Des dissidents exhortent Téhéran à libérer des prisonnières politiques

Maryam Akbari Monfared (à gauche) se trouve à présent à la prison iranienne de Semnan, tandis que Golrokh Ebrahimi Eraei (à droite) a été battue puis emmenée à la prison d'Amol. (Photo, CNRI)
Maryam Akbari Monfared (à gauche) se trouve à présent à la prison iranienne de Semnan, tandis que Golrokh Ebrahimi Eraei (à droite) a été battue puis emmenée à la prison d'Amol. (Photo, CNRI)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Des dissidents exhortent Téhéran à libérer des prisonnières politiques

  • Les GRI et les gardiens de prison ont physiquement traîné Akbari Monfared hors de sa cellule
  • Radjavi a demandé à plusieurs reprises qu'une délégation internationale visite les prisons du régime pour rencontrer les prisonniers politiques

CHICAGO: Les leaders du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) ont appelé l'ONU à intervenir pour libérer deux femmes dont les familles sont la cible de violences et de mort de la part du régime iranien.

Selon le CNRI, les gardiens de la révolution iraniens (GRI) ont déplacé de force la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared du quartier des femmes de la prison d’Evin, où elle se trouve depuis 12 ans, vers la prison de Semnan.

Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a révélé qu'en dépit des protestations d'autres prisonnières, les GRI et les gardiens de prison ont physiquement traîné Akbari Monfared hors de sa cellule.

Radjavi a également déclaré que le régime clérical iranien avait déjà exécuté trois frères et une sœur d’Akbari Monfared. Alireza Akbari, membre de l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI / MEK), a été exécuté en 1981. Gholamreza Akbari, également membre de l'OMPI, a été assassiné sous la torture en 1985. Les membres du MEK Abdulreza et Roghiyeh Akbari ont aussi été exécutés lors du massacre de 1988.

Akbari Monfared a été arrêtée peu de temps après le soulèvement de 2009 en Iran, et plus tard condamnée à 15 ans de prison. Au cours des 12 dernières années, elle s'est vu refuser les soins médicaux nécessaires, selon Radjavi.

Radjavi indique qu'une attention urgente doit être accordée à une autre prisonnière, Golrokh Ebrahimi Eraei, qui a été battue et emmenée à la prison d'Amol dans le nord de l'Iran le 24 janvier. Ebrahimi Eraei avait déjà été détenue à la prison de Qarchak à Varamin.

Les leaders du CNRI ont exhorté l'ONU et les pays occidentaux à forcer le régime iranien à autoriser des vérifications de routine de l’état de santé de tous les dissidents emprisonnés, notamment les femmes.

«À l'occasion de la Journée internationale de la femme, la Résistance iranienne a condamné fortement le transfert forcé de Maryam Akbari Monfared et Golrokh Ebrahimi Eraei», a indiqué Radjavi.

«Nous exhortons le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme ainsi que toutes les organisations internationales de défense des droits de l'homme à prendre des mesures immédiates afin d’obtenir la libération de ces deux braves prisonnières politiques».

Radjavi a demandé à plusieurs reprises qu'une délégation internationale visite les prisons du régime iranien et rencontre les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.

Elle exhorte de plus Dubravka Simonovic, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes, à enquêter sur les conditions de santé d'Akbari Monfared et d'Ebrahimi Eraei.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale rencontre plusieurs ministres français.

Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans et M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans et M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur (Photo Fournie)
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  • Cette visite s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du Dr Al-Issa en République française.
  • En réponse à l’invitation des groupes de réflexion et d’études, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a rencontré plusieurs ministres français.

PARIS :  Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans, Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, a reçu M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur, à son domicile parisien.

Cette visite s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du Dr Al-Issa en République française. Il a été invité par les groupes de réflexion et d'études les plus importants. Ceux-ci se distinguent par leur large diffusion et leur influence mondiale.

Ensemble, ils ont abordé un certain nombre de nouvelles questions contemporaines liées au message et à la mission de la Ligue. Ils ont également engagé un dialogue sur des thèmes intellectuels et religieux essentiels.

Dans le même contexte, le ministre français de la Justice et garde des Sceaux, M. Gérald Darmanin, a organisé un déjeuner-banquet au siège du ministère de la Justice à Paris en l'honneur du Secrétaire Général de la Ligue, Cheikh Dr. Mohammad Al-Issa.

À cette occasion, un certain nombre de sujets liés aux contextes intellectuels et religieux influant sur la scène française et les pays francophones ont été discutés, qui constituent les dossiers les plus importants sur lesquels le ministre français travaille dans le cadre de ses activités intellectuelles et de ses fonctions officielles.

La ministre de l’Égalité et de la Lutte contre les Discriminations, Mme Aurore Bergé, a également été reçue à son domicile parisien.

Puis, au siège du ministère français des Affaires étrangères, M. Al-Issa a rencontré M. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères.

Au cours de ces réunions, plusieurs sujets d’intérêt commun ont été longuement examinés. 


Israël refuse l'entrée à Jérusalem aux chrétiens palestiniens qui célèbrent le dimanche des Rameaux

Une pèlerine chrétienne entre dans l'église du Saint Sépulcre le dimanche des Rameaux à Jérusalem, le 13 avril 2025. (AFP)
Une pèlerine chrétienne entre dans l'église du Saint Sépulcre le dimanche des Rameaux à Jérusalem, le 13 avril 2025. (AFP)
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  • Les restrictions israéliennes aux points de contrôle autour de Jérusalem obligent les Palestiniens à parcourir de longues distances pour se rendre sur leur lieu de travail. 
  • Les Palestiniens doivent obtenir des permis de sécurité pour accéder aux sites religieux. Seuls 6 000 permis ont été délivrés aux 50 000 chrétiens de Cisjordanie cette année.

LONDRES : Les autorités israéliennes ont empêché les fidèles chrétiens palestiniens de la Cisjordanie occupée d'entrer à Jérusalem pour participer à la fête des Rameaux.

Selon l'agence de presse Wafa, les autorités israéliennes ont imposé des restrictions strictes à Jérusalem ce week-end, limitant l'accès des chrétiens palestiniens à la ville.

Seul un nombre limité de fidèles, principalement des résidents de Jérusalem et des citoyens palestiniens d'Israël, ont pu assister aux services religieux à l'église du Saint-Sépulcre, a ajouté l'agence de presse. 

Le dimanche des Rameaux marque le début de la semaine sainte qui précède Pâques. Il commémore l'entrée de Jésus-Christ à Jérusalem et est célébré par les églises chrétiennes orientales et occidentales.

Dimanche, le patriarche Theophilos III de l'Église orthodoxe grecque et le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin, ont dirigé des liturgies auxquelles ont assisté le clergé et un petit groupe de fidèles.

Les restrictions israéliennes aux points de contrôle autour de Jérusalem obligent les Palestiniens - musulmans et chrétiens - à obtenir des permis pour accéder aux sites religieux, notamment la mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre. 

Le père Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte, a noté que seuls 6 000 permis avaient été délivrés cette année aux 50 000 chrétiens de Cisjordanie. La délivrance de ces permis requiert une habilitation de sécurité et exige souvent que les demandeurs téléchargent une application mobile gérée par les autorités israéliennes.

« C'est la deuxième année consécutive que peu de pèlerins peuvent participer aux célébrations de la Semaine sainte et de Pâques à Jérusalem en raison du conflit en cours à Gaza », a déclaré M. Faltas à Wafa.

« Les Églises continueront à prier pour que la paix, la justice et la liberté soient accordées à tous les peuples de Terre Sainte », a-t-il ajouté. 

La procession catholique du dimanche des Rameaux a eu lieu dimanche après-midi, avec un départ de l'église de Bethphagé à Jérusalem et une arrivée à l'église Sainte-Anne.

Les chrétiens se sont rassemblés pour les offices dans les églises catholique de la Sainte Famille et orthodoxe grecque de Saint Porphyre dans la bande de Gaza, alors que les attaques israéliennes se poursuivent depuis la fin de l'année 2023.

En Cisjordanie, les offices ont eu lieu dans les églises de Bethléem, Jéricho, Ramallah, Naplouse et Jénine. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Selon le Croissant-Rouge, Israël détient l'ambulancier manquant

Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le Croissant-Rouge indique avoir été informé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qu'Asaad Al-Nsasrah est « détenu par les autorités israéliennes ».
  • Les corps des victimes avaient été retrouvés enterrés dans le sable plusieurs jours plus tard. La fusillade avait fait un survivant, Munzer Abed, mais on était sans nouvelles d'Asaad Al-Nsasrah.

RAMLLAH, TERRITOIRES PALESTINIENS : L'ambulancier dont on ignorait le sort après des tirs israéliens ayant visé des secouristes palestiniens le 23 mars dans la bande de Gaza est détenu par les autorités israéliennes, a annoncé dimanche le Croissant-Rouge palestinien.

Dans un communiqué, le Croissant-Rouge indique avoir été informé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qu'Asaad Al-Nsasrah est « détenu par les autorités israéliennes ».

Le 23 mars, près de Rafah, dans le sud du territoire palestinien, des soldats israéliens avaient ouvert le feu sur des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge, faisant 15 morts dans leurs rangs. 

Les corps des victimes avaient été retrouvés enterrés dans le sable plusieurs jours plus tard. La fusillade avait fait un survivant, Munzer Abed, mais on était sans nouvelles d'Asaad Al-Nsasrah.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a renvoyé à une annonce antérieure selon laquelle une enquête détaillée avait été ordonnée.

Immédiatement après les faits, l'armée israélienne a d'abord affirmé que ses soldats avaient reçu des informations signalant qu'un convoi « se déplaçait dans l'obscurité d'une manière suspecte vers eux », feux éteints, ce qui les a incités à ouvrir le feu de loin. 

Un responsable militaire puis un porte-parole du gouvernement ont évoqué la présence de « terroristes » du mouvement islamiste palestinien Hamas à bord des ambulances.

Une vidéo récupérée sur le téléphone portable d'une des victimes et diffusée par le Croissant-Rouge contredit toutefois la version israélienne : on y voit des ambulances circulant phares et gyrophares allumés.

La semaine dernière, le Croissant-Rouge avait estimé que les tirs avaient été intentionnels.

La fusillade semble s'être produite en deux temps : une première équipe de secouristes dépêchée sur les lieux d'une frappe israélienne a été prise pour cible, puis des ambulances et un véhicule de pompiers venus à la rescousse ont également été la cible de tirs.

Cette attaque a fait l'objet de nombreuses condamnations et a mis en lumière les dangers planant sur le personnel médical et paramédical à Gaza.