Jamais finie, l’histoire est un mouvement perpétuel qui offre des chances de rattrapage à chaque fois qu’une occasion est manquée. Et dans l’histoire algérienne contemporaine, les rendez-vous ratés cumulent les annales de la République. Une succession d’échecs sur fond de règlements de comptes destructeurs.
Faute de projet ambitieux inscrit dans une construction à long terme, le pays se fait rattraper à chaque étape de son existence par des luttes de pouvoir impitoyables. Au bout d’un parcours national chaotique, la nation algérienne – en construction – est sortie épuisée, ses ressorts cassés et ses rêves contrariés. L’État, quant à lui, ne s’est jamais incarné que dans ses fonctions primaires. Affaibli et fragilisé, il échappait miraculeusement au péril de la disparition.
Plus d’un demi-siècle après son indépendance, l’Algérie peine à s’installer dans la voie de la modernité politique la mettant à l’abri des convulsions dévastatrices. À défaut de perspectives historiques, elle s’est enfermée durablement dans un système bridant. Et c’est en voulant s’émanciper de ce système que les Algérien(ne)s se sont levés massivement le 22 Février 2019.
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