France: le Premier ministre entame son mandat avec une popularité historiquement basse

Le Premier ministre français François Bayrou s'adresse aux journalistes lors de l'émission politique "L'Événement" diffusée sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris, le 19 décembre 2024. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou s'adresse aux journalistes lors de l'émission politique "L'Événement" diffusée sur la chaîne de télévision française France 2, à Paris, le 19 décembre 2024. (AFP)
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Publié le Dimanche 22 décembre 2024

France: le Premier ministre entame son mandat avec une popularité historiquement basse

  • Le nouveau Premier ministre français François Bayrou entre dans ses fonctions avec une cote de popularité historiquement basse, 66% des Français se disant mécontents
  • Seulement 34% des personnes interrogées se disent satisfaites ou très satisfaites du chef du gouvernement centriste nommé le 13 décembre

PARIS: Le nouveau Premier ministre français François Bayrou entre dans ses fonctions avec une cote de popularité historiquement basse, 66% des Français se disant mécontents, selon un baromètre publié dimanche.

Seulement 34% des personnes interrogées se disent satisfaites ou très satisfaites du chef du gouvernement centriste nommé le 13 décembre, d'après cette étude Ifop-JDD publiée dans le Journal du Dimanche.

En remontant jusqu'en 1959 et la nomination de Michel Debré, l'Ifop, qui réalise ce baromètre depuis des décennies, n'a pas retrouvé de niveaux d'impopularité aussi élevés pour un Premier ministre immédiatement après sa prise de fonctions.

François Bayrou a été nommé par le président Emmanuel Macron au terme de longues consultations pour trouver un successeur à Michel Barnier, dont le gouvernement minoritaire a été renversé par les députés après seulement trois mois en poste.

Sixième chef du gouvernement depuis la première élection d'Emmanuel Macron en 2017 et le quatrième en 2024, il espère former un gouvernement dans les prochains jours pour doter le pays d'un budget mais la difficulté est de le faire passer dans une Assemblée nationale fracturée.

Signe des difficultés qui l'attendent, la proportion de mécontents de François Bayrou dépasse très largement celui enregistré par Michel Barnier en septembre 2024 (55%), par Gabriel Attal en janvier 2024 (46%) et par Élisabeth Borne en mai 2022 (43%).

Ce sondage reflète en revanche un léger mieux pour M. Macron. Le total des satisfaits est en hausse de 2 points par rapport au mois dernier, à 24%, contre 76% de mécontents (- 2 points).

"La rencontre Trump-Zelensky à Paris, la réouverture de (la cathédrale) Notre-Dame contribuent à restaurer légèrement son image", a observé pour le JDD le directeur de l'Ifop, Frédéric Dabi.

"Emmanuel Macron retrouve un peu d'oxygène dans la distinction de la fonction présidentielle qu'il occupe par rapport au reste du personnel politique", ajoute-t-il.

Concernant François Bayrou, sa première semaine à Matignon a été surtout marquée par le tombereau de critiques sur sa présence au Conseil municipal de Pau, ville du sud-ouest dont il entend rester maire, en pleine crise dans l'archipel de Mayotte.

L'enquête a été menée en ligne du 11 au 18 décembre auprès d'un échantillon de 2.004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.


Décès de Maïté, l'ex-animatrice de l'émission « La Cuisine des Mousquetaires »

L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3. (Getty Images)
L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3. (Getty Images)
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  • L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3.
  • Ses livres de recettes agrémentées de graisse de canard et de sa légendaire « larme » d'Armagnac se sont vendus à des milliers d'exemplaires.

MONT-DE-MARSAN, FRANCE : Marie-Thérèse Ordonez, plus connue sous le nom de Maïté, qui a animé des émissions culinaires à succès durant quinze ans à la télévision, dont La Cuisine des Mousquetaires, est décédée samedi, a-t-on appris auprès du maire de son village natal.

Âgée de 86 ans, elle vivait dans un Ehpad de cette commune, Rion-des-Landes, a précisé l'élu, confirmant une information du média Actu Landes. Elle y était revenue pour s'occuper de son restaurant après s'être éloignée du petit écran au tournant des années 2000.

L'ancienne employée de la SNCF, à l'accent chantant du Sud-Ouest, a animé « La Cuisine des Mousquetaires » de 1983 à 1997, puis « À Table » de 1995 à 1999, deux émissions très populaires sur France 3.

Ses livres de recettes agrémentées de graisse de canard et de sa légendaire « larme » d'Armagnac se sont vendus à des milliers d'exemplaires.

« C'est une Française qui disparaît, mais c'est aussi une femme qui nous était très proche et à qui nous nous étions tous attachés, avec sa bonhomie et sa truculence. Les gens disaient d'elle : « Elle est comme à la télé ! » Et c'est ce qui explique l'affection que nous lui portions », a déclaré à l'AFP Laurent Civel, maire du village depuis 2014.

« Ambassadrice de notre cuisine traditionnelle, icône populaire, source d'inspiration pour tant de familles, Maïté, qui incarnait si bien l'art d'être français, n'est plus », a salué le président Emmanuel Macron sur le réseau social X, en adressant ses condoléances à ses proches « et à tous ceux qui se sont régalés en l'écoutant ».


Flamanville: le réacteur nucléaire le plus puissant de France est raccordé au réseau électrique, annonce EDF

Lignes électriques à la centrale nucléaire de Flamanville, exploitée par Electricite de France SA (EDF), à Flamanville, France, le jeudi 25 avril 2024. ( Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images)
Lignes électriques à la centrale nucléaire de Flamanville, exploitée par Electricite de France SA (EDF), à Flamanville, France, le jeudi 25 avril 2024. ( Nathan Laine/Bloomberg via Getty Images)
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  • « Samedi 21 décembre 2024 à 11 h 48, l'EPR de Flamanville a été connecté au réseau électrique français et a commencé à produire ses premiers électrons.
  • Le président Emmanuel Macron a qualifié cet événement de « grand moment » dans un message posté également sur LinkedIn.

PARIS : Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), le plus puissant de France, a été raccordé au réseau électrique national samedi, au terme de 17 ans de chantier et avec 12 ans de retard, a annoncé le groupe EDF. Emmanuel Macron a salué « un grand moment ».

« Samedi 21 décembre 2024 à 11 h 48, l'EPR de Flamanville a été connecté au réseau électrique français et a commencé à produire ses premiers électrons. C'est un événement historique pour toute la filière nucléaire française. Le dernier démarrage d'un réacteur en France remonte à celui de Civaux 2, il y a 25 ans », a indiqué Luc Rémont, le PDG d'EDF, sur le réseau social professionnel LinkedIn.

Le président Emmanuel Macron a qualifié cet événement de « grand moment » dans un message posté également sur LinkedIn.

« Grand moment pour le pays. L'un des réacteurs nucléaires les plus puissants au monde, l'EPR de Flamanville, vient d'être raccordé au réseau électrique. Réindustrialiser pour produire une énergie bas carbone, c'est l'écologie à la française. Elle renforce notre compétitivité et protège le climat », a affirmé le chef de l'État.

Initialement prévu vendredi matin, ce premier raccordement d'un nouveau réacteur en France depuis 1999 avait été repoussé de plusieurs heures.

Après le chargement en combustible en mai et la première réaction nucléaire au sein du réacteur en septembre, le couplage au réseau est la troisième étape avant la mise en service de Flamanville 3, réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération, qui doit alimenter en électricité environ deux millions de foyers.


Macron souligne l'importance de Djibouti pour sa stratégie indo-pacifique

Le président français Emmanuel Macron (G) serre la main du président djiboutien Ismail Omar Guelleh alors qu'il arrive pour une réunion, au palais présidentiel de Djibouti, le 21 décembre 2024, . (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (G) serre la main du président djiboutien Ismail Omar Guelleh alors qu'il arrive pour une réunion, au palais présidentiel de Djibouti, le 21 décembre 2024, . (Photo AFP)
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  • lors d'une rencontre avec son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, le président Emmanuel Macron a insisté sur l'importance de la présence militaire de la France à Djibouti pour le développement de sa stratégie dans la région indo-pacifique.
  • « Cette présence à Djibouti est également orientée vers l'océan Indien et l'Indo-Pacifique, et notre stratégie indo-pacifique, réaffirmée et consolidée depuis le printemps 2018.

DJIBOUTI : Samedi, lors d'une rencontre avec son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, le président Emmanuel Macron a insisté sur l'importance de la présence militaire de la France à Djibouti pour le développement de sa stratégie dans la région indo-pacifique.

« Cette présence à Djibouti est également orientée vers l'océan Indien et l'Indo-Pacifique, et notre stratégie indo-pacifique, réaffirmée et consolidée depuis le printemps 2018, ne pourrait se faire sans les forces françaises de Djibouti », a déclaré Emmanuel Macron lors de cette visite au cours de laquelle il s'est également rendu auprès des troupes françaises à l'occasion des fêtes de fin d'année.

Alors que la France a été contrainte de retirer ses troupes de plusieurs pays africains, en particulier au Sahel, le président français a souligné la singularité de Djibouti.

« Nous avons voulu faire évoluer notre modèle là où, dans de nombreux pays, nous avions déjà des bases historiques posées. Nous avons donc voulu le repenser », a-t-il déclaré.

« Djibouti ne participe pas à cette manœuvre d'ensemble parce que, depuis des décennies, la nature même de notre base ici et de nos opérations est profondément différente », a-t-il ajouté, en insistant sur « le besoin en matière de sécurité » de Djibouti tout autant que sur les ambitions de la France dans la zone Indo-Pacifique.

Cette région recouvre une vaste zone d'Asie et d'Océanie comprenant les grandes puissances émergentes comme l'Inde ou la Chine. Elle concentre environ 60 % du PIB mondial et la France y est présente grâce à ses départements ou territoires d'outre-mer, comme la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Mayotte ou l'île de la Réunion.

Devant les troupes françaises, avec lesquelles il avait partagé un dîner de Noël vendredi, Emmanuel Macron avait affirmé que la base française de Djibouti allait se « réinventer » comme « point de projection » pour des « missions » en Afrique.

La France a déjà été contrainte d'évacuer ses troupes du Mali, du Burkina Faso et du Niger entre 2022 et 2023, après l'arrivée au pouvoir de juntes militaires. Un premier contingent de 120 soldats français a également quitté le Tchad vendredi, qui avait formulé une demande similaire le 29 novembre, tout comme le Sénégal.

De son côté, Ismaïl Omar Guelleh a rappelé « la relation privilégiée » avec la France, caractérisée par le renouvellement en juillet dernier du partenariat de défense. Il s'est également félicité de la signature, samedi, de deux accords portant sur la construction d'un nouvel aéroport à Djibouti et sur le développement d'une agence spatiale.

Les deux présidents ont également évoqué plusieurs questions régionales, Emmanuel Macron soulignant « l'importance de la mise en œuvre d'un processus de dialogue pour mettre un terme au terrible conflit au Soudan », pays ravagé par une guerre entre l'armée et des paramilitaires.