Maroc, pôle d’innovation et de croissance économique en Afrique

Le Maroc s’impose aujourd’hui comme une véritable force motrice sur l’échiquier économique africain et mondial. Cette dynamique a récemment été mise en lumière par une reconnaissance prestigieuse du Forum économique mondial, qui a intégré CITIC Dicastal Maroc au réseau exclusif du «Global Lighthouse Network». Pour la première fois, une entreprise africaine rejoint ce cercle des leaders mondiaux de la transformation industrielle intelligente. Ce succès est un témoignage éloquent des efforts continus du Royaume pour devenir un centre d’innovation et de durabilité en Afrique.

CITIC Dicastal Maroc n’est pas qu’une simple usine; c’est un modèle de fabrication intelligente, où technologies de pointe et pratiques durables s’entrelacent pour répondre aux enjeux du futur. Mais au-delà de cette performance industrielle, ce succès symbolise l’aspiration du Maroc à devenir un leader en matière d’innovation, non seulement pour lui-même, mais pour l’ensemble du continent africain.

Cet accomplissement illustre également les bénéfices du partenariat sino-marocain. Dans le cadre de l’initiative «la Ceinture et la Route», la Chine joue un rôle clé dans le développement industriel marocain. Cette coopération stratégique ouvre ainsi la voie à des perspectives prometteuses, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’intelligence artificielle et de la modernisation des infrastructures.

Cette reconnaissance ne fait qu’ajouter à une série de succès économiques pour le Maroc. Actuellement cinquième plus grande économie d’Afrique et deuxième en Afrique du Nord, le Royaume se distingue par une économie diversifiée, qui couvre des secteurs aussi variés que l’agriculture, les phosphates, les énergies renouvelables et le tourisme. Grâce à des infrastructures modernes telles que le port Tanger Med, premier port à conteneurs en Afrique, et des projets durables comme la centrale solaire Noor Ouarzazate, le Royaume se positionne en leader régional dans des secteurs stratégiques. De plus, le programme d’investissement ambitieux de 340 milliards de dirhams, annoncé dans la Loi de finances 2025, reflète la volonté du Maroc d’accélérer son développement dans les domaines des transports, des énergies renouvelables et de l’industrialisation.

Le Maroc, fort de ses succès, poursuit sa montée en puissance sur la scène mondiale, grâce à son attractivité économique croissante. Comme l'a souligné le ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, Karim Zidane, lors de la conférence «Morocco Now» en novembre 2024, le pays est désormais perçu comme «une puissance économique régionale, dotée d’une économie moderne et diversifiée». Cette vision se matérialise par l’afflux d’investissements étrangers et le renforcement des échanges commerciaux grâce à des accords de libre-échange stratégiques.

Cependant, des obstacles demeurent. Le stress hydrique est l’un des plus grands défis auxquels le Maroc est confronté. Les faibles ressources en eau affectent directement le secteur agricole, moteur historique de l’économie nationale, ce qui impacte les exportations et engendre des tensions sur le marché de l’emploi. Par ailleurs,  l’augmentation des températures et les sécheresses de plus en plus fréquentes représentent un véritable frein aux ambitions du pays, notamment dans des secteurs lourds en infrastructures comme le tourisme et le sport. Ces conditions climatiques extrêmes risquent d’altérer l’attractivité du Maroc en tant que destination touristique, en perturbant les conditions d'accueil et de loisirs, notamment dans les zones désertiques ou montagneuses qui dépendent de conditions climatiques favorables. Dans le domaine du sport, l’impact sur les infrastructures extérieures, telles que les stades ou complexes sportifs, pourrait limiter l’organisation d’événements internationaux ou affecter la pratique sportive à grande échelle.

Au-delà des défis posés par les changements climatiques, l’économie marocaine fait également face à des turbulences d’ordre géopolitique et commercial. Les tensions croissantes entre deux des principaux partenaires du Royaume, les États-Unis et l’Union européenne, suscitent des inquiétudes quant à leur impact potentiel sur les exportations marocaines. Les récentes menaces de Washington d’imposer des droits de douane plus élevés sur les produits européens pourraient frapper l’économie marocaine, étant donné qu’une grande partie des exportations marocaines, telles que les pièces automobiles et les textiles, est destinée au marché européen. Si les industriels européens subissent des restrictions ou des tarifs douaniers prohibitifs de la part des États-Unis, cela pourrait ralentir leur production, pesant ainsi sur le volume global des exportations du Royaume.

Malgré ces défis, le Maroc s’affirme comme une locomotive économique en Afrique. Ses avancées industrielles, ses projets structurants et ses partenariats stratégiques redéfinissent son rôle sur l’échiquier mondial. Grâce à une vision claire, portée par les orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’empire chérifien attire de plus en plus d’investisseurs en quête de stabilité et d’opportunités. Cette dynamique a été mise en exergue par la récente déclaration du ministre Zidane à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle usine d’un groupe allemand à Agadir, affirmant que «notre pays, grâce aux orientations visionnaires de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est devenu un pôle d’investissement d’excellence et une destination privilégiée pour les investisseurs».

Dans cette perspective, les investisseurs trouvent au Maroc un terreau fertile grâce à une stabilité politique solide et une intégration croissante sur les scènes régionale et internationale. Le Maroc voit son importance économique et stratégique s’affirmer de jour en jour. Malgré des relations complexes avec l’Algérie, marquées par des différends territoriaux et des rivalités militaires, les deux nations affichent les budgets de défense les plus élevés du continent. Le Maroc peut désormais compter sur un soutien international renforcé. La reconnaissance par la France et les États-Unis de sa souveraineté sur le Sahara occidental illustre cette dynamique. Avec une position géostratégique enviable, le Royaume se distingue comme un carrefour essentiel pour le commerce entre l’Europe et l’Afrique. Cette ambition est parfaitement symbolisée par des initiatives d’envergure, telles que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc-Europe, qui témoigne du rôle central du Royaume dans la transformation économique du continent.

Le Maroc d’aujourd’hui, fort de ses réussites, de ses infrastructures modernes et de son attractivité, n’est pas seulement un modèle pour l’Afrique, mais aussi une source d’inspiration pour tous les pays en quête de transformation économique durable. Porté par une vision ambitieuse, le Royaume poursuit son élan avec des initiatives d’envergure telles que la Vision digitale 2030 et l’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal, se positionnant ainsi comme un modèle d’innovation et de coopération internationale. Avec le soutien continu de ses partenaires stratégiques et une diversification accrue de ses relations internationales, le Royaume s’engage résolument sur la voie du leadership, aussi bien à l’échelle africaine que mondiale. L’avenir du Maroc, tel un phare éclairant la route vers un développement durable et inclusif, est plus que jamais radieux.

Zaid M. Belbagi est commentateur politique et conseiller auprès de clients privés entre Londres et le CCG. 

X: @Moulay_Zaid

NDLR: L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com