L’accumulation des problèmes non résolus, les tiraillements politiques et l’absence de stratégie de redressement économique qui accompagnent le pays depuis 10 ans ont favorisé le renversement de la tendance. Ils handicapent la création de richesse, éloignent les financements alloués par les bailleurs de fonds et découragent les investisseurs. Résultat : les moyens de subsistance des citoyens sont plus que jamais compromis et la pauvreté monte en flèche.
Le rythme de la réduction de la pauvreté s’est nettement ralenti. Il a subi lors de cette dernière décennie son pire revers. Compte tenu du contexte actuel et surtout de la morosité de la croissance économique, les prévisions indiquent qu’il risque d’être encore moins rapide à l’avenir. D’autant que la crise sanitaire a engendré aujourd’hui des conséquences dramatiques sur les catégories les plus vulnérables, mais aussi la classe moyenne, perturbant de manière significative son mode de vie et surtout son pouvoir d’achat.
Les nouveaux pauvres sont plus urbains. D’ailleurs, ce ne sont plus seulement les localités ou les endroits les plus défavorisés qui comptent le plus grand nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté, mais la plupart des régions sont également touchées de plein fouet. Beaucoup de Tunisiens vivent aujourd’hui avec des revenus intermédiaires. Les inégalités sociales, la précarité, le chômage et l’exclusion touchent de plus en plus une partie croissante de la population. Cette même population qui avait rêvé en 2011 d’une autre vie.
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