En Algérie, il suffit de se promener dans n’importe quel quartier, ville ou village pour être témoin de scènes de gaspillage d’eau : conduites éclatées qui se déversent dans les avaloirs, robinets qui coulent des heures ou des jours durant, ou bien encore des citoyens qui lavent le trottoir ou leur véhicule à grande eaux, etc.
Dans un pays semi-aride et sévèrement impacté par une sécheresse qui ne fait que s’accentuer ces dernières années, le rapport des Algériens à l’eau interpelle vivement. D’un côté, il y a le citoyen qui gaspille en pensant que cette ressource est aussi abondante, gratuite qu’inépuisable, de l’autre, les pouvoirs publics qui ne font rien pour corriger cette vision erronée. Plus grave encore, en ne prenant aucune mesure concrète pour anticiper cette grave crise de l’eau qui se profile à l’horizon, ils donnent l’impression d’être inconscients face à la gravité de la situation.
Les chiffres indiquent que cette année a été l’une des plus chaudes et des plus sèches jamais enregistrée depuis l’indépendance. Elle ne fait que confirmer cette tendance vers des étés torrides et caniculaires et des hivers doux et secs. «Les épisodes de sécheresse les plus sévères ont caractérisé les dernières décennies. Il y a une tendance nette vers des conditions de plus en plus sèches», affirme Saïd Slimani, docteur en endroclimatologie, science qui reconstitue le climat des époques passées à travers les cernes des arbres.
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