Proche-Orient : Oslo accueillera une réunion internationale sur la solution à deux États

Les tours de l'hôtel de ville d'Oslo surplombant le port illuminé au coucher du soleil Norvège (Photo iStock)
Les tours de l'hôtel de ville d'Oslo surplombant le port illuminé au coucher du soleil Norvège (Photo iStock)
Short Url
Publié le Lundi 13 janvier 2025

Proche-Orient : Oslo accueillera une réunion internationale sur la solution à deux États

  • Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, ainsi que l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, sont attendus à Oslo.
  • Il s'agira de la troisième réunion de l'« Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », dont la création avait été annoncée en septembre dernier lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

OSLO : La Norvège accueillera mercredi la troisième réunion d'une alliance internationale visant à encourager la création d'un État palestinien aux côtés de l'État israélien, dans la région du Proche-Orient, a annoncé lundi le ministère norvégien des Affaires étrangères.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, le chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, ainsi que l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, sont attendus à Oslo.

Il s'agira de la troisième réunion de l'« Alliance internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États », dont la création avait été annoncée en septembre dernier lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

« Si nous devons continuer à œuvrer pour mettre fin à la guerre à Gaza, nous devons également travailler pour une solution durable au conflit qui garantisse l'autodétermination, la sécurité et la justice à la fois pour les Palestiniens et pour les Israéliens », a souligné le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, dans un communiqué.

« Il existe un large soutien à la solution des deux États, mais la communauté internationale doit faire davantage pour que celle-ci devienne réalité », a-t-il ajouté.

Si des représentants de plus de 80 pays et organisations devraient assister à l'événement, aucune participation officielle israélienne n'a été annoncée pour le moment.

En mai dernier, la Norvège a reconnu l'État de Palestine conjointement avec l'Espagne et l'Irlande (rejointes ensuite par la Slovénie), s'attirant les foudres des autorités israéliennes.

Déclenchée par les attaques sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre le territoire israélien le 7 octobre 2023, la guerre à Gaza a ravivé le débat sur la solution des deux États.

Des analystes estiment toutefois que cet objectif est plus éloigné que jamais, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fermement soutenu par le président élu Donald Trump, étant fermement opposé à l'établissement d'un État palestinien.

Les deux premières réunions de cette alliance internationale ont eu lieu fin octobre à Ryad, puis fin novembre à Bruxelles.


Maroc : un activiste critique de la gestion post-séisme 2023 écope de trois mois de prison ferme

Un habitant marche parmi les décombres suite au séisme de magnitude 6,8 à Marrakech le 9 septembre 2023. (AFP)
Un habitant marche parmi les décombres suite au séisme de magnitude 6,8 à Marrakech le 9 septembre 2023. (AFP)
Short Url
  • Said Ait Mahdi, président d'une Coordination des sinistrés du séisme d'El Haouz, était poursuivi pour « diffamation, offense et publication d'allégations mensongères visant à porter atteinte à la vie privée ».
  • La province d'El Haouz, au sud de Marrakech, avait été l'une des plus touchées par le séisme de magnitude 6,8 qui avait frappé la région en septembre 2023, faisant près de 3 000 morts et 5 600 blessés.

RABAT : Un activiste marocain a été condamné lundi à trois mois de prison ferme pour « diffamation », entre autres, pour avoir critiqué la gestion par les autorités locales de la phase post-séisme dans la région de Marrakech en 2023, selon la défense.

Said Ait Mahdi, président d'une Coordination des sinistrés du séisme d'El Haouz, était poursuivi pour « diffamation, offense et publication d'allégations mensongères visant à porter atteinte à la vie privée ». Il était en détention provisoire depuis le 23 décembre.

Les trois autres accusés, faisant partie de la même Coordination, étaient poursuivis en état de liberté pour « outrage à des fonctionnaires publics ».

« Le tribunal de première instance de Marrakech a condamné Said Ait Mahdi à trois mois de prison ferme et a innocenté les trois autres », a indiqué à l'AFP l'un de leurs avocats, Mohamed Nouini.

M. Ait Mahdi est également condamné à verser 10 000 dirhams (environ 970 euros) de dommages et intérêts à chacune des parties civiles, d'après Me Nouini qui compte faire appel.

Selon l'avocat, l'affaire repose sur « des plaintes de responsables locaux faisant suite à des publications sur les réseaux sociaux qu'ils ont jugées offensantes ».

La province d'El Haouz, au sud de Marrakech, avait été l'une des plus touchées par le séisme de magnitude 6,8 qui avait frappé la région en septembre 2023, faisant près de 3 000 morts et 5 600 blessés.

Le séisme a endommagé près de 60 000 habitations, notamment dans le Haut Atlas, contraignant beaucoup de rescapés à vivre des mois sous des tentes.

La Coordination des victimes milite depuis lors pour accélérer la reconstruction et l'aide aux familles de sinistrés.

Début décembre, les autorités marocaines assuraient avoir émis 57 000 permis de reconstruction et plus de 35 000 logements ont été rebâtis ou sont en cours de reconstruction, selon un dernier bilan officiel.

Un programme d'aide de 11 milliards d'euros avait été débloqué pour la reconstruction et la valorisation socio-économique des six provinces touchées par le séisme, étalé sur cinq ans.

Des fonds pour plus de 700 millions d'euros ont déjà été versés aux familles de sinistrés pour les aider à reconstruire leurs habitations.


Le prince héritier d'Arabie saoudite et le président brésilien discutent du renforcement des liens

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s'est entretenu, lundi, par téléphone, avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. (SPA/Photo fournie)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s'est entretenu, lundi, par téléphone, avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. (SPA/Photo fournie)
Short Url
  • Au cours de la conversation, les deux dirigeants ont passé en revue les relations solides entre l'Arabie saoudite et le Brésil
  • Ils ont par ailleurs insisté sur leur engagement à développer davantage la coopération dans divers domaines

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s'est entretenu, lundi, par téléphone, avec le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la conversation, les deux dirigeants ont passé en revue les relations solides entre l'Arabie saoudite et le Brésil, tout en insistant sur leur engagement à développer davantage la coopération dans divers domaines.

La discussion a également porté sur une série de sujets d'intérêt mutuel, soulignant la vision commune pour relever les défis mondiaux et régionaux. Les dirigeants ont réaffirmé l'engagement de leurs pays à favoriser une collaboration qui serait bénéfique pour leurs deux nations et qui contribuerait au progrès mondial, a ajouté la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nawaf Salam: des consultations complexes pour former son gouvernement

Le juge Nawaf Salam, président de la Cour internationale de justice (CIJ), s'exprime à la CIJ au début d'une audience à La Haye, Pays-Bas, le 16 mai 2024. (Reuters)
Le juge Nawaf Salam, président de la Cour internationale de justice (CIJ), s'exprime à la CIJ au début d'une audience à La Haye, Pays-Bas, le 16 mai 2024. (Reuters)
Short Url
  • Salam, 72 ans, a obtenu la majorité des voix des députés et des blocs parlementaires qui l'ont désigné pour assumer la fonction de Premier ministre 
  •  Il a également été représentant permanent du Liban auprès des Nations unies à New York

BEYROUTH:  Le président libanais Joseph Aoun a convoqué, lundi, Nawaf Salam, le président libanais de la Cour internationale de justice, pour le désigner comme Premier ministre.

Le Premier ministre désigné doit maintenant procéder à des consultations complexes pour former son gouvernement, en déterminant s'il s'agira d'un cabinet consensuel, technocratique ou partisan.

M. Salam, 72 ans, a obtenu la majorité des voix des députés et des blocs parlementaires qui l'ont désigné pour assumer la fonction de Premier ministre lors des consultations parlementaires contraignantes menées par le président Aoun lundi.

M. Salam a également été représentant permanent du Liban auprès des Nations unies à New York.

M. Salam pourrait insister pour former un gouvernement qui s'aligne sur les changements survenus au Liban et dans la région au cours des derniers mois, en particulier à la suite du coup important porté au Hezbollah lors de la guerre israélienne contre le Liban et des événements survenus dans les pays voisins.

Il est issu d'une famille beyrouthine distinguée, dont deux membres ont déjà été Premiers ministres du Liban: Saeb Salam, pierre angulaire de l'indépendance, et son fils, Tammam Salam.

C'est la cinquième fois que le nom de Salam est proposé pour le poste de Premier ministre.

Lundi, la compétition pour le poste de Premier ministre s'est limitée à deux candidats: Salam et l'actuel premier ministre intérimaire.

Le député indépendant Fouad Makhzoumi et le député du Bloc du changement Ibrahim Mneimneh ont retiré leur candidature ce matin en faveur de Salam.

Les députés et les blocs parlementaires ont continué à rencontrer le président Aoun au palais de Baabda, où la balance a penché en faveur de Salam lors du premier tour de consultations.

Lors du deuxième tour de consultations, les principaux blocs, y compris le bloc parlementaire du Rassemblement démocratique dirigé par Taymour Jumblatt, ont continué à proposer la candidature de M. Salam.

Le bloc des Forces libanaises, qui a affirmé son soutien au discours inaugural et a appelé à sa transformation en déclaration ministérielle, a également désigné Salam, en plus du bloc du Courant patriotique libre, du bloc du parti Kataeb, du bloc de la Modération et de la majorité des députés indépendants et du changement.

Le Hezbollah et son allié, le mouvement Amal, se sont toujours opposés à la nomination de M. Salam.

Son nom a été proposé pour la première fois à la suite des vastes manifestations qui ont éclaté après l'effondrement de la livre libanaise le 17 octobre 2019, qui a conduit à la démission du gouvernement de Saad Hariri.

Le nom de M. Salam est réapparu comme candidat potentiel au poste de Premier ministre après l'explosion du port de Beyrouth et la résurgence des manifestations publiques en 2020.

Après les élections législatives de 2022, Nawaf Salam est à nouveau apparu comme un candidat potentiel au poste de Premier ministre.

Son nom a été mentionné lorsque le mandat de l'ancien président Michel Aoun touchait à sa fin entre 2022 et 2023.

Le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab, a déclaré: «Avec l'élection du président de la République, nous sommes entrés dans une nouvelle phase où l'espoir renaît après la fin d'un long vide qui a été douloureux pour le Liban.»

«Il reste essentiel pour nous, en tant que Libanais, de parvenir à un accord pour ouvrir un nouveau chapitre et il est désormais de notre responsabilité d'apprendre à communiquer efficacement», a déclaré M. Bou Saab.

Les promesses faites au président Aoun par «nos frères d'Arabie saoudite, ainsi que l'annonce par les Émirats arabes unis de la réouverture prochaine de leur ambassade au Liban, sont des signaux positifs», a-t-il ajouté.

Les consultations parlementaires ont eu lieu lors d'une visite d'une délégation militaire américaine au Liban, qui a rencontré le président Joseph Aoun.

La délégation était composée du général Michael Kurilla, commandant du US Central Command, du général Jasper Jeffers, chef du comité de surveillance de l'accord de cessez-le-feu au Liban, de Lisa Johnson, ambassadrice des États-Unis au Liban, et de plusieurs officiers.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, en visite à Beyrouth, s'est entretenu avec le Premier ministre intérimaire Najib Mikati et le président du Parlement Nabih Berri.

Dans un communiqué, Aboul Gheit espère qu'«il y aura un accord sur un Premier ministre au Liban et que les piliers de l'État libanais seront complétés afin que le Liban soit prêt pour un nouveau départ en vue de résoudre de nombreux problèmes qui ont entravé son chemin pendant des années».

Parallèlement à ces développements, le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a annoncé qu'«une délégation émiratie de haut niveau se trouve à Beyrouth pour prendre des dispositions en vue de la réouverture de l'ambassade des Émirats arabes unis à Beyrouth».

Cette initiative «répond aux directives du président Mohamed ben Zayed al-Nahyane, à la suite d'un appel téléphonique qu'il a eu avec le président libanais Joseph Aoun».

Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a déclaré que «la réouverture de l'ambassade reflète les relations fraternelles historiques entre les deux pays et les deux peuples».

Il a souligné «la position ferme des Émirats arabes unis à l'égard de l'unité, de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du Liban, ainsi que leur soutien au peuple libanais frère».

Le ministère a déclaré que «la réouverture de l'ambassade s'inscrit dans le cadre de la volonté des Émirats arabes unis de soutenir la stabilité et les efforts de développement au Liban, et de l'engagement profond de l'État à aider le peuple libanais et à lui fournir toutes les formes de soutien».

Lundi également, les forces israéliennes ont effectué une incursion dans le sud du Liban et ont sillonné les quartiers des villes de Mays al-Jabal et Hula.

Elles ont également fait exploser et détruit des maisons dans la ville d'Aïta al-Chaab, dans le district de Bint Jbeil.

Pendant ce temps, les équipes de la défense civile libanaise, accompagnées de l'armée libanaise et des forces de la Finul, récupéraient les corps des combattants du Hezbollah dans les villes du secteur ouest.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des frappes aériennes de l'armée israélienne ont visé le sud du Liban et un poste frontière à Hermel, près de la frontière syrienne.

Le porte-parole militaire israélien Avichay Adraee a déclaré que «l'armée de l'air a frappé des cibles du Hezbollah après que la menace qu'elles représentaient pour le front intérieur israélien et l'armée a été présentée au mécanisme de surveillance des accords de cessez-le-feu entre Israël et le Liban, mais qu'elle n'a pas été prise en compte».

Adraee a également déclaré que «parmi les cibles frappées figuraient un site de lancement de roquettes, un site militaire et des routes le long de la frontière entre la Syrie et le Liban utilisées pour la contrebande d'armes vers le Hezbollah».

Il a ajouté que les forces israéliennes «continuent d'agir pour éliminer toute menace pour Israël et empêcher toute tentative du Hezbollah de repositionner ou de reconstituer ses forces, conformément aux accords de cessez-le-feu».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com