Il ne se passe pas un vendredi sans que les algériens ne descendent dans la rue pour exprimer colère et frustration. Leur Hirak qui avait mis fin au cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika est toujours vivace malgré les aléas du Covid-19 et malgré toutes les tentatives des militaires de dévoyer le sens de leurs combats.
La permanence de ce mouvement de protestation est la preuve indiscutable de leurs échecs. Les tentatives de maquillage, les multiples leurres, l’exploitation éhontée de la pandémie n’ont aucunement réussi à dévitaliser cette vague de contestation dont l’objectif est de jeter de nouvelles fondations politiques en Algérie.
Au cœur de leurs contestations se trouvent la figure du président Abdelmajid Tebboune. Leur refus de lui reconnaître la moindre légitimité est si entêté qu’il devient presque le moteur de leurs dynamiques politiques, leur cri de ralliement et de leur cohérence.
Abdelmajid Tebboune, le président algérien le plus mal élu de l’histoire du pays, est conscient de cette réalité. D’où une tendance naturelle chez lui à s’enfermer dans une posture autiste quand il s’agit de traiter ou commenter les événements de la rue algérienne.
Abdelamadjid Tebboune n’était pas destiné à jouer les premiers rôles. Quand en pleine crise du cinquième mandat, il a été coopté par le patron de l’armée de l’époque Gaid Saleh, il devait se contenter d’incarner le rôle de marionnette d’un ventriloque militaire. L’homme n’avait ni le pedigree ni le charisme d’un personnage politique capable de provoquer la moindre rupture ou de susciter la moindre espérance.
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