Une exposition d’objets de l’ancienne Médine met en lumière l’histoire saoudienne

Financée par la banque Alinma et placée sous la tutelle de Darah et de la Présidence générale des affaires des deux Saintes Mosquées, cette exposition permanente va ouvrir ses portes au public. (Photo, fournie).
Financée par la banque Alinma et placée sous la tutelle de Darah et de la Présidence générale des affaires des deux Saintes Mosquées, cette exposition permanente va ouvrir ses portes au public. (Photo, fournie).
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Publié le Mardi 26 janvier 2021

Une exposition d’objets de l’ancienne Médine met en lumière l’histoire saoudienne

  • La Fondation du roi Abdel Aziz pour la recherche et les archives a rendu public un grand nombre d’objets anciens dont certains datent de plus de huit cents ans
  • Les organisateurs de l’exposition ont la volonté de «remettre en lumière les avancées cognitives de l’islam et la production intellectuelle arabe et islamique»

LA MECQUE: Une exposition qui présente des manuscrits rares de la mosquée du Prophète lève le voile sur la richesse de l’histoire de la Ville sainte et sur le travail de ces érudits qui y élurent jadis domicile.

La Fondation du roi Abdel Aziz pour la recherche et les archives (Darah) a rendu publics de nombreux objets rares dont certains datent de plus de huit cents ans.

Des pétroglyphes en caractères Madani retrouvés dans les vallées et les montagnes proches de la ville font partie des pièces exposées en marge de l’exposition permanente des manuscrits rares dans la mosquée du Prophète.

Le porte-parole official de Darah, le sultan ben Hamad Alawairdhi, a déclaré à Arab News qu’il s’agissait là «d’un nouveau pas dans la mise en valeur de ces trésors préservés par des générations d’érudits […]. Les objets exposés font partie des aspects les plus importants du patrimoine culturel qu’il nous incombe de préserver, tout particulièrement dans la mesure où nos capacités et notre expertise sont supérieures à celles de nos prédécesseurs.»

 

En Bref

Les plus anciens des manuscrits exposés sont Ikmal Almuelim Bifawayid Sahih Muslim, un texte érudit expliquant les paroles du prophète Mahomet, datant de 578  de l’hégire (AH – 1182) et le manuscrit Mughni ala Mukhtasar al-Kharqi, un recueil des écoles de pensée traditionnelles sunnites sur la jurisprudence.

Ben Hamad Alawairdhi ajoute que l’exposition mettra l’accent sur l’histoire du Saint Coran et sur la codification de la Sunna à Médine afin de souligner l’importance de la dotation scientifique à la mosquée du Prophète et à sa bibliothèque.

Elle montrera en outre les origines de la bibliothèque et insistera sur le travail historique accompli par le Royaume pour la mettre en valeur.

Une exposition d’objets de l’ancienne Médine porte un nouvel éclairage sur l’histoire saoudienne (Photo, fournie).

Financée par la banque Alinma et placée sous la tutelle de Darah et de la Présidence générale des affaires des deux Saintes Mosquées, cette exposition permanente va ouvrir ses portes au public. Les visiteurs y découvriront des copies uniques et originales du Saint Coran, une exposition de caractères Madani, des manuscrits originaux des livres de la Sunna, la biographie du Prophète et l’histoire de Médine.

L’exposition devrait également être accessible en ligne et en plusieurs langues.

Les objets exposés sont considérés font partie des aspects les plus importants du patrimoine culturel qu’il nous incombe de préserver, tout particulièrement dans la mesure où nos capacités et notre expertise sont supérieures à celles de nos prédécesseurs.

Sultan Ben Hamad Alawairdhi, porte-parole officiel de Darah

Selon le sultan Alawairdhi, les manuscrits les plus anciens de l’exposition sont Ikmal Almuelim Bifawayid Sahih Muslim, un texte érudit expliquant les paroles du prophète Mahomet, datant de 578 de l’hégire (AH – 1182) et le manuscrit Mughni ala Mukhtasar al-Kharqi, un recueil des écoles de pensée traditionnelles sunnites sur la jurisprudence.

Les organisateurs de l’exposition ont la volonté de «remettre en lumière les avancées cognitives de l’islam et la production intellectuelle arabe et islamique, notamment pour les plus jeunes, en plus de rendre compte de ce patrimoine ancien.»

L’exposition va mettre en lumière l’histoire du Saint Coran et la codification de la Sunna à Médine (Photo, fournie).

Darah et la Présidence générale des affaires de la Sainte Mosquée du prophète ont uni leurs forces afin de fonder un lieu permanent de recherche pour les visiteurs saoudiens et étrangers à Médine, et de mettre en exergue le rôle des manuscrits dans l’histoire arabe en archivant et en préservant des documents pour les rendre accessibles aux chercheurs.

Cette exposition est une preuve supplémentaire du travail fourni par Darah dans la codification de l’histoire des deux Saintes Mosquées. Elle souligne en outre les projets les plus importants de la fondation pour la ville, notamment la restauration des caractères Madani et la promotion de l’histoire de Médine et de l’islam par le biais de ses sources écrites.


Les œuvres d'art saoudiennes attirent les foules au Caire

Des œuvres d'art saoudiennes sont présentées dans le cadre de l'exposition Beyond the Frame à l'Opéra du Caire (SPA).
Des œuvres d'art saoudiennes sont présentées dans le cadre de l'exposition Beyond the Frame à l'Opéra du Caire (SPA).
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  • Nahed Turkistani, professeur d'art céramique à l'université de Jeddah et l'un des organisateurs de l'exposition, a déclaré que l'événement présentait environ 20 œuvres saoudiennes
  • Turkistani a souligné le caractère distinctif des œuvres saoudiennes, qui représentaient des idées artistiques novatrices

LE CAIRE : Les œuvres d'art saoudiennes présentées lors de la deuxième édition de l'exposition Beyond the Frame, qui se tient actuellement à l'Opéra du Caire, ont attiré des visiteurs de nationalités et d'âges divers, qui ont salué la diversité et le caractère unique de ces œuvres.

Nahed Turkistani, professeur d'art céramique à l'université de Jeddah et l'un des organisateurs de l'exposition, a déclaré que l'événement présentait une vingtaine d'œuvres saoudiennes dans les domaines de la photographie, de la sculpture, de la calligraphie arabe et de la peinture.

Elle a souligné le caractère distinctif des œuvres saoudiennes, qui représentaient des idées artistiques novatrices reflétant l'intellectualisme, la diversité et la créativité.

Turkistani a déclaré que l'événement accentuait l'esprit de coopération et d'échange culturel et artistique entre les pays arabes participants, en mettant l'accent sur les traditions des sociétés concernées.

Elle a également souligné le soutien apporté par l'ambassade saoudienne en Égypte pendant l'événement.


L'exposition « Art Here » du Louvre Abu Dhabi débute en collaboration avec l'horloger suisse

Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings". L'artiste gagnant sera choisi par un jury et annoncé en décembre. (Photo AN)
Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings". L'artiste gagnant sera choisi par un jury et annoncé en décembre. (Photo AN)
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  • La quatrième édition de cet événement annuel est dotée d'un prix d'une valeur de 60 000 dollars
  • 5 artistes sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings" (réveils)

ABU DHABI : En collaboration avec l'horloger suisse Richard Mille, le Louvre Abu Dhabi organise la quatrième édition de l'exposition et du concours annuels "Art Here" du 20 septembre au 15 décembre.

Avec plus de 200 candidats venus de tout le monde arabe, le prix Art Here offre une récompense de 60 000 dollars à son lauréat.

Cette année, cinq artistes ont été sélectionnés pour présenter leur travail sous le thème "Awakenings", l'artiste gagnant devant être sélectionné par un jury et annoncé en décembre.

Les artistes sont Sarah Almehairi, Lamya Gargash, Ferielle Doulain-Zouari, Moataz Nasr et Nicene Kossentini.

L'artiste émiratie Gargash a interprété le thème avec une sculpture géante en forme de ballon de plage, entièrement réalisée avec du sable des Émirats arabes unis.

Gargash a expliqué que son œuvre "Debutante Ball" lui a été inspirée par un commentaire désobligeant que quelqu'un avait fait à son égard lorsqu'elle était plus jeune, disant que les Émirats arabes unis n'étaient qu'un "bac à sable géant".

"Je considère qu'il s'agit d'une réponse à quelque chose que j'ai vécu il y a des années. Un commentaire négatif, un commentaire provocateur qui m'a été adressé. Et je l'ai pris à cœur", a-t-elle déclaré.

"Le thème ‘Awakenings’ en dit long sur l'éphémère et la recherche d'une voie. Pour moi, il s'agit donc d'une renaissance. C'est une renaissance", a-t-elle ajouté.

L'artiste égyptien Nasr a décidé d'abandonner l'économie pour se consacrer à sa passion.

"Ma mère était une artiste. J'avais l'habitude de m'asseoir avec elle, de la regarder peindre. C'était la meilleure chose de ma vie. Le fait d'être assis derrière elle. Voir comment les couleurs se mélangent jusqu'à ce que quelque chose apparaisse soudainement devant moi", a-t-il déclaré.

Nasr se décrit comme un passionné d'histoire et explique que son travail s'inspire de l'histoire arabe. Son œuvre "Brides of the Sky" raconte l'histoire des femmes lors de l'invasion mongole de l'Égypte.

"Ce que j'essaie de faire en tant qu'artiste, c'est d'apporter une grande boucle, une boucle agrandie, et de la placer sur des choses que les gens peuvent passer sans voir, et de leur dire : 'Regardez, c'est votre héritage : Regardez, c'est votre héritage'."

"Peut-être que cela va réveiller quelque chose en eux et leur faire comprendre quelque chose sur eux-mêmes, sur l'histoire, sur l'héritage", a-t-il déclaré.


Des statues du MET de New York retrouvent leur château médiéval français ... via des copies

En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes. (AFP)
En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes. (AFP)
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  • Des copies parfaites de statues de la Renaissance exposées au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York ont rejoint cette semaine le château médiéval de Biron, en Dordogne
  • Ces pièces monumentales, sculptées au XVIe siècle par un artiste anonyme, avaient été cédées en 1907 par le dernier marquis de Biron à John Pierpont Morgan, fondateur de la banque JPMorgan et président du MET

BORDEAUX: Des copies parfaites de statues de la Renaissance exposées au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York ont rejoint cette semaine le château médiéval de Biron, en Dordogne (sud-ouest de la France), grâce à des technologies utilisées pour reproduire la grotte préhistorique de Lascaux.

À l'occasion des Journées européennes du Patrimoine en cette fin de semaine, ces fac-similés représentant une "Mise au tombeau du Christ" surmontée d'angelots ont repris la place des sculptures originales dans la chapelle de cette forteresse du Périgord, bâtie sur un hectare et considérée comme le plus vaste château de la région française d'Aquitaine.

"Ces magnifiques statues devraient redonner leur charme à cette chapelle", se félicite auprès de l'AFP André Barbé, directeur général de la société touristique Semitour Périgord qui gère notamment le château de Biron et le site de Lascaux.

Ces pièces monumentales, sculptées au XVIe siècle par un artiste anonyme, avaient été cédées en 1907 par le dernier marquis de Biron à John Pierpont Morgan, fondateur de la banque JPMorgan et président du MET.

En 1957, une première demande de copie avait été refusée par le MET car un moulage risquait d'abîmer les traces de peinture encore présentes.

Mais en 2018, aucune objection: de nouvelles technologies, utilisées notamment pour créer en 2016 le centre international d'art pariétal (Lascaux IV) et ses répliques de peintures rupestres, permettent de reproduire les œuvres sans les toucher, selon l'Atelier des fac-similés du Périgord (AFSP), filiale de Semitour.

Grâce à des relevés photogrammétriques et des machines 3D, ces répliques imitant l'aspect de la pierre et les moindres caractéristiques et défauts des œuvres ont pu être réalisées en huit mois, pour un budget de 350.000 euros.

"C'est un travail de précision", résume André Barbé. "C'est vraiment très bluffant. Vous avez l'impression d'avoir les œuvres (originales) devant les yeux."

"Ces statues, de toute façon, sont mieux préservées au MET que chez nous", selon le dirigeant. "Le fac-similé est là pour ça. C'est exactement l'histoire de Lascaux: préservons les originaux mais montrons au public."

Après l'installation en octobre 2023 d'une réplique d'une "Pietà" (Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ), elle aussi exposée au MET, le château de Biron a réceptionné cette semaine le nouvel ensemble sculptural, dévoilé vendredi.

Le château de Biron a accueilli plus de 60.000 visiteurs en 2023.