Ils étaient donc des millions à revenir battre le pavé dans les rues et ruelles des villes et villages d’Algérie, ce n’était pas la célébration d’un anniversaire, c’était une accélération de l’histoire.
Et au temps politique de s’y adapter. D’abord à travers les leçons du hirak 1. Alors que la rue grondait chaque semaine, les autorités politico-militaires conduites par le défunt chef d’état-major persévérèrent dans leur propre feuille de route qui rejetait la double revendication d’une période de transition et d’une Assemblée constituante, et optèrent pour une élection présidentielle suivie d’un scrutin constitutionnel, deux échéances ponctuées par une forte répression du hirak.
Les Algériens réagirent par le boycott massif de ces deux rendez-vous qui virent s’installer un Exécutif conduit par Abdelmadjid Tebboune, dont le démarrage fut contrarié par l’épidémie de Covid-19 aux dures retombées économiques et sociales sur la population. Après une année particulièrement pénible, les Algériens renouèrent en ce 22 février 2021 avec les manifestations avec les mêmes slogans qu’auparavant, excepté celui de la libération des détenus d’opinion, plus ou moins atténué après la décision du président de la République de faire sortir de prison une bonne partie d’entre eux. Mais sur ce point, il y a comme un retour à la case départ avec la série d’arrestations de hirakistes opérées dans plusieurs endroits du pays avec le risque de voir, dans les jours à venir, la justice s’en mêler avec son lot de condamnations.
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