Deux soldats tués à Aden, Taïz et Marib sombrent dans la violence

Des combats ont éclaté jeudi à différents endroits au nord-est de la province de Taïz, alors que les troupes gouvernementales prenaient le contrôle de plusieurs bâtiments et marchaient vers la région de Hoban, contrôlée par les Houthis. (Photo, AFP/Archives)
Des combats ont éclaté jeudi à différents endroits au nord-est de la province de Taïz, alors que les troupes gouvernementales prenaient le contrôle de plusieurs bâtiments et marchaient vers la région de Hoban, contrôlée par les Houthis. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 05 mars 2021

Deux soldats tués à Aden, Taïz et Marib sombrent dans la violence

  • Aden, la capitale provisoire du Yémen, jouit d’un calme relatif depuis la fin de l’année dernière
  • «La bataille que mène le peuple yéménite contre la milice houthie et son projet raciste affilié à Téhéran est une bataille nationale et arabe, et elle doit être gagnée à tout prix»

MUKALLA: Deux soldats ont été tués et huit blessés lorsqu'une explosion a frappé un convoi de chefs militaires locaux dans la ville portuaire d'Aden au Yémen, a déclaré jeudi un responsable local de la sécurité à Arab News.

Une voiture garée sur la route et truffée d'explosifs a heurté le convoi de Nabil Al-Mashushi et Mohsen Al-Wali, commandants d'unités militaires séparatistes dans la région d'Aden à Madinat Asha'ab.

Al-Mashushi est apparu dans une vidéo après l'explosion, affirmant que son ami Al-Wali est lui sont indemnes. Il a juré de punir ceux qui avaient comploté l'attaque.

Al-Mashushi a dirigé les forces séparatistes lors d'une offensive majeure visant à libérer les zones côtières occidentales des Houthis soutenus par l'Iran en 2017.

Les deux leaders ont pris part à des affrontements entre le Conseil de transition séparatiste du Sud et le gouvernement yéménite à Aden et Abyan de 2018 à 2020.

Aden, la capitale provisoire du Yémen, jouit d’un calme relatif depuis la fin de l’année dernière, lorsque le nouveau gouvernement d’unité du Yémen est retourné dans la ville en vertu de l’Accord de Riyad après sa formation.

Un nouveau gouverneur ainsi qu’un chef de la sécurité de la ville ont été nommés dans le cadre du même accord, apaisant des mois de tension entre différents groupes au Yémen.

Personne n'a revendiqué l'attaque du convoi de jeudi, mais les responsables locaux ont pointé du doigt les Houthis, qui ont lancé une frappe de missiles sur l'aéroport d'Aden l'année dernière.

Le premier ministre yéménite Maïn Abdelmalek Saïd a demandé au gouverneur de Taïz, Nabil Shamsan, et au commandant de Taïz, le major Khaled Fadhel, dans la ville méridionale de Taïz de mener une offensive afin de briser le siège de six ans des Houthis sur la ville. L’objectif serait aussi d’alléger la pression militaire des miliciens sur la ville centrale de Marib.

«La bataille que mène le peuple yéménite contre la milice houthie et son projet raciste affilié à Téhéran est une bataille nationale et arabe, et elle doit être gagnée à tout prix», a souligné le premier ministre aux deux responsables.

Abdel Basit Al-Baher, porte-parole de l'armée yéménite à Ta'izz, a demandé au gouvernement d'accroitre son soutien militaire aux troupes à Ta'izz et de payer leurs salaires afin de vaincre rapidement les Houthis.

Des combats ont éclaté jeudi à différents endroits au nord-est de la province de Taïz au moment où les troupes gouvernementales ont pris le contrôle de plusieurs bâtiments et se sont dirigés vers la région de Hoban contrôlée par les Houthis.

Dans la province centrale de Marib, l'armée et des membres des tribus alliées ont tué jeudi plusieurs combattants houthis, dont un haut chef militaire, lors de violents combats à Al-Kasara et sur d'autres fronts, selon les médias locaux.

Mercredi, les Houthis perdu le général de brigade Ahmed Mohammed Ahmed, le commandant de la brigade Al-Manar, tué lors de combats avec les forces gouvernementales. Les médias locaux rapportent que des dizaines de soldats ont trouvé la mort avec lui.

Au début du mois dernier, les Houthis ont entamé une importante offensive militaire pour prendre le contrôle de la ville de Marib, riche en pétrole, et dernier bastion du gouvernement dans le nord.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".