Conséquence d’une faible pluviosité, inférieure à la moyenne, le pays risque d’avoir soif cet été qui s’annonce chaud. Plus que les autres étés, parce que la consommation d’eau en Algérie a augmenté de 10% depuis le début de la crise sanitaire. Les capacités de stockage d’eau peuvent bien s’avérer insuffisantes pour alimenter en eau potable l’ensemble du territoire.
À l’exception du plus grand barrage du pays, Beni Haroun, qui a atteint presque 100%, le taux de remplissage des principaux barrages que compte l’Algérie ne dépasse pas les 45%, selon les données établies par l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) en janvier dernier.
La situation n’a pas beaucoup évolué depuis. Bien au contraire, d’autant que le ciel des mois de février et mars était des plus avares. Certains ne dépassant pas les 25%, comme c’est le cas pour celui de Taksebt (Tizi Ouzou), donnent une image d’apocalypse. À l’ouest du pays, les taux de remplissage des barrages ne sont pas non plus rassurants.
En demeurant très bas, avoisinant seulement les 27%, l’Oranie et ses environs devront compter sur les stations de dessalement qui, pour certaines d’entre elles, tombent régulièrement en panne. Cet état des lieux devra inciter le gouvernement à plus d’anticipation et surtout à réadapter sa stratégie en la matière. L’effort consenti par l’État en investissant massivement dans la construction des barrages doit être accompagné d’une politique rationnelle qui sied à l’état de stress hydrique qui guette l’Algérie. L’investissement dans les nouvelles technologies et les solutions alternatives sont d’une nécessité impérieuse.
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