Le défilé Khaleeki Chic en Arabie Saoudite redéfinit l’abaya

La directrice de création, la princesse Safia Hussein Guerras (au centre), est assise à côté de sa fille, la princesse Hannah Al-Faisal (à droite) et des autres mannequins à l’issue du spectacle (Photo, AN/Basheer SALEH).
La directrice de création, la princesse Safia Hussein Guerras (au centre), est assise à côté de sa fille, la princesse Hannah Al-Faisal (à droite) et des autres mannequins à l’issue du spectacle (Photo, AN/Basheer SALEH).
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Le défilé Khaleeki Chic en Arabie Saoudite redéfinit l’abaya

  • La princesse Safia et la marque Lomar lancent la gamme d'abaya Khaleeki Chic, une abaya moderne et universelle pour toutes les femmes
  • La princesse Hannah Al-Faisal, petite-fille du feu le ministre des Affaires étrangères Saud Al-Faisal, parcourt le podium en présentant les créations de sa mère

RIYAD: La princesse Safia Hussein Guerras de l’Arabie saoudite et le styliste belge Christophe Beaufays ont collaboré avec la marque Lomar pour créer une nouvelle gamme des abayas qui redéfinit la mode modeste.

Les stylistes ont présenté la collection Khaleeki Chic lors d'un défilé de mode privé organisé samedi à l'ambassade de Belgique.

La gamme de mode a repris l'abaya traditionnelle en la transformant en un vêtement international combinant l'influence culturelle de l'Arabie saoudite avec les divers thèmes occidentaux afin de créer une abaya pour toutes les femmes, quelle que soit leur origine.

La princesse Hannah Al-Faisal, petite-fille du regretté ex-ministre des Affaires étrangères Saud Al-Faisal, défile en arborant les créations de sa mère (Photo, AN/Basheer SALEH).

« Nous avons présenté une sélection d’une collaboration entre Son Altesse Safia et Lomar dans le but de montrer une collection des abayas qui reflète à la fois la culture, la modernité et la tradition saoudiennes et occidentales », a déclaré Beaufays à Arab News.

«Nous espérons ne pas seulement habiller les femmes saoudiennes ou les femmes arabes;  cette abaya est un mélange de différents styles de vêtements occidentaux et saoudiens pour donner quelque chose que toutes les femmes du monde aimeraient porter à différentes occasions », a révélé Beaufays.

Le lancement de la gamme de mode redéfinit l’abaya comme un vêtement universel pour toutes les femmes autant que symbole d'élégance et de modestie.

Les mannequins défilent portant des abayas dans le style « Khaleeki Chic ». Chaque abaya est confectionnée dans le respect de la tradition saoudienne combiné à des textures et couleurs modernes (Photo, AN/Basheer SALEH).

En Occident, certaines personnes considèrent encore la abaya comme un symbole d'oppression ou de manque de liberté car elles ignorent totalement la beauté et la modestie qu'elle contient. En combinant l'influence et les thèmes internationaux, la abaya est considérée comme un symbole d'individualité de manière conservatrice.

«Dans les médias, l’abaya a été souvent décrite comme quelque chose d'un peu négatif et nous voulions juste montrer son côté positif afin de prouver qu'il s'agit en fait d'un vêtement très élégant qui doit être placé en quelque chose de très chic non seulement traditionnel mais aussi moderne», a ajouté Beaufays .

«Il s’agit donc de changer l’image négative de l’abaya en quelque chose de positive, amusant, élégant et quelque chose que toutes les femmes aimeraient porter, pas seulement les femmes arabes».

 

Lorsqu'on lui a demandé comment elle avait été inspirée pour créer une ligne aussi distinctive, la directrice de la création, la princesse Safia, a déclaré: « L’abaya pour moi, c’est ma mère, votre mère, ma sœur, ma fille, nous les femmes, toutes les femmes, c'est simplement nous. Par ma création, je leur disais juste que j'en avais marre de la stigmatisation et de la discrimination à l’égard de l’abaya et du hijab dans l’occident, ainsi, je me suis dit que si j'apportais du chic, de la haute couture et du style, cela changerait définitivement la mauvaise image de ce beau vêtement ».

Lorsque les femmes saoudiennes voyagent en dehors du royaume l'Arabie, elles enlèvent généralement leurs abayas, mais les concepteurs de la gamme ont créé un style conservateur international et élégant pour toutes les cultures.

Désormais, lorsque les femmes voyagent, elles portent la nouvelle abaya où qu'elles soient.

 

« Auparavant, quand je voyage et surtout à New York, Paris ou Los Angeles, j’enlève habituellement mon abaya, mais maintenant je ne voulais plus l’ôter. Je veux être fier de sortir avec l’abaya qui ressemble exactement à la façon dont vous les avez vues aujourd'hui. Je veux que mes sœurs saoudiennes et mes sœurs du Golfe ainsi que toutes mes sœurs du monde entier soient fières, car nous devons être fières », a souligné la princesse Safia.

Les fondateurs de Lomar Loai Naseem et son épouse Mona Al-Haddad ont déclaré à Arab News: « Nous voulions présenter l’abaya en dehors du Royaume, en la faisant sortir de notre tradition locale sur le marché international de manière à montrer aux gens ce que nous avons ici dans le Royaume. Nous voulions changer la couleur de l'abaya du noir, en ajoutant des couleurs et des techniques pour la faire passer à la mode moderne comme vous l'avez vu aujourd'hui ».

La princesse Safia a expliqué le travail de création de la gamme avec une touche moderne tout en conservant la simplicité et la tradition de l’abaya. «L’abaya est devenue mon identité et j'adore le message qu’elle incarne derrière sa modestie. Ce message est tellement fort qu’il fallait juste une petite touche de style, c'est là que je suis intervenu. Je voulais vraiment créer des silhouettes qui amènent les femmes du jour au soir ».

La princesse Safia en compagnie d’invités de l’évènement. De gauche à droite, étaient présents Mona Al-Haddad, Ameera Al-Taweel, Dominique Mineaur, la princesse Safia Hussein Guerras, le Prince Khalid Al-Faisal, Loai Naseem et Christophe Beaufays (Photo, AN/Basheer SALEH).

« J'espère qu'en lui donnant un peu de style, Khaleeki Chic, aura un impact. C'est mon rêve, que cela aura un impact, et que l’abaya soit un symbole de modernité, de civilisation, de liberté et de modestie plutôt qu’un symbole d’oppression et de manque de liberté », a -t-elle confié.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).