Il a les traits tirés par la fatigue, un peu éprouvé, mais son sourire éclatant ne le quitte pas. Au foyer parental, à la rue Didouche-Mourad, en plein cœur d’Alger, le domicile de Khaled Drareni ne désemplit pas depuis ce vendredi soir.
Son père, toujours gagné par l’émotion, très accueillant, recevait avec joie les vagues incessantes de visiteurs venus revoir celui qui passe pour le symbole de la liberté de la presse. Sa maman, vêtue de rose, s’employait, elle, à ouvrir la porte aux convives d’un jour.
Le visage caché par le masque, Khaled répondait aux appels et distribuait boutades et embrassades aux amis qu’il recevait. Heureux de retrouver les siens, après onze longs mois dans les geôles, il montrait depuis sa fenêtre le port d’Alger dont la vue lui a visiblement beaucoup manqué.
“Le soir, quand ça s’illumine, ça devient encore plus beau, et vous voyez plus loin ? C’est le minaret de la Grande mosquée qui surplombe la baie d’Alger”, dit-il sur un ton admiratif, comme savourant ce moment de liberté retrouvée. Regard posé, il raconte comment il a été accueilli à sa sortie de prison.
“J’ai été bien reçu hier, ça m’a fait plaisir de voir autant de confrères et de militants de la liberté de la presse venus m’attendre à la prison de Koléa.” Le correspondant de TV5 Monde confie qu’il n’était pas au courant de la grâce présidentielle.
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