Pourquoi la ville d’Erbil est la cible d’une autre attaque à la roquette ?

Une maison endommagée lors d'une attaque à la roquette contre les forces dirigées par les États-Unis près de l'aéroport international d'Erbil (Photo, Reuters).
Une maison endommagée lors d'une attaque à la roquette contre les forces dirigées par les États-Unis près de l'aéroport international d'Erbil (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 17 février 2021

Pourquoi la ville d’Erbil est la cible d’une autre attaque à la roquette ?

  • Le décès d'un entrepreneur civil et les blessures subies par d’autres sur une base américaine ont sonné un haut niveau d’alarme
  • Les milices chiites soutenues par l'Iran sont pointés du doigt alors qu'un groupe inconnu a revendiqué la responsabilité de l'attaque

ERBIL: Avec les preuves en main, les analystes indépendants hésitent à rejeter le blâme sur un groupe spécifique pour la frappe de roquettes de lundi contre Erbil au Kurdistan irakien. Mais ce sur quoi ils sont tous d’accord, c’est que tant le moment que la nature de l’attaque, qui visait principalement une base de l’aéroport de la ville accueillant du personnel militaire américain, indiquent fortement qu’il s’agissait d’une ou de plusieurs milices soutenues par l’Iran.

Selon les rapports, une salve d'environ 14 roquettes a frappé l'aéroport international d'Erbil et des zones résidentielles avoisinantes, tuant un entrepreneur civil et blessant au moins neuf personnes.

Des extraits vidéo de l'incident ont rapidement inondé les médias sociaux et ont suscité un long débat sur Twitter parmi les analystes de la défense sur l'action américaine dans cette situation.

David Pollock, membre affilié du Bernstein à l'Institut de Washington, a souligné que Saraya Awliya Al-Dam, la milice chiite autoproclamée qui a revendiqué l'attaque, a menacé via Instagram de perpétrer d'autres opérations qui visent ce qu'elle appelle «l'occupation américaine» de Irak.

«L'Iran a officiellement dénoncé l'attaque, mais ce n'est que la pure propagande habituelle», a déclaré Pollock à Arab News tout en soulignant le fait que les coupables n'ont pas encore été identifiés. Il a ajouté: «Les Iraniens peuvent en fait soutenir l'attaque dans le but de faire pression sur les États-Unis pour qu'ils quittent l'Irak, d’après toutes leurs autres menaces».

Une salve d'environ 14 roquettes a frappé l'aéroport international d'Erbil et des zones résidentielles avoisinantes, tuant un entrepreneur civil et blessant au moins neuf personnes (Photo, Reuters).

La région autonome du Kurdistan a longtemps été considérée comme une zone nettement stable et sûre par rapport aux autres parties de l'Irak. Cependant, des incidents tels que l'attaque du 15 février pourraient changer l’image internationale de la région.

Le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) n'est que trop conscient de cette possibilité. «Notre inquiétude est principalement due au fait que le Kurdistan n'est pas habitué à ce genre d'attaques et d'instabilité», a déclaré Safeen Dizayee, chef du département des relations extérieures du GRK, à Arab News.

«Le Kurdistan est réputé pour sa stabilité; sa coexistence; son développement économique et politique; et sa prospérité. Par conséquent, lorsque de tels incidents se produisent, cela préoccupe la communauté, le gouvernement et tous ceux qui vivent ici, ainsi que nos amis ailleurs.

Dizayee a affirmé que le département compétent du GRK «continuera à assurer la plus grande sécurité et travaillera dur afin de trouver les auteurs de cette attaque, ainsi que ceux que nous pensons être responsables des deux dernières attaques».

Au même moment, Dizayee a également souligné l’importance d’une coopération plus étroite entre le GRK et les forces de sécurité fédérales de manière à prévenir de tels incidents à l’avenir.

Certains analystes de la sécurité se sont demandé pourquoi les États-Unis avaient réagi avec colère au ciblage de leurs forces, sans toutefois n’avoir annoncé ni pris de mesures de représailles (Photo, Reuters).

Des failles importantes en matière de sécurité entre les positions des forces fédérales et les peshmergas kurdes dans les territoires contestés, tels que Kirkouk et Sinjar, sont connus depuis fin 2017. Daech et d'autres acteurs, que Dizayee a décrits comme «des armes lâches qui s’activent en dehors du contrôle de l'État», ont évidemment exploité ces failles.

Parmi les acteurs en question, il y a des milices qui opèrent sous l'égide du Hashd Al-Shaabi (PMF) sanctionné par l'État irakien et majoritairement chiite, mais dont la loyauté va principalement à l'Iran et à ses intérêts en Irak. Ces groupes ont utilisé des attaques contre les troupes américaines à plusieurs reprises ces dernières années, apparemment comme moyen de pression afin de forcer les troupes américaines à quitter l’Irak.

Pollock estime que les tensions dans les failles de sécurité entre les Peshmergas kurdes et le PMF dans les «zones charnières» autour de Kirkouk et de Sinjar font «probablement partie de l'histoire».

«Il convient de noter que de nombreuses déclarations de haut niveau de divers responsables du du GRK, de l'ONU et de l'Irak répètent désormais les appels pour une meilleure coordination en matière de sécurité dans ces endroits», a-t-il affirmé.

Certains analystes de la sécurité se sont demandé pourquoi les États-Unis avaient réagi avec colère au ciblage de leurs forces, sans toutefois avoir annoncé ni pris de mesures de représailles. Pollock signale qu'en tout état de cause, la dernière attaque d'Erbil servira «à renforcer la détermination américaine de rester en Irak, particulièrement au Kurdistan».

Ses opinions sont en partie partagées par Nicholas Heras, directeur des relations gouvernementales à l'Institut pour les études de la guerre à Washington D.C., qui estime qu'il est «dans la nature» de ces groupes soutenus par l'Iran de vouloir tester la décision américaine par des attaques.

En outre, Heras soupçonne que la dernière attaque pourrait être un avertissement de la puissante milice irakienne Kata’ib Hezbollah, qui a ciblé les troupes américaines en Irak dans le passé, au GRK contre sa coopération avec la Turquie.

«La mesure dans laquelle le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’Iran contrôle ces milices obscures, ou même un groupe comme Kata’ib Hezbollah, demeure un point de désaccord profond entre les analystes», a-t-il déclaré à Arab News.

Heras a, en outre, révélé que certains analystes estiment qu'à la suite de l'élimination par les États-Unis du commandant de la Force d’Al-Qods, Qassem Soleimani en janvier 2020, le CGRI a eu du mal à garder les groupes armés obscurs sous son contrôle.

Mais d’autres analystes pensent que ces groupes ne sont qu’une façade pour Kata’ib Hezbollah et Asa’ib Ahl al-Haq, qui leur fournissent le «déni plausible» dont ils ont besoin pour nuire impunément aux intérêts américains en Irak.

Osamah Golpy pense que le fait que les roquettes aient été lancées à partir d'un endroit proche d'Erbil et aient frappé des zones résidentielles pour la première fois montre que les milices soutenues par l'Iran croient que le personnel militaire américain en Irak se s’implante de plus en plus dans la région du Kurdistan (Photo, Reuters).

D'autres analystes pensent encore que «l'écosystème des groupes Kata'ib Hezbollah en Irak n'est que des têtes différentes de l'hydre, le corps étant le CGRI», a déclaré Heras à Arab News.

Osamah Golpy, rédacteur en chef du Rudaw Media Network à Erbil, soutient que si l'Iran n'a peut-être pas orchestré directement l'attaque contre Erbil, c'est quelque chose qu'il voulait sans aucun doute, se produire. Il a cité un proverbe kurde qui résume la position de Téhéran: «Je souhaite que cela se produise (je veux de tout cœur que cela se produise), mais pas par mes propres mains».

Il a souligné qu'un réseau de médias proche du CGRI a récemment publié un clip vidéo avec un acteur représentant le leader kurde Masoud Barzani comme impuissant face à la menace de Daech contre Erbil en 2014, pour être enfin sauvé par un héroïque Soleimani. Le KRG a toutefois dénoncé cette vidéo.

Téhéran a affirmé que la vidéo ne représentait pas nécessairement son point de vue, même si les médias iraniens sont strictement censurés et fortement contrôlés par le régime.

«Je crois que nous devrions examiner les attaques dans le même cadre», a déclaré Golpy à Arab News. Le scénario qu’il décrit est un scénario dans lequel les autorités iraniennes nient officiellement avoir des liens avec les groupes qui lancent les roquettes même si elles savent qui elles sont et quelles sont leurs intentions.

Golpy n’exclut pas non plus la possibilité que Téhéran dirige certaines actions de ces groupes par l’intermédiaire de la Force d’Al-Qods, qui est l’une des cinq branches du CGRI spécialisées dans la guerre non conventionnelle et les opérations de renseignement militaire.

À son avis, le fait que les roquettes aient été lancées à partir d'un endroit proche d'Erbil et ont frappé des zones résidentielles pour la première fois prouve que les milices soutenues par l'Iran pensent que le personnel militaire américain en Irak s’implante de plus en plus dans la région du Kurdistan.

En termes simples, les milices cherchent à «créer ici à Erbil, une atmosphère similaire à celle qu’elles ont créée à Bagdad», a confié Golpy.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban : le Hezbollah organise les funérailles de son chef devant une foule immense

Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
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  • Près de cinq mois après, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef Hassan Nasrallah en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.
  • Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

BEYROUTH : Près de cinq mois après la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne dévastatrice sur Beyrouth, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.

Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah durant 32 ans, a été tué le 27 septembre à l'âge de 64 ans dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du mouvement armé chiite.

Dès samedi, des partisans du Hezbollah sont arrivés en voiture depuis le sud et l'est du pays, agitant le drapeau du mouvement, et envahissant les routes déjà embouteillées.

Ces funérailles sont le premier événement populaire organisé par le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre, après plus d'un an de conflit avec Israël qui a affaibli le mouvement. Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sporadiques contre le Liban.

Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures (11 heures GMT) dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

D'immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin et également tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder, ont été affichés dans le stade. Ses funérailles sont également célébrées ce dimanche.

Selon les organisateurs, plus de 23 000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55 000 places sur les gradins.

Des écrans seront également déployés dans les rues avoisinantes, où 35 000 sièges sont prévus pour les hommes et 25 000 dans un secteur réservé aux femmes.

Selon la télévision du Hezbollah, al-Manar, 70 points d'accueil offriront de l'eau, de la nourriture et même un hébergement aux voyageurs.

Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le lieu de l'enterrement, près des deux routes menant à l'aéroport.

Le corps de Hassan Nasrallah avait été enterré secrètement dans un lieu inconnu, en attendant la fin de la guerre.

- « Démonstration de soutien » -

« Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien », a déclaré Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours et a appelé à une « participation massive ».

Le Hezbollah a invité les responsables libanais à assister aux obsèques, où près de 79 pays seront représentés, selon les organisateurs.

L'Iran a confirmé sa participation « à un haut niveau ». Selon des médias iraniens, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, devrait être présent.

Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d'autres alliés du Hezbollah au sein de l'« axe de la résistance » contre Israël sont également attendus.

4 000 soldats et membres des forces de l'ordre libanaises sont mobilisés, selon une source des services de sécurité, tandis que 25 000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l'intérieur du stade, selon la chaîne de télévision al-Manar.

Le trafic aérien à l'aéroport sera suspendu entre 12 h et 16 h. L'ambassade des États-Unis et le consulat français ont demandé à leurs ressortissants d'éviter la zone.

- « Un jour difficile » -

Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l'air, habituels lors des funérailles au Liban, alors que les licences de port d'armes sont gelées du 22 au 25 février.

L'armée libanaise a interdit les prises de vue par drones jusqu'à dimanche soir.

Hassan Nasrallah avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s'est érodée après l'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'ancien président Bachar el-Assad.

Sa mort a été un choc pour ses partisans, comme Maryam Chourba, 80 ans, qui compte assister aux funérailles.

« C'est un jour difficile », dit-elle depuis la banlieue sud de Beyrouth. « Sayyed (Nasrallah) nous était très cher, et quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais lui rendre justice. »

Le Hezbollah, qui a dominé la scène politique libanaise pendant des années, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d'être « un État dans l'État ».


Israël retarde la libération de Palestiniens pour des raisons de « cérémonies humiliantes » imposées aux otages

L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
L'otage israélien Tal Shoham est guidé par des militants palestiniens du Hamas avant d'être remis à la Croix-Rouge lors de sa libération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 février 2025. Des militants masqués ont fait défiler Tal Shoham et Avera Mengistu sur scène dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, avant de les remettre à des représentants de la Croix-Rouge. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • Israël a annoncé reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.
  • Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

JERUSALEM : Israël a annoncé dimanche reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu'il mettra fin aux « cérémonies humiliantes » pour les otages libérés.

Le Hamas a effectivement libéré six otages. Mais cet échange a été assombri par la confusion qui a régné sur le sort de l'otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin. Comme les précédents, l'echange a été marqué par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Alors que la libération de 620 prisonniers palestiniens était prévue, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l'issue d'une réunion sécuritaire qu'elle n'aurait pas lieu.

« Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (prisonniers palestiniens, ndlr) qui était prévue samedi, jusqu'à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau dans la nuit.

Le Hamas a accusé Israël de « violation flagrante » de l'accord de trêve.

Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, occupée par Israël, des familles attendaient pourtant avec impatience la libération de leurs proches et sont reparties bredouilles.

« Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu'à la libération de nos fils », a réagi auprès de l'AFP Oumm Alaa, après avoir attendu en vain la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Samedi, lors des premières libérations à Rafah, où des combattants en treillis s'étaient déployés, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7 octobre 2023, a été contraint de prononcer quelques mots.

À ses côtés se tenait, l'air hagard, Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza. Il avait été filmé en 2014 alors qu'il escaladait la barrière séparant le territoire d'Israël.

Le même scénario s'est répété à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération d'Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova. Les trois hommes sont apparus souriants après 505 jours de captivité.

Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l'ONU et la Croix-Rouge.

Samedi soir, la branche armée du Hamas a également publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.

Le Forum des familles d'otages a qualifié la vidéo de « dérangeante », y voyant une « démonstration de cruauté particulièrement écœurante ».

Malgré ces scènes, des centaines d'Israéliens ont suivi en direct à Tel Aviv, sur la « place des otages », la retransmission des libérations, entre sanglots et explosions de joie.

Depuis le début de la trêve le 19 janvier, 29 otages israéliens, dont quatre ont été retrouvés décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1 100 détenus palestiniens.

Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin de la première phase de l'accord.

Le mouvement a déclaré qu'il était prêt à libérer « en une seule fois » tous les otages qu'il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.

Cependant, les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont été retardées à la suite d'accusations mutuelles de violations de la trêve.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a averti samedi que le Hamas serait « détruit » s'il ne libérait pas « immédiatement » tous les otages.

Benjamin Netanyahu avait de son côté juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation « cruelle » du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu'un corps restitué la veille n'était pas celui de l'Israélienne Shiri Bibas, comme annoncé initialement.

Symbole du drame des otages, cette femme avait été capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.

La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Et l'autopsie de Shiri Bibas et de ses deux enfants n'a révélé aucun indice de blessure causée par un bombardement, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l'Institut national de médecine légale.


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com