La décision iranienne d'exécuter un deuxième lutteur provoque l’indignation

Mehdi Ali Hosseini, âgé de 29 ans, a été arrêté en 2015 et accusé de meurtre à la suite d'une bagarre. (Extrait de YouTube)
Mehdi Ali Hosseini, âgé de 29 ans, a été arrêté en 2015 et accusé de meurtre à la suite d'une bagarre. (Extrait de YouTube)
Short Url
Publié le Mercredi 13 janvier 2021

La décision iranienne d'exécuter un deuxième lutteur provoque l’indignation

  • Mehdi Ali Hosseini, âgé de 29 ans, devrait être bientôt exécuté, la famille de la victime ayant refusé de lui pardonner
  • Navid Afkari a été exécuté après que Téhéran a affirmé qu’il avait assassiné un employé du service des eaux, lors de manifestations nationales en août 2018

LONDRES: Le régime iranien est sur le point d'exécuter un deuxième lutteur, quelques mois à peine après avoir pendu l’athlète Navid Afkari, malgré les appels internationaux à la clémence. 

Mehdi Ali Hosseini, âgé de 29 ans, a été arrêté en 2015 et accusé de meurtre à la suite d'une bagarre. Le quotidien britannique Daily Mail rapporte qu’il devrait être bientôt exécuté, la famille de la victime ayant refusé de lui pardonner.

Ali Safavi, un responsable de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) basé à Paris, a affirmé à Arab News que le CNRI et d'autres opposants au régime «condamnent fermement la dictature religieuse au pouvoir pour son intention d'exécuter Hosseini».

«Le CNRI est opposé à la peine capitale par principe. Comme le démontrent ces quatre dernières décennies, le régime clérical utilise les exécutions – politiques ou autres – comme moyen d'instaurer une atmosphère de terreur et d'intimidation dans la société, dans le but de contrecarrer les soulèvements d'une population de plus en plus furieuse et mécontente, qui aspire à un changement de régime», selon Ali Safavi. «Ces exécutions sont effectuées en violation flagrante des normes internationalement reconnues, notamment une procédure officielle.»

Le lutteur iranien et champion olympique de Londres 2012, Hamid Sourian, a appelé à l'annulation de l'exécution de Mehdi Ali Hosseini.

En septembre 2020, Navid Afkari, âgé de 27 ans, a été exécuté dans la ville de Chiraz, au sud de l'Iran. Téhéran a affirmé qu'il avait assassiné un employé du service de l'eau lors de manifestations nationales en août 2018.

Le régime a diffusé les aveux de Navid Afkari la semaine dernière, pour soutenir ses affirmations, alors que le lutteur a continué à clamer son innocence à travers ses comptes sur les réseaux sociaux jusqu'à son exécution.

L'agence de presse Human Rights Activists affirme que ces aveux ont été obtenus sous la torture.

Ali Safavi affirme: «Les prisonniers sont régulièrement et brutalement torturés pour obtenir des aveux forcés. Ces exécutions barbares sont le revers de la médaille de l'exportation du terrorisme vers le Moyen-Orient, qui servent tous deux de piliers pour aider à préserver le régime médiéval au pouvoir.»

«Le temps est venu pour l’Organisation des nations unies [ONU] d’envoyer une délégation d’enquête en Iran, pour se rendre dans les prisons et rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques. L’épouvantable dossier de Téhéran sur les droits de l’homme devrait être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU pour l’adoption de mesures concrètes et punitives. Le silence et l'inaction ont encouragé le régime à intensifier ces exécutions criminelles.»

Les militants ont fait valoir que Navid Afkari a été accusé de meurtre par des dirigeants de Téhéran qui veulent faire taire la contestation populaire. Les mêmes raisons qui justifient la prochaine exécution de Mehdi Ali Hosseini.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Short Url
  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Short Url
  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Short Url
  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.