Un médecin tunisien joue du violon pour remonter le moral des malades de la Covid-19

Le Dr Mohamed Salah Siala joue du violon pour des patients à Sfax, Tunisie. (Photo, AP)
Le Dr Mohamed Salah Siala joue du violon pour des patients à Sfax, Tunisie. (Photo, AP)
Short Url
Publié le Lundi 22 février 2021

Un médecin tunisien joue du violon pour remonter le moral des malades de la Covid-19

  • Actuellement, 1264 Tunisiens sont hospitalisés – dont 287 en réanimation et 111 sous assistance respiratoire
  • Ces derniers jours, le pays a enregistré l'un des taux les plus bas de nouvelles infections depuis plusieurs semaines

SFAX, Tunisie: Lorsque le Dr Mohamed Salah Siala a commencé à travailler sur la première ligne de la Covid-19 en janvier dans un hôpital tunisien, il n'avait jamais imaginé exploiter sa passion pour la musique dans la lutte contre le virus.

Pourtant, lorsque le violoniste de 25 ans a décidé de sortir son violon un jour à l'hôpital Hedi Chaker de la ville de Sfax et de jouer, il a été pleinement salué pour avoir remonté le moral des personnes atteintes de virus qui restaient isolées et avaient vraiment besoin d'un sourire.

La réaction des patients a été immédiate –  souriant, applaudissant et certains avec les poings levés –  célébrant le « concert » Improvisé de Siala. Certains ont été surpris de découvrir que c'était le médecin qui joue du violon.

« Jouer de la musique ici contribue au sentiment de joie du patient et à oublier la douleur », a révélé le patient Rachid Arous, qui se remet de la Covid-19. « C'est une chose merveilleuse ».

Pendant son temps libre loin des tâches médicales, Siala joue du violon avec enthousiasme. Il est également membre d'un groupe appelé « Pepper Band » (groupe du piment).

« Mon objectif est d'utiliser la musique afin d’aider à traiter les patients du coronavirus qui sont dans un mauvais état psychologique et souffrent de solitude –  qui est leur premier ennemi », a indiqué Siala.

À présent, Siala joue régulièrement à l'hôpital, quand il en a le temps.

En marchant dans les couloirs avec son violon, la musique de Siala aide non seulement les patients mais aussi les travailleurs de la santé. Ils ont été sous pression au cours des derniers mois en raison de l'augmentation du nombre d'hospitalisations liées au virus qui a atteint un pic en ce début d'année.

Néanmoins, il n'y a pas que le violon qui peut apporter de l'espoir dans ce pays d'Afrique du Nord. La Tunisie montre des signes que le virus est en déclin. Ces derniers jours, il a enregistré l'un des taux les plus bas de nouvelles infections depuis plusieurs semaines. Selon le ministère de la Santé, 725 nouveaux cas positifs ont été détectés jeudi au sein d’une population de près de 12 millions d'habitants contre un pic de plus de 4 100 nouveaux cas à la mi-janvier. De même, le nombre de décès est tombé à 35, contre une moyenne quotidienne de 70 –  et le pic de 103 décès il y a un mois.

À l'exception des lits de soins intensifs, qui sont toujours remplis, les lits avec apport d'oxygène ne sont plus aussi bondés qu'avant, car de nombreux patients sont pris en charge à domicile. Actuellement, 1 264 Tunisiens sont hospitalisés, dont 287 en réanimation et 111 assistance respiratoire.

Le pays devrait également recevoir ses premières livraisons de vaccins Pfizer-BioNTech ce mois-ci. Ceux-ci font partie d'un accord plus large avec le programme mondial de vaccination COVAX pour les pays en développement et le CDC africain que la Tunisie espère apporter jusqu'à 7 millions de doses de vaccin dans les mois à venir.

En attendant, les patients peuvent compter sur Siala pour apporter espoir et résilience avec les rythmes de son violon.

« Il joue pour nous divertir un peu presque tous les jours. Je prie Dieu de le protéger et je vous souhaite à tous que Dieu vous protège de cette maladie », applaudissant et souriant tout en écoutant de la musique. « J’espère sortir de cet endroit en bonne santé, c’est ce que je souhaite de tout mon cœur », a avoué Brika Sdiri

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.

Tunisie : la classe politique met en garde contre le risque de guerre civile
Par Moncef Mahroug/ Arab News -
Midnight Express, version tunisienne
Par Chokri Ben Nessir -

Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

Short Url
  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Short Url
  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

Short Url
  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".