Abdel Hamid Dbeibah, riche homme d'affaires propulsé Premier ministre libyen

Ce document photo pris le 3 février 2021 dans un lieu non divulgué près de Genève et publié par les Nations Unies (ONU) montre Abdel Hamid Dbeibah prononçant un discours via lien vidéo lors d'une réunion du  Forum du dialogue politique libyen (Photo, AFP)
Ce document photo pris le 3 février 2021 dans un lieu non divulgué près de Genève et publié par les Nations Unies (ONU) montre Abdel Hamid Dbeibah prononçant un discours via lien vidéo lors d'une réunion du Forum du dialogue politique libyen (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 06 février 2021

Abdel Hamid Dbeibah, riche homme d'affaires propulsé Premier ministre libyen

  • Il a occupé plusieurs fonctions importantes sous le régime de Kadhafi, figurant dans le premier cercle des hommes de confiance de l'ancien dictateur
  • Il promet aussi de faire revenir les gros investisseurs étrangers qui ont déserté le pays après 2011 et, pour les jeunes, créer des emplois

TRIPOLI: Abdel Hamid Dbeibah, ingénieur et riche homme d'affaires de 61 ans, a été désigné vendredi Premier ministre par intérim de la Libye. Réputé proche de la Turquie et de la confrérie islamiste des Frères musulmans, il doit désormais conduire son pays vers des élections en fin d'année.  

M. Dbeibah est né en 1959 à Misrata (ouest), une cité portuaire à 200 kilomètres à l'est de Tripoli, historiquement au carrefour des routes marchandes transsahariennes et du négoce maritime en Méditerranée.  

Sous le régime du dictateur Mouammar Kadhafi, chassé par une révolte populaire en 2011 après 42 ans au pouvoir, la troisième ville de Libye a connu un boum industriel et économique dont beaucoup de familles de notables locaux, y compris celle du nouveau Premier ministre, ont profité.  

Marié et père de six enfants, M. Dbeibah est titulaire d'un Masters en planification et techniques du bâtiment de l'université de Toronto (Canada).  

Sa nomination comme Premier ministre par intérim a créé la surprise.  

Il a occupé plusieurs fonctions importantes sous le régime de Kadhafi, figurant dans le premier cercle des hommes de confiance de l'ancien dictateur.  

Il a notamment dirigé la Compagnie libyenne d'investissement et de développement (Lidco), une société étatique d'envergure. Il y a chapeauté en particulier des projets de construction, dont un millier de logements à Syrte, ville natale de Kadhafi, et un complexe administratif dans la province de Joufra.  

C'est dans le secteur du bâtiment que M. Dbeibah a fait fortune, devenant l'un des hommes d'affaires les plus prospères de Misrata, derrière son cousin Ali Dbeibah. Les deux hommes ont fait l'objet d'enquêtes en Libye et ailleurs pour des malversations.  

Ali Dbeibah faisait partie des 75 participants au Forum de dialogue politique --processus lancé par l'ONU en novembre à Tunis-- qui a élu vendredi le nouvel exécutif par intérim composé de quatre dirigeants, à savoir le Premier ministre et un Conseil présidentiel de trois membres.  

Abdel Hamid Dbeibah a aussi été chef de projets de l'autre géant des investissements libyens, l'Organisation pour le développement des centres administratifs (ODAC), chargé de moderniser les infrastructures libyennes et dirigé par Ali Dbeibah de 1989 à 2011.  

Considéré proche d'Ankara (qui a des intérêts économiques à Misrata) et des Frères musulmans, il dirige une holding disposant de filiales partout dans le monde, y compris en Turquie.  

Entrée en politique  

Après la révolution de 2011, M. Dbeibah fonde le parti Avenir de la Libye, faisant une entrée timide dans la politique.  

Le programme qu'il a présenté parait ambitieux pour une période intérimaire d'à peine dix mois, censée sortir le pays de dix ans de chaos et l'acheminer vers des élections législatives et présidentielle en décembre.  

« Nous utiliserons l'éducation et la formation comme chemin vers la stabilité. Nous travaillerons pour que les organes de sécurité soient professionnels et que les armes soient sous le monopole de l'Etat. Il sera interdit de porter des armes en dehors des institutions de l'Etat », a-t-il déclaré mercredi lors d'une intervention par visioconférence devant le Forum réuni à Genève.  

Il veut créer un ministère pour la Réconciliation nationale, réduire l'écart des salaires des fonctionnaires, subdiviser le territoire en zones sécuritaires et résoudre « en six mois au plus » le problème des longues coupures d'électricité qu'endurent ses compatriotes depuis plusieurs années.  

Il promet aussi de faire revenir les gros investisseurs étrangers qui ont déserté le pays après 2011 et, pour les jeunes, créer des emplois qui ne sont pas « nécessairement dans l'armée ou la police ».   

« S'il parvient à accomplir tout cela en dix mois, je parie qu'il restera davantage que dix mois », ironise un internaute libyen sur Twitter. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.