La crise syrienne aura dix ans dans deux mois. Une triste étape dans ce conflit civil, le plus meurtrier, et le plus destructeur de l’histoire récente.
Quand des dizaines de milliers de Syriens sont descendus pacifiquement dans la rue et ont appelé à des réformes politiques, rares sont ceux qui auraient pu imaginer l’ampleur de la violence et de la brutalité que le régime de Bachar al-Assad déploierait pour réprimer ses propres citoyens.
Plus de la moitié de l’infrastructure syrienne est désormais détruite, sans perspective réaliste de reconstruction significative. Le régime s’est transformé en un paria international coupable d'une liste infinie de crimes de guerre. Il continue constamment de violer la Convention sur les armes chimiques et l'accord de désarmement de 2013, selon les Nations Unies.
L’économie syrienne est quant à elle déchirée par une décennie de conflits aux couts exorbitants. Déchiquetée par une corruption endémique. Réduite en cendres par l’effondrement financier du Liban voisin.
L’aggravation des crises du pain et du carburant ne résulte pas de sanctions, mais du refus de la Russie de renflouer un État syrien en faillite.
Après avoir ébranlé Rami Makhlouf, allié de longue date du régime, en mai 2020, le régime a poursuivi ses tentatives périodiques pour extraire des actifs précieux à d'autres membres de l'élite syrienne, mais quelles que soient les récoltes, elles seront toujours loin d'être suffisantes.
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