PARIS: Emmanuel Macron a félicité lundi Nawaf Salam, nommé Premier ministre du Liban, notant qu'après l'"élection du président Joseph Aoun, un espoir de changement se lève" pour le pays.
Sur X, le chef de l'Etat français a adressé à M. Salam - qu'il a appelé également dans la soirée - "tous (s)es vœux de succès pour former un gouvernement au service de tous les Libanais".
Diplomate chevronné de 71 ans, M. Salam était jusqu'à présent président de la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye et a mené sa carrière à l'écart de la classe politique traditionnelle libanaise.
Sa candidature a été principalement soutenue par des forces politiques opposées au mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, sorti très affaibli de sa dernière guerre contre Israël.
Ses partisans espèrent que sa nomination permettra de tourner la page de la domination du Hezbollah sur la vie politique du Liban et de changer le fonctionnement des institutions.
"Nous avons là la désignation d’une personnalité reconnue pour son intégrité et ses compétences, quelqu’un qui a exprimé déjà par le passé sa volonté de conduire les réformes que les Libanais et la communauté internationale attendent pour remettre le Liban sur la voie d'une restauration de sa souveraineté et des réformes nécessaires pour le redressement économique du pays", a relevé l'Elysée.
Le président français a "apporté son soutien" au nouvel exécutif libanais pour qu’il nomme un "gouvernement qui soit à la fois fort et rassembleur de toute la diversité du peuple libanais", a poursuivi la présidence française.
Selon Paris, ce nouveau tandem "ouvre des perspectives extrêmement prometteuses pour le soutien de la communauté internationale", afin de surmonter la profonde crise économique et financière que traverse le pays depuis plusieurs années.
"Il s’agissait de reconstruire de la confiance et nous sommes là dans un cadre qui va permettre de rassurer les bailleurs internationaux, de mener les réformes attendues et de construire un cadre de financement", a souligné l'Elysée.
"Nous sommes très optimistes sur le fait que nos partenaires internationaux vont se réengager au côté du Liban", a ajouté la présidence, en référence notamment aux acteurs régionaux comme l'Arabie saoudite.
Emmanuel Macron doit se rendre très prochainement au Liban pour marquer son soutien au nouvel exécutif, a rappelé l'Elysée, sans plus de précisions sur la date.
Il a échangé ce weekend avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, allié du Hezbollah pro-iranien, et le Premier ministre sortant Najib Mikati, ainsi que lundi avec le chef druze libanais Walid Joumblatt pour "appuyer les consultations menées par le président Aoun" et Nawaf Salam en vue de la formation d'un gouvernement.