Evidemment qu’il y a eu des exactions épouvantables au Cap Bon, à Bizerte et ailleurs. Mais aussi il y a eu un Charles Nicolle, un Ernest Conseil, un Mendes France, un Alain Savary, un Bourguiba, un Ben Ammar. Il y a eu aussi des gens de grande intelligence en cette période.
C’est une histoire qui n’est pas en blanc et noir, c’est une histoire de libération, d’une indépendance mais soixante-cinq ans après, la jeunesse tunisienne n’a pas besoin uniquement de penser à l’indépendance, elle pense plutôt à sa liberté de faire, d’entreprendre et de rêver, de construire. Mais attention à ne pas caricaturer au nom de l’histoire la relation entre la France et la Tunisie. C’est une relation qui a construit l’époque de l’indépendance tunisienne, qui a construit la francophonie en 70, qui a construit plein de choses et qui a construit le développement. Nous avons aussi plus de 800 mille Tunisiens qui vivent en France, qui jouent un rôle bien important dans la société française, qui sont bien intégrés. Quant aux échanges économiques, il y a plus de 1.400 entreprises françaises en Tunisie.
Le déficit commercial de la France avec la Tunisie est d’un milliard d’euros, soit plus de trois mille millions de dinars. Que dire de l’Islam, et c’est formidable, qui est la deuxième religion en France ? Il faut que le mensonge politicien et l’instrumentalisation des personnes cessent sur une prétendue domination française sur la Tunisie. Les faits sont là. En effet, depuis 1956 jusqu’à aujourd’hui, il y a eu du chemin.
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