DAMAS: Les unités de soins intensifs dédiées au coronavirus dans la capitale syrienne sont arrivées à saturation et le taux d'occupation a atteint les 100%, a annoncé jeudi un responsable du ministère de la Santé.
Depuis le début de la pandémie c'est la première fois que les autorités syriennes font une telle annonce, même si récemment elles ont fait état d'une hausse des contaminations et appelé le public à respecter les mesures de précaution.
"Le taux d'occupation des lits en soins intensifs pour les malades atteints du coronavirus dans les hôpitaux publics a atteint les 100% à Damas", a indiqué le directeur du département des urgences au ministère de la Santé, Tawfiq Hassaba, interrogé par l'agence officielle Sana.
"Un certain nombre de patients contaminés par le virus et qui ont besoin de soins intensifs ont été transférés vers d'autres provinces", précise le responsable, pointant du doigt "une forte hausse de la propagation locale" du virus.
Les zones sous le contrôle du pouvoir de Damas --environ deux tiers du territoire-- ont officiellement enregistré 16 776 cas de coronavirus, dont un peu plus d'un millier de morts.
Des médecins et des organisations onusiennes estiment toutefois que le nombre de cas pourrait être plus élevé, notamment en raison du nombre limité de tests.
Damas a rejoint l'initiative Covax de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui vise à aider les pays les plus pauvres à obtenir le vaccin.
Dans un premier temps, l'OMS, l'Unicef et l'Alliance du Vaccin (Gavi) ont pour objectif de fournir plus d'un million de doses du vaccins AstraZeneca pour couvrir 3% de la population dans les zones gouvernementales et celles du nord-est (sous contrôle kurde).
"La première administration de vaccins est prévue d'ici la fin du premier trimestre 2021, ou le prochain trimestre au plus tard", a indiqué jeudi le bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) dans un rapport avec l'OMS.
Le rapport souligne "la fragilité du système de santé syrien et son manque de personnel", dans un pays où la guerre n'a pas épargné les infrastructures médicales.
Le président Bachar al-Assad et son épouse ont annoncé le 8 mars avoir été testés positifs à la Covid-19. Mais ils sont "en voie de guérison" a annoncé la présidence mercredi.