L'Arabie saoudite et les pays du Golfe expriment leur solidarité avec le Liban 

Le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salman (KSRelief) a assisté les équipes médicales libanaises mardi.
Le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salman (KSRelief) a assisté les équipes médicales libanaises mardi.
Short Url
Publié le Mercredi 05 août 2020

L'Arabie saoudite et les pays du Golfe expriment leur solidarité avec le Liban 

  • De proches alliés du Liban rendent hommage aux victimes des doubles explosions massives et meurtrières de Beyrouth
  • Diab a appelé à soutenir le pays sous le choc de sa pire crise économique et de la pandémie de coronavirus

RIYAD : L’Arabie saoudite a déclaré qu’elle « suivait avec une grande inquiétude les répercussions de l’explosion qui s’est produite » au Liban après deux explosions massives dans le port de Beyrouth mardi.
Les deux explosions ont tué des dizaines de personnes et en ont blessé des milliers, mais on s'attend à ce que le bilan s’alourdisse. L'explosion a été ressentie dans toute la ville et a endommagé plusieurs bâtiments et routes.
Le ministère saoudien des Affaires étrangères a fait part du soutien et de la solidarité du Royaume avec le « peuple libanais frère… afin de protéger le Liban de tout mal », a-t-il déclaré dans un communiqué publié par l'agence de presse saoudienne.
Le gouvernement du Royaume a également exprimé ses sincères condoléances et sa sympathie aux familles des victimes et des blessés, leur souhaitant un prompt rétablissement.
Le Premier ministre libanais Hassan Diab a appelé les « pays amis » à soutenir le pays déjà sous le choc de sa pire crise économique depuis des décennies ainsi que de la pandémie de coronavirus.

Plusieurs autres pays du Golfe ont publié des déclarations similaires
Le prince héritier des Émirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed, a exprimé dans un tweet ses condoléances aux victimes, en disant : « Nous prions pour que Dieu vous accorde patience et réconfort. Que Dieu bénisse le Liban et le peuple libanais ».
Pendant ce temps, le ministre d’État des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, a écrit dans un tweet : « Nos cœurs sont avec Beyrouth et son peuple. »
Il a publié l’hommage à côté d’une image du Burj Khalifa de Dubaï, le plus haut bâtiment du monde, illuminé aux couleurs du drapeau libanais.

« Nos prières pendant ces heures difficiles sont que Dieu… protège le Liban frère et les Libanais pour réduire leur affliction et guérir leurs blessures », a-t-il écrit.
L’émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber Al-Sabah, a ordonné d’envoyer de l’aide au Liban pour aider à la reprise, tandis que le Bahreïn a dit qu’il était « extrêmement affligé par la terrible explosion ». Il a également demandé aux personnes ayant besoin d'assistance de contacter leur ambassade.

Le Koweït a annoncé mercredi l'arrivée au Liban d'un avion contenant de « l'aide médicale ».

Le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salman (KSRelief) a assisté les équipes médicales libanaises mardi. Des équipes d'urgence de l'équipe de secours Souboul Al-Salam, financée par KSRelief, ont secouru les victimes depuis le Liban-Nord jusqu'à Beyrouth. D'autres équipes du Centre médical Al-Amal, également financé par le KSRelief, ont lancé une campagne de donations de sang.
La cause des explosions n’est toujours pas confirmée, mais certains avancent la thèse de la liaison avec un ancien dépôt d'armes appartenant au Hezbollah.

(Avec AFP)


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.