DUBAÏ: Le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a affirmé jeudi qu’un accord devait être trouvé sur le différend portant sur un immense barrage qu'Addis-Abeba construit sur le Nil bleu. L’épineuse question reste sans solution depuis plusieurs années.
Abdallah Hamdok s’est exprimé lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien, Mostafa Madbouly, au Caire, lors de laquelle le dirigeant soudanais a apporté son soutien à l’Égypte, qui œuvre pour une résolution urgente de la crise.
Mostafa Madbouly a expliqué que l'Égypte travaille en coordination avec le Soudan pour trouver une solution au grand barrage éthiopien de la Renaissance (Gerd). Il a déclaré qu’il espère une résolution rapide, et a rappelé que son pays n’est pas opposé au développement de l’Éthiopie, mais que celui-ci ne devait pas se faire aux dépens des intérêts de l’Égypte et du Soudan.
Durant la journée, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a tweeté sur ses entretiens avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, au sujet du barrage.
Le mois dernier, l'Égypte a déclaré qu'elle avait approuvé la proposition du Soudan d'internationaliser l'arbitrage dans le différend qui l’oppose à l'Éthiopie depuis plusieurs années au sujet du Gerd.
Shoukry a affirmé que Le Caire soutenait la formation d'un «quatuor international» comprenant les États-Unis, l'Union européenne, l'ONU et l'Union africaine, afin de faciliter la conclusion d'un accord sur le remplissage et l'exploitation du Gerd.
La discorde porte sur la quantité d'eau que l'Éthiopie libérera en aval, dans l’optique d’une sécheresse durant plusieurs années, et sur la manière dont les trois pays régleraient d'éventuels désaccords à l’avenir. L’Égypte et le Soudan appellent aussi à conclure un accord juridiquement contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage, alors que l’Éthiopie insiste sur les grandes lignes directrices.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com