avons jamais embrassé sa main, pas une seule fois. Elle nous manquait sans cesse, et nous parlions d'elle tout le temps. Mon défunt père avait les larmes aux yeux quand il pensait à sa mère.»

Chaque famille arménienne a des histoires semblables, a souligné M. Kechichian. «Nous prions pour les âmes des disparus, et nous implorons le Tout-Puissant de leur accorder le repos éternel», a-t-il ajouté.

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Des orphelins arméniens déportés de Turquie aux alentours de 1920. (Shutterstock/File Photo)

D'après les spécialistes sur les questions de génocide, le déni en est la dernière étape. Levon Avedanian, coordinateur du Comité national arménien au Liban (ANCL) et professeur à l'université Haigazian de Beyrouth, estime que le déni du génocide arménien par la Turquie constitue un prolongement des politiques génocidaires pour les Arméniens.

«À ce titre, la reconnaissance du génocide par la Turquie et par les membres de la communauté internationale constitue une étape essentielle sur le long chemin qui permettra de rendre justice aux Arméniens. Outre la reconnaissance, cette démarche passe inévitablement par des compensations et des restitutions», souligne-t-il.

Candidat démocrate à la présidence, M. Biden a tweeté le 24 avril de l'année dernière: «Si je suis élu, je m'engage à soutenir une résolution qui reconnaît le génocide arménien et je ferai des droits de l'homme universels une priorité absolue.»

Dans sa séquence «quick take» («bref aperçu») publiée le 22 mars, Ian Bremner de la plate-forme d’information GZero, a abordé la possibilité que M. Biden tienne, le mois prochain, la promesse qu’il a faite durant la campagne électorale. Il a résumé la situation de la manière suivante: «La Turquie subit à présent de nombreux revers. Elle vient de se retirer des Conventions d'Istanbul, un accord européen qui lutte contre la violence à l'égard des femmes. Et Recep Tayyip Erdogan vient de limoger le nouveau gouverneur de la Banque centrale turque. L'économie se porte mal... Il réprime le Parti démocratique des peuples pro-kurde, le HDP. Mais la grande nouvelle, c’est que M. Erdogan est sur le point de se heurter à un nouveau défi diplomatique.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
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  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat