Covid-19: Macron demande de «tenir» encore «4 à 6 semaines» avant des assouplissements en France

Le président français Emmanuel Macron, PDG de Total Patrick Pouyanne et la ministre française de la Jeunesse Sarah El Hairy écoutent une présentation lors d'une visite du campus de formation industrielle de la fondation Total Industreet à Stains, au nord de Paris, le 1er mars 2021 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron, PDG de Total Patrick Pouyanne et la ministre française de la Jeunesse Sarah El Hairy écoutent une présentation lors d'une visite du campus de formation industrielle de la fondation Total Industreet à Stains, au nord de Paris, le 1er mars 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 01 mars 2021

Covid-19: Macron demande de «tenir» encore «4 à 6 semaines» avant des assouplissements en France

  • Interrogé lors d'un échange avec des étudiants M. Macron les a exhorté à «tenir encore quelques semaines»
  • Alors que les indicateurs de l'épidémie sont repartis à la hausse en France, de nouvelles mesures de restriction pourraient être prochainement édictées

PARIS : Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi qu'il fallait encore tenir »quatre à six semaines» avant un assouplissement des restrictions sanitaires, au moment où se profile un nouveau tour de vis dans vingt départements menacés par la montée de l'épidémie de Covid-19.

«Il faut tenir encore quelques semaines, quatre à six semaines», a affirmé le chef de l'Etat sans plus de précision lors d'une visite en région parisienne. Il répondait à un jeune qui demandait que le couvre-feu soit repoussé de 18H00 à 19H00.

La présidence française a ensuite précisé que cette phrase se référait à la progression de la vaccination des plus âgés, qui permettra d'éclaircir l'horizon en allégeant la pression hospitalière, mais sans préjuger d'éventuelles restrictions sanitaires.

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu'à la mi-mai, «la totalité des personnes de plus de 50 ans se seront vu proposer une première injection» contre la Covid-19.

Pour l'heure, seuls près de trois millions de personnes ont reçu au moins une dose, dont 1,561 million deux doses.

La France, confrontée à une reprise épidémique soutenue, entame une semaine charnière dans la lutte contre la Covid-19. Le gouvernement, qui tente d'éviter un troisième confinement généralisé, compte notamment sur des mesures territorialisées pour contenir la diffusion du virus.

«Je vous ai entendu, on fait tout ce qu'on peut», a répondu Emmanuel Macron à un homme venu se faire vacciner dans un centre de Bondy, près de Paris, qui lui a lancé: «Ne nous reconfinez pas».

Il s'agissait de la première visite du chef de l'Etat dans un centre de vaccination depuis le début de la campagne. 

Le ministre français de la Santé Olivier Véran a annoncé lundi soir que l'utilisation du vaccin AstraZeneca allait être étendu aux personnes âgées plus de 50 ans présentant des comorbidités. 

Les 75 ans et plus continueront à être vaccinés avec le Pfizer ou le Moderna en centre de vaccination, a-t-il ajouté.

Des concertations ont par ailleurs eu lieu lundi entre représentants de l'Etat et élus locaux de vingt départements, notamment en région parisienne et autour des grandes métropoles (Lyon, Marseille, Lille) qui craignent une nouvelle explosion des contaminations avec la propagation des variants. Des confinements locaux le week-end, comme sur une partie du littoral méditerranéen et à Dunkerque (Nord), pourraient être ordonnés à l'issue de ces consultations.

La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a-t-elle réitéré son opposition à un confinement de la capitale le week-end, prônant au contraire l'accès aux espaces publics pour la population. Son premier adjoint avait créé une vive émotion la semaine dernière en évoquant trois semaines de confinement total.

Dimanche, à Paris, 3 600 policiers et gendarmes ont tenté de réguler l'affluence sur les quais de Seine bondés en cette journée ensoleillée. 

La Covid-19 a fait près de 87 000 morts en France depuis le début de la pandémie. Plus de 3.500 personnes atteintes du coronavirus étaient soignées dimanche dans les services de réanimation, un indicateur en lente progression.

 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.