La marque libanaise Jessica K déterminée à surmonter la crise financière

Du goût et du style à prix abordable, voilà le credo de Jessica K qui espère traverser sans heurts la crise financière qui sévit au Liban. (Photo Jessica K) .
Du goût et du style à prix abordable, voilà le credo de Jessica K qui espère traverser sans heurts la crise financière qui sévit au Liban. (Photo Jessica K) .
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Publié le Samedi 11 juillet 2020

La marque libanaise Jessica K déterminée à surmonter la crise financière

  • C’est vraiment grave. Maintenant, le plus important est de survivre. Si vous pouvez résister jusqu’à la fin de l’année, vous êtes un roi ou une reine
  • Malgré la chute libre de la livre libanaise, il existe une lueur d’espoir pour les stylistes

DUBAÏ : Le monde de la mode a été affecté par la pandémie du coronavirus (COVID-19), mais les stylistes au Liban doivent aussi faire face à la crise économique sévère que traverse le pays.

Jessica Khoueiri-Achkar, créatrice de la marque Jessica K, affirme à Arab News qu’elle paye aux six membres de son équipe la moitié de leurs salaires afin d'assurer la perennité  de son commerce et pour surmonter les problèmes causés, simultanément, par le virus et par la crise financière. 

« C’est vraiment grave. Maintenant, le plus important est de survivre. Si vous pouvez résister jusqu’à la fin de l’année, vous êtes un roi ou une reine », affirme la styliste de son domicile à Beyrouth où elle jongle entre prendre soin de son nourrisson et garder son commerce à flot.

Ces créations, qui comptent également des accessoires attrayants, sont particulièrement populaires chez les jeunes femmes d’une trentaine d’années à la recherche de vêtements élégants pour le travail et la les loisirs sans pour autant coûter les yeux de la tête. Ses célèbres vestons colorés et superbement taillés sont parfaits pour tous types de corps et ses imprimés apportent une touche fraîche et artistique. 

Malgré la chute libre de la livre libanaise, il existe une lueur d’espoir pour les stylistes. En effet, certaines femmes, qui achetaient habituellement des marques de haute-couture, sont désormais à la recherche d’alternatives de qualité.

« Une robe Gucci qui coûtait 2000 dollars en ligne vaut actuellement le double du prix au Liban. Personne n’est en train d’acheter comme avant et certains se tourneront probablement vers les stylistes libanais locaux. Ceci serait une bonne opportunité pour nous », dit-elle.

Ayant étudié à l’Istituto Marangoni à Londres et travaillé pour le styliste libanais Elie Saab, Khoueiri-Achkar comprend ce qu’offre la haute-couture et a créé son propre style en se basant sur ce qu’elle a appris des plus grands de l’industrie. 

« Mon travail chez Elie Saab était très enrichissant. J’ai appris comment fonctionne chaque département et j’ai découvert comment est construite l’entreprise. Évidemment, Jessica K n’est pas une marque de haute-couture, elle est destinée à la vie de tous les jours – mes robes de soirée sont très chics et peu coûteuses », a-t-elle raconté.

L’amour de Jessica pour la mode a commencé très tôt et pour elle, sa mère, très élégante est sa muse. Quant à son sens aiguisé des affaires, elle pense l’avoir hérité de son père qui dirige la chaîne de restaurants Kababji. Elle croyait qu’elle allait rejoindre l’entreprise familiale, mais son père a remarqué sa passion pour l’art et le stylisme et l’a encouragée à écouter son cœur. « Je le remercie maintenant pour son conseil », dit-elle.

Jessica a profité du succès et est déterminée à affronter les défis actuels. 

« Toute ma production se trouve à Beyrouth et je désire aider notre industrie locale autant que possible cette fois-ci. Notre travail nous coûte quatre à cinq fois plus qu’auparavant à cause de la crise dans le pays », ajoute-t-elle.

Elle avoue que son programme a été bouleversé : « Nous sommes très en retard dans le calendrier de la mode, mais je ne suis pas inquiète pour cela car tout le monde a ajourné ses activités en raison de la pandémie mondiale. Ceci veut dire que nous voyons actuellement des vêtements d’été dans les magasins en été ». 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.