Lyon: la préfecture interdit un rassemblement organisé par l'influenceur Hachemi

Le lieu du rassemblement à Lyon devait être révélé à la dernière minute par Hachemi, et l'interdiction préfectorale concernait l'ensemble des arrondissements de la ville. (AFP)
Le lieu du rassemblement à Lyon devait être révélé à la dernière minute par Hachemi, et l'interdiction préfectorale concernait l'ensemble des arrondissements de la ville. (AFP)
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Publié le Vendredi 27 décembre 2024

Lyon: la préfecture interdit un rassemblement organisé par l'influenceur Hachemi

  • Dans le cadre de son "HMI tour", la star de Snapchat aux 7,6 millions d'abonnés, accompagné du YouTubeur Ibra TV, avait prévu dès 17H00 un "cache-cache géant" dans la capitale des Gaules
  • Le lieu du rassemblement à Lyon devait être révélé à la dernière minute par Hachemi, et l'interdiction préfectorale concernait l'ensemble des arrondissements de la ville

LYON: La préfecture du Rhône a interdit un rassemblement avec distribution de cadeaux, initialement prévu jeudi à Lyon par l'influenceur Hachemi, en raison d'un "risque de troubles à l'ordre public" après des incidents lors de récents événements similaires.

Dans le cadre de son "HMI tour", la star de Snapchat aux 7,6 millions d'abonnés, accompagné du YouTubeur Ibra TV, avait prévu dès 17H00 un "cache-cache géant" dans la capitale des Gaules, avec promesse d'une distribution de 100.000 euros de lots comme des smartphones, montres ou trottinettes électriques.

Mais "les précédents événements organisés à Lille et à Bruxelles" par Hachemi "ont entraîné le rassemblement de plusieurs centaines de fans dans le plus grand désordre (...), générant des troubles graves à l'ordre public et nécessitant l'intervention des forces de l'ordre dans des conditions dégradées", a relevé la préfecture dans un arrêté publié jeudi.

À Bruxelles, le 23 décembre, le rassemblement avait attiré près de 1.000 jeunes espérant repartir avec des cadeaux, selon la préfecture du Rhône. Certains avaient "provoqué les forces de l'ordre, proféré des menaces de vandalisme, et le bus des influenceurs avait été caillassé, et ses vitres brisées", à son arrivée, énumère l'arrêté.

Le lieu du rassemblement à Lyon devait être révélé à la dernière minute par Hachemi, et l'interdiction préfectorale concernait l'ensemble des arrondissements de la ville.

"L'équipe, malheureusement aujourd'hui, je ne pourrai pas venir vous régaler sur Lyon", a finalement posté l'influenceur sur Snapchat après l'interdiction, annulant ainsi l'événement alors qu'il avait montré quelques instants plus tôt les cadeaux déjà emballés.

Plusieurs centaines de fans, en majorité très jeunes, se sont pourtant rassemblés dans le centre de Lyon en milieu d'après-midi.

Une rue et un pont ont été un moment partiellement bloqués par des CRS, qui ont fait usage de lacrymogène pour en disperser certains après avoir reçu quelques projectiles, a constaté un journaliste de l'AFP.

"J'étais venu pour le rencontrer et pourquoi pas avoir un cadeau", explique Sajid, 18 ans, qui dit suivre l'influenceur depuis deux ans.

"Il fait des tours, il va dans plusieurs pays. C'est drôle, ils vont à Dubaï, au Maroc, toujours avec des personnes de petite taille", explique à l'AFP le jeune homme.

La popularité d'Hachemi, 29 ans, a explosé sur les réseaux sociaux fin 2023 lorsqu'il a lancé un concours sur Instagram avec des lots à gagner comme une voiture, un sac ou des dizaines de smartphones de marques renommées.

Il est aujourd'hui un influenceur à succès, avec, outre Snapchat, 1,2 million d'abonnés sur Instagram, 460.000 sur TikTok, 209.000 sur YouTube. Il organise aussi des chasses au trésor à Dubaï ou encore à Miami, et a également fondé une plateforme de coaching pour jeunes entrepreneurs, le MoulaClub.


Les touristes de retour à Paris pour les fêtes de fin d’année

Les établissements haut de gamme tirent leur épingle du jeu, avec une progression de presque 14 points sur un an. Preuve, selon l'Union des métiers de l'hôtellerie (Umih), que la clientèle internationale au fort pouvoir d'achat est de retour. (AFP)
Les établissements haut de gamme tirent leur épingle du jeu, avec une progression de presque 14 points sur un an. Preuve, selon l'Union des métiers de l'hôtellerie (Umih), que la clientèle internationale au fort pouvoir d'achat est de retour. (AFP)
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  • "Cette année, le nombre de touristes est bien plus important que la dernière fois que je suis venue. [Il y a] beaucoup plus de monde", observe Noemi Rizzato, originaire de Milan
  • "On a entendu parler toutes les langues, sauf le français dans le métro", s'amuse Georges Bardot, retraité de 78 ans venu de Franche-Comté

PARIS: "Cette année, il y a beaucoup plus de monde." Effet de rattrapage après les Jeux olympiques, réouverture de Notre-Dame… Les touristes sont de retour à Paris, selon les professionnels du secteur.

"Cette année, le nombre de touristes est bien plus important que la dernière fois que je suis venue. [Il y a] beaucoup plus de monde", observe Noemi Rizzato, originaire de Milan, qui a bravé le froid en cette fin décembre pour visiter la place du Trocadéro, emmitouflée dans sa doudoune.

"On a entendu parler toutes les langues, sauf le français dans le métro", s'amuse Georges Bardot, retraité de 78 ans venu de Franche-Comté.

Cet hiver, les hôtels parisiens font le plein: le taux de réservation pour les deux semaines de vacances de Noël frôlait les 70% à la mi-décembre, soit 9 points de plus qu'il y a un an, selon les données de MKG Consulting.

Les établissements haut de gamme tirent leur épingle du jeu, avec une progression de presque 14 points sur un an. Preuve, selon l'Union des métiers de l'hôtellerie (Umih), que la clientèle internationale au fort pouvoir d'achat est de retour.

Les Jeux olympiques ont "donné envie aux touristes soit de revenir, soit de venir, au vu des images", analyse Frank Delvau, président de la branche Paris-Ile-de-France de l'Umih, qui voit en ces chiffres un "effet JO".

La nouvelle ministre chargée du Tourisme, Nathalie Delattre, a promis vendredi auprès de l'AFP "d'analyser avec précision les causes d'une telle hausse dans les mois qui viennent".

"Mais il est évident que Paris a bénéficié d'une vitrine exceptionnelle", a-t-elle estimé. "Nous avons démontré la capacité de la France à organiser de grands événements (...) en garantissant la sécurité de tous. (...) C'est aujourd'hui un paramètre majeur."

Déçus par un bilan estival en demi-teinte, avec une forte baisse de l'activité pour les restaurants, les musées et les taxis, les professionnels du tourisme attendaient cet effet rebond positif. Avec 5 milliards de téléspectateurs, les Jeux de Paris ont été les plus suivis de l’histoire, selon le CIO.

"C'est le moment"

"Cet effet rattrapage, on en avait besoin parce que la situation était très compliquée au troisième trimestre. Avec les JO, (...) il y a eu des baisses de fréquentation très importantes. La restauration a fait moins 40%, moins 50% par moment", poursuit M. Delvau.

Sur l'île de la cité, où se situe la cathédrale Notre-Dame, les commerçants du quartier attendaient avec impatience le retour des visiteurs, après cinq années de chantier de reconstruction marquées par le Covid et la baisse de fréquentation touristique.

"La réouverture de Notre-Dame cette année était l'élément le plus important de notre liste. (...) C'est un monument magnifique et c'était formidable de le voir, d'y prier, de le visiter", raconte Teju Arora, ingénieure venue des États-Unis, coiffée d'un béret rouge.

La première semaine de sa réouverture en décembre, la cathédrale a accueilli 270.000 visiteurs en huit jours, a déclaré le recteur archiprêtre de Notre-Dame au journal Le Parisien.

Les touristes "se disent [que] c'est le moment d'aller à Paris, (...) ils ont en même temps Notre-Dame, les vitrines des grands magasins qui attirent toujours beaucoup de monde", a résumé M. Delvau.

Du 1er novembre au 8 décembre, les arrivées aériennes internationales vers Paris ont enregistré une hausse de 15,4 % par rapport à 2023, pour atteindre 1,3 million, selon le baromètre de l'office du tourisme parisien.


Nouvelle-Calédonie: couvre-feu dans les principales communes à la Saint-Sylvestre

Le couvre-feu sera appliqué mercredi de 01h00 à 06h00 du matin les 1er et 2 janvier à Nouméa et les communes avoisinantes, selon un arrêté publié vendredi. (AFP)
Le couvre-feu sera appliqué mercredi de 01h00 à 06h00 du matin les 1er et 2 janvier à Nouméa et les communes avoisinantes, selon un arrêté publié vendredi. (AFP)
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  • Le couvre-feu sera appliqué mercredi de 01h00 à 06h00 du matin les 1er et 2 janvier à Nouméa et les communes avoisinantes, selon un arrêté publié vendredi
  • Sont concernées les quatre communes de l'agglomération nouméenne, Nouméa, le Mont-Dore Dumbéa et Païta, où les rassemblements sur le domaine public sont également interdits depuis le mois de septembre

NOUMEA: Un couvre-feu sera instauré la nuit de la Saint-Sylvestre dans les principales communes de Nouvelle-Calédonie, l'archipel français du Pacifique sud, en proie à de violentes émeutes durant plusieurs mois cette année, ont annoncé vendredi les autorités locales.

Le couvre-feu sera appliqué mercredi de 01h00 à 06h00 du matin les 1er et 2 janvier à Nouméa et les communes avoisinantes, selon un arrêté publié vendredi.

La décision a été prise au regard "du contexte que connaît le territoire depuis plusieurs mois, au bilan tragique de l'insécurité routière ces dernières semaines, ainsi qu'à l'intervention répétée des forces de l'ordre sur certaines communes", précise le haut-commissariat dans un communiqué, le représentant de l'Etat français sur l'île.

Sont concernées les quatre communes de l'agglomération nouméenne, Nouméa, le Mont-Dore Dumbéa et Païta, où les rassemblements sur le domaine public sont également interdits depuis le mois de septembre.

Les traditionnels défilés de voitures sur les baies touristiques de Nouméa, qui marquent habituellement à partir de minuit le début de la nouvelle année, ne devraient donc pas avoir lieu. Tout comme les feux d’artifice, interdits jusqu'au 5 janvier.

Un couvre-feu avait été instauré sur tout le territoire au lendemain du 13 mai, date du début des émeutes qui ont ravagé l'archipel du Pacifique Sud. Il avait été levé le 2 décembre dernier.


Laurent Marcangeli, le nouveau ministre de la Fonction publique, a pour priorité de « simplifier »

Le ministre français sortant de la Fonction publique, de la Rationalisation et de la Transformation du secteur public Guillaume Kasbarian prononce un discours lors d'une cérémonie de passation de pouvoirs, à l'hôtel Rothelin-Charolais à Paris, le 26 décembre 2024. (Photo AFP)
Le ministre français sortant de la Fonction publique, de la Rationalisation et de la Transformation du secteur public Guillaume Kasbarian prononce un discours lors d'une cérémonie de passation de pouvoirs, à l'hôtel Rothelin-Charolais à Paris, le 26 décembre 2024. (Photo AFP)
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  • « Ce travail est très précaire », a déclaré Laurent Marcangeli, conscient de l'épée de Damoclès au-dessus du nouveau gouvernement, lors de la passation de pouvoir avec Guillaume Kasbarian, qui le quitte « sans regrets »
  • « C'est avec une profonde humilité que je prends officiellement mes fonctions aujourd'hui. D'abord parce que ce travail est très précaire et peut-être ne l'a jamais été autant », a déclaré M. Marcangeli à l'hôtel Rothelin-Charolais.

PARIS « Ce travail est très précaire », a déclaré Laurent Marcangeli, conscient de l'épée de Damoclès au-dessus du nouveau gouvernement, lors de la passation de pouvoir avec Guillaume Kasbarian, qui le quitte « sans regrets », jeudi.

« C'est avec une profonde humilité que je prends officiellement mes fonctions aujourd'hui. D'abord parce que ce travail est très précaire et peut-être ne l'a jamais été autant », a déclaré M. Marcangeli à l'hôtel Rothelin-Charolais à l'occasion de cette cérémonie de passation de pouvoir.

« Si je devais aujourd'hui faire ressortir un mot qui figure dans l'intitulé de ce ministère et qui va guider l'action que je mènerai, ce serait : simplifions, simplifions, simplifions », a insisté Laurent Marcangeli, reprenant l'un des mantras de son prédécesseur.

L'ancien chef du groupe Horizons au Palais Bourbon fait son entrée au gouvernement trois semaines après une crise dans la fonction publique et des manifestations, le 5 décembre, où des centaines de milliers de personnes ont défilé contre des mesures d'économies portées par Guillaume Kasbarian.

Ce dernier a profité de cette cérémonie pour défendre son bilan, notamment les mesures d'économies, assurant n'avoir « aucun regret ».

Parmi ces propositions, on compte la réduction de l'indemnisation des agents de 10 % pendant les congés maladie, la confirmation du gel du point d'indice, la suspension d'une prime en faveur du pouvoir d'achat, ainsi que le passage du délai de carence de 1 à 3 jours pour les agents en cas d'arrêt maladie. Ces décisions « n'ont pas fait plaisir à tout le monde ». Mais elles représentent 2 milliards d'euros, et d'après les sondages, elles sont populaires », a-t-il défendu.

Ces mesures, dont on ne sait pas si elles resteront à l'ordre du jour, avaient suscité la colère des syndicats, qui les avaient dénoncées comme une méthode « brutale ».

« Si je me suis engagé en politique, ce n'est pas (...) pour déléguer la gestion d'un ministère aux syndicats, mais exclusivement pour être utile aux Français en menant des transformations radicales qu'ils attendent depuis longtemps », a répondu le député d'Eure-et-Loir qui va retrouver son siège à l'Assemblée nationale.

Mylène Jacquot, interrogée sur France Info, a exhorté le nouveau ministre à « rencontrer rapidement » les organisations syndicales pour « échanger franchement et loyalement » afin de « passer cette étape calamiteuse des trois derniers mois, et reprendre vraiment le chemin du dialogue social, de la co-construction ».

« Quelle est la priorité ? Donner les moyens aux agent(e)s publics d'exercer les missions de services publics, enfin les revaloriser, améliorer les conditions de travail… les voilà les priorités ! », a réagi Solidaires fonction publique sur X, en réponse à la priorité affichée par Laurent Marcangeli de « simplifier ».