PARIS: Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué dimanche que face à l'augmentation des cas de Covid-19, aucune décision n'avait encore été prise sur un éventuel reconfinement, mais que « tous les scenarii sont sur la table ».
« On avait défini notre capacité à contrôler pleinement l'épidémie dès lors qu'il y aurait 5 000 cas par jour en moyenne, on est aujourd'hui à 20 000 », a indiqué Attal lors de l'émission de France 3 « Dimanche en Politique ».
Interrogé sur la possibilité d'un nouveau confinement, le porte-parole du gouvernement a assuré : « Il n'y a pas de décision prise et les prochains jours seront décisifs », mais « par principe, tous les scenarii sont sur la table ».
« Dans la semaine, nous pourrons nous faire une opinion sur cette question du couvre-feu à 18H00 (instauré nationalement le 16 janvier, ndlr), et son impact suffisant ou non sur la circulation du virus », a indiqué Attal.
Et d'ajouter : « Depuis le début de cette crise le président a toujours été, comme le Premier ministre, au rendez-vous quand il fallait prendre des mesures difficiles, et qu'il fallait les expliquer aux Français ».
« Il y a un rendez-vous cette semaine - vous savez qu'on se réunit autour du président et du Premier ministre toutes les semaines dans un conseil de défense, c'est le mercredi - et il y a un point qui est fait chaque semaine à ce moment-là », a rappelé Attal.
Dans un entretien avec les lecteurs du journal Le Parisien paru dimanche, le ministre de la Santé Olivier Véran a dit attendre « d'être fixé sur les effets du couvre-feu » la semaine prochaine. « Si ça ne baisse pas et si les variants [de la Covid-19] commencent à se diffuser partout », le gouvernement « prendra des mesures supplémentaires » (...) « Et cela s'appelle le confinement », a-t-il prévenu.
Le député LR Eric Ciotti craint que le reconfinement ne soit « inéluctable vu l'évolution des chiffres ». « Il vaut mieux prendre des mesures très fortes maintenant » notamment face aux variants du virus, plutôt que des « demi-mesures » comme depuis septembre, a-t-il estimé sur BFMTV, en reconnaissant que les « arbitrages sanitaires et économiques » étaient difficiles.
De son côté, Nicolas Dupont-Aignon, dirigeant du parti souverainiste Debout la France, juge qu' « un confinement, c'est un constat d'échec ». « Le confinement c'est la mort du pays, le confinement, c'est une dictature sanitaire et moi je voudrais qu'on l'évite », a-t-il ajouté sur LCI.
Dupont-Aignan était « en faveur du premier confinement, parce qu'il n'y avait pas les masques, parce que le pays a été pris par surprise ». Mais selon lui, le deuxième confinement « aurait pu être évité si on avait pris les mesures que j'avais réclamées », comme le contrôle des frontières « que le gouvernement a mis des mois à prendre ».