PARIS : Restera, restera pas ? Mardi, au deuxième jour de la Fashion Week de Paris, la maison Dior présentera sa collection femme automne-hiver 2025-2026 au Jardin des Tuileries, au cours de ce qui pourrait être le dernier défilé de Maria Grazia Chiuri, directrice artistique depuis 2016.
Depuis plusieurs mois, le bruit court que l'Italienne, à la tête des collections femmes depuis 2016, pourrait quitter la maison de luxe française, peut-être pour prendre les rênes de Gucci.
La griffe italienne vient justement de se séparer de Sabato de Sarno, arrivé il y a deux ans seulement à la direction créative de la marque.
Le récent départ de Kim Jones de la direction artistique des créations Dior Homme, juste après un dernier show particulièrement acclamé, n'a fait qu'alimenter ces rumeurs.
Selon la presse spécialisée, LVMH, qui possède Dior, cherche à confier les directions artistiques des collections homme et femme de la maison à Jonathan Anderson, à la tête de la griffe espagnole Loewe, également propriété du géant du luxe français.
Cette théorie est renforcée par l'absence du styliste nord-irlandais aux dernières Fashion Weeks homme de Milan et de Paris en janvier, et de Londres à la fin février. Pour cette semaine de la mode féminine, Loewe se contente par ailleurs d'une présentation plutôt que d'un défilé.
Comme tout le secteur du luxe, le numéro un mondial LVMH a connu une année 2024 chahutée, avec un recul de ses ventes et une chute de son bénéfice.
Face aux analystes qui soulignent les fragilités de Dior, le deuxième pilier de la mode et de la maroquinerie de LVMH derrière Louis Vuitton, le PDG du groupe Bernard Arnault a défendu fin janvier la marque dirigée par sa fille Delphine, la présentant comme celle qui « a eu la meilleure performance en 2024 » parmi les maisons de couture.
Il a également exprimé son « espoir » que l'année 2025 « porte en avant la couture de la maison Dior », tout comme celle de Vuitton.
À la tête de Loewe depuis plus de dix ans, Jonathan Anderson semble être le candidat idéal pour relancer la machine.
Déjà au cœur de LVMH, acclamé à chacun de ses défilés avec sa marque JW Anderson ou avec la maison espagnole, il peut également se vanter d'avoir fait exploser les ventes de cette dernière.
Autre événement de mardi : le défilé Alaïa, qui fait sa première apparition officielle dans le calendrier parisien. Son fondateur, Azzedine Alaïa, décédé en 2017, et son successeur, Pieter Mulier, préféraient jusqu'alors présenter leur collection comme bon leur semblait.
En septembre, le designer belge avait déjà fait une entorse à cette règle en défilant pendant la Fashion Week de New York. Il avait été organisé au sein du célèbre musée Guggenheim, et avait été salué par la presse ; il avait attiré de nombreuses personnalités, comme Naomi Campbell, Linda Evangelista et Rihanna.
La journée se terminera par le Grand dîner du Louvre, qui vise à lever des fonds pour le célèbre musée. De nombreuses célébrités internationales, égéries de grandes maisons de couture, sont attendues, à l'instar du gala du Met à New York.