BEYROUTH : L'envoyé américain Amos Hochstein a annoncé que les forces israéliennes avaient commencé à se retirer de la ville frontalière de Naqoura, dans le sud du Liban, lundi, soit plus d'un mois après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre l'armée israélienne et le Hezbollah.
Fin mai, les casques bleus de l'ONU et le Premier ministre libanais avaient demandé à l'armée israélienne d'accélérer son retrait du sud du Liban.
« L'armée israélienne a commencé son retrait de Naqoura (...) et a regagné Israël, au sud de la Ligne bleue, aujourd'hui », a déclaré M. Hochstein aux journalistes, en référence à la frontière délimitée par l'ONU entre les deux pays.
« Ces retraits se poursuivront jusqu'à ce que toutes les forces israéliennes quittent totalement le Liban, tandis que l'armée libanaise continue de se déployer vers le sud jusqu'à la Ligne bleue », a ajouté M. Hochstein après sa rencontre avec le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du mouvement Hezbollah.
Naqoura est le quartier général des casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
En septembre, Israël a intensifié sa campagne de bombardements et envoyé des troupes au Liban après près d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers avec le Hezbollah, en marge de la guerre à Gaza.
Selon les termes du cessez-le-feu, l'armée libanaise doit se déployer aux côtés des casques bleus de l'ONU dans le sud, tandis que l'armée israélienne se retire sur une période de 60 jours.
Le Hezbollah doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud du pays.
Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé le Hezbollah de ne pas se retirer « au-delà du fleuve Litani » et de ne pas respecter les autres termes du cessez-le-feu, après que le mouvement pro-iranien a accusé Israël de violations.
À l'occasion de sa première visite au Liban depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre, M. Hochstein a également appelé à un « consensus politique » en vue de l'élection d'un président de la République, le pays étant dans l'impasse depuis deux ans.
« Le Liban traverse une période critique (...) non seulement pour mettre en œuvre cet accord, mais aussi pour parvenir à un consensus politique et se concentrer sur le bien-être de son peuple », a-t-il déclaré avant le vote prévu jeudi au Parlement.