L’Arabie saoudite condamne l’attaque «terroriste» dans le nord de l’Irak

Un travailleur nettoie du verre brisé le 16 février 2021 à l'extérieur d'un magasin endommagé à la suite d'une attaque à la roquette la nuit précédente à Irbil, la capitale de la région autonome kurde du nord de l'Irak (Photo, AFP).
Un travailleur nettoie du verre brisé le 16 février 2021 à l'extérieur d'un magasin endommagé à la suite d'une attaque à la roquette la nuit précédente à Irbil, la capitale de la région autonome kurde du nord de l'Irak (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 17 février 2021

L’Arabie saoudite condamne l’attaque «terroriste» dans le nord de l’Irak

  • Les attaques ont suscité une large condamnation de la part des responsables arabes, américains et occidentaux
  • Les Nations Unies préviennent que l'Irak pourrait devenir une zone incontrôlable

RIYAD: L'Arabie saoudite a fermement condamné et dénoncé les «attaques terroristes lâches» qui ont visé un aéroport utilisé par les forces américaines dans le nord de l'Irak.

Un entrepreneur civil a été tué et un membre des services américains blessé lorsque des roquettes ont été tirées sur l’aéroport international d’Irbil lundi.

Cette attaque «menace la sécurité et la stabilité de l’Irak et de la région, ainsi que la sécurité de sa navigation aérienne, d’une manière qui sape les efforts de la coalition internationale pour aider l’Irak à lutter contre le terrorisme», a déclaré le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite.

«Nous exprimons notre rejet catégorique du ciblage de la sécurité de l’Iraq qui ne fait que déstabiliser son unité et affecter son intégrité territoriale».

Le Royaume a affirmé qu'il soutenait les efforts de l'Iraq dans «la lutte contre les organisations terroristes qui visent à saper sa stabilité et à influencer sa souveraineté».

Les attaques ont suscité une large condamnation de la part des responsables arabes, américains et occidentaux.

Les EAU ont déclaré qu'ils rejetaient définitivement toutes les formes de violence et de terrorisme visant à déstabiliser la sécurité et la stabilité. Ces formes de violence sont totalement incompatibles avec les valeurs et les principes religieux et humanitaires.

Le Koweït a souligné que de telles attaques ne dissuaderaient pas le peuple irakien de poursuivre ses efforts visant à instaurer la sécurité et l'état de droit, tandis que Bahreïn a indiqué qu'il était nécessaire que la communauté internationale adopte une position ferme contre les actes terroristes.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a confirmé que les États-Unis s'engageaient à soutenir l'enquête sur cette attaque et à tenir ses auteurs pour responsables.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a qualifié ces attaques de «scandaleuses et inacceptables», en déclarant que la Grande-Bretagne soutenait sans réserve le Premier ministre irakien Mustafa Al-Kadhimi.

«L’attaque de la nuit dernière contre les forces de la coalition et les civils à Irbil était scandaleuse et inacceptable», a signalé Raab. «Les Irakiens ne pardonneront pas aux milices qui mettent en péril la stabilité de l’Iraq».

Al-Kadhimi et le Premier ministre de la région du Kurdistan irakien, Masrour Barzani, ont déclaré qu'ils vont tenir les auteurs de cette attaque pour responsables.

Pour sa part, l’Iran a affirmé qu’il s’opposait à tout acte portant atteinte à la sécurité de l’Irak en rejetant les insinuations de certains responsables irakiens selon lesquelles l’Iran avait un lien avec un groupe militant chiite appelé Saraya Awliya Al-Dam, qui a revendiqué sa responsabilité de cette attaque.

Les Nations Unies ont averti que l'Irak pourrait devenir une zone incontrôlable, tandis que la représentante spéciale Jeanine Hennis-Plasschaert a déploré l'assaut meurtrier et a appelé à l'unité nationale.

«Ces actes odieux et irréfléchis posent de graves menaces à la stabilité. L'Irak doit être protégé des rivalités externes», a-t-elle déclaré dans des commentaires publiés sur Twitter. «Nous appelons à une étroite collaboration entre Bagdad et Irbil afin de traduire les coupables en justice».

(Avec AP, AFP et Reuters)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.