DUBAI : Les centres de vaccination de Dubaï ont été pris d'assaut ces derniers jours après une hausse des nouveaux cas de coronavirus aux Emirats arabes unis qui a balayé les hésitations de certains face au vaccin.
La campagne de vaccination a suscité l'adhésion dans l'émirat de Dubaï, un des sept de la fédération, plus pauvre en pétrole que ses voisins et qui dépend surtout du tourisme et des services.
Avec une population de 3,3 millions d'habitants constituée à 70% d'expatriés, Dubaï s'était vanté d'être une destination sûre, ensoleillée et sans quarantaine, avant qu'une hausse des cas n'oblige les autorités à sévir pour éviter de devoir à nouveau fermer la ville.
«Notre but au début était de donner (...) un nombre spécifique de doses», mais ce nombre a doublé face à la demande, affirme Hassen Nigim, chef d'un centre de vaccination dans le centre-ville.
«Notre but est maintenant d'établir une immunité collective (...) Nous devons avoir un bon environnement sanitaire pour attirer les gens», ajoute-t-il.
Quelque 3,4 millions de doses ont été administrées aux Emirats qui comptent 10 millions d'habitants, soit le deuxième meilleur taux de vaccination au monde après Israël.
Mais mercredi, le pays a enregistré 3 977 nouveaux cas, un record depuis le début de la pandémie qui couronne une nette hausse en pleine saison touristique.
Le Royaume-Uni a interdit l'arrivée de personnes en provenance des Emirats, ressortissants britanniques exceptés, tout comme l'Arabie saoudite voisine.
Restaurants et centres commerciaux restent ouverts mais des restrictions (horaires d'ouverture, fermeture des bars à Dubaï) ont été mises en place, tout comme la suspension des opérations chirurgicales non essentielles.
«Vaccinez-vous le plus vite possible, sauvez tout le monde, sauvez l'économie», plaide Tarek Jaber, un expatrié travaillant dans l'immobilier tout juste vacciné.
«Nous devons retourner à la vie normale. Nous ne pouvons pas juste continuer à mettre des masques», argue Tania el-Moubader, qui travaille aux Emirats depuis 20 ans, après avoir reçu la première dose du vaccin AstraZeneca.
Le vaccin Pfizer/BioNTech est aussi accessible, en quantité limitée, tandis que le chinois Sinopharm est plus répandu.
Certains quartiers ont organisé des campagnes locales qui ont connu un large succès avec des centaines d'inscriptions en quelques heures.
Des files de voitures se sont formées devant un centre en périphérie de la ville, selon une vidéo relayée largement sur les réseaux sociaux.