LONDRES: Mardi 16 février, les États-Unis ont exhorté les Houthis à mettre fin à leur offensive sur la ville de Marib, sous contrôle gouvernemental, et à participer aux efforts internationaux pour trouver une solution politique à la violence dans le pays.
Selon le département d’État américain, «l’attaque des Houthis contre Marib montre que ce groupe n’est pas engagé en faveur de la paix ni dans une action pour mettre fin à la guerre dont souffre le peuple yéménite».
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Unocha) estime qu'environ un million de Yéménites se sont réfugiés à Marib depuis le début de la guerre il y a six ans, pour échapper à la violence des Houthis.
Au début du mois, la milice terroriste, soutenue par l'Iran, a repris une offensive pour s'emparer de Marib, une ville riche en pétrole située à 120 kilomètres à l'est de la capitale Sanaa, dont les Houthis se sont emparés en 2014.
«Cette attaque ne fera qu’augmenter le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays et aggraver la crise humanitaire au Yémen, où se déroule déjà la pire catastrophe humanitaire du monde», a déclaré le département d’État dans un communiqué.
Si les Houthis recherchent sérieusement une solution politique négociée au conflit, «ils doivent cesser toute progression militaire et s'abstenir de toute autre action qui pourrait causer la mort de civils et déstabiliser le pays, notamment au moyen d’attaques transfrontalières contre l'Arabie saoudite», ajoute le communiqué.
La milice a en effet mené en février une série d'attaques de drones et de missiles visant l'Arabie saoudite, en particulier une attaque contre l'aéroport d'Abha qui a endommagé un avion commercial.
Mardi 16 février, le secrétaire général adjoint de l’ONU, Mark Lowcock, a déclaré que l'offensive des Houthis risquait d’entraîner le déplacement de centaines de milliers de personnes et compliquait la nouvelle dynamique diplomatique visant à mettre fin à la guerre. «Une offensive contre Marib mettrait en danger deux millions de civils, et des centaines de milliers pourraient être contraints de fuir, ce qui entraînerait des conséquences humanitaires inimaginables», a-t-il assuré.
L'envoyé spécial des Nations unies au Yémen, Martin Griffiths, a pour sa part déclaré que la reprise des hostilités des Houthis près de Marib était extrêmement préoccupante, au moment où une dynamique diplomatique se met en place.
(Avec Reuters)
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com