L'armée libanaise renforce sa présence à la frontière avec la Syrie après la chute d'Assad

Des soldats de l'armée libanaise participent à une parade militaire dans la banlieue est de Beyrouth. (File/AFP)
Des soldats de l'armée libanaise participent à une parade militaire dans la banlieue est de Beyrouth. (File/AFP)
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Publié le Dimanche 08 décembre 2024

L'armée libanaise renforce sa présence à la frontière avec la Syrie après la chute d'Assad

  • L'armée libanaise a annoncé dimanche renforcer sa présence à la frontière avec la Syrie, après la chute du président Bachar al-Assad et la prise de la capitale, Damas, par les rebelles.
  • Les autorités libanaises affirment accueillir quelque deux millions de Syriens ayant fui la guerre civile déclenchée dans leur pays en 2011.

BEYROUTH : L'armée libanaise a annoncé dimanche renforcer sa présence à la frontière avec la Syrie, après la chute du président Bachar al-Assad et la prise de la capitale, Damas, par les rebelles.

« Dans le contexte des développements rapides et des circonstances délicates que traverse la région (...), les unités chargées de surveiller les frontières nord et est ont été renforcées et des mesures de contrôle plus strictes ont été mises en place », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les autorités libanaises affirment accueillir quelque deux millions de Syriens ayant fui la guerre civile déclenchée dans leur pays en 2011, ce qui fait d'elles le pays accueillant le plus de réfugiés par habitant au monde. Près de 800 000 sont enregistrés auprès des Nations unies.

À Masnaa, principal passage transfrontalier entre les deux pays, un journaliste de l'AFP a vu des dizaines de voitures de Syriens rentrer chez eux, sous les acclamations de la foule qui scandait des slogans anti-Assad.

Le pouvoir de Bachar al-Assad s'est effondré dimanche en Syrie face à l'offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux. Cette offensive a mis fin à un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad et plonge le pays dans l'incertitude.

Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré avoir discuté de la situation à la frontière avec la Syrie lors d'appels téléphoniques avec le commandant de l'armée, Joseph Aoun, et les chefs des forces de sécurité.

M. Mikati a souligné que la priorité était de « renforcer le contrôle de la situation aux frontières » et que le Liban « reste à l'écart » des « répercussions des développements en Syrie », selon son bureau de presse.


La France a reporté l'examen de la demande d'extradition d'un opposant kabyle réclamée par l'Algérie

Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (Photo Facebook)
Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie (Photo Facebook)
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  • la cour d'appel de Paris a reporté l'examen de la demande d'extradition émise par l'Algérie d'un opposant et haut responsable du Mouvement d'autodétermination de la Kabylie (MAK), Aksel Bellabbaci, accusé par la justice algérienne d'"actes terroristes".
  • Il est accusé d'avoir commandité les incendies qui ont fait au moins 90 morts et ravagé des milliers d'hectares en Kabylie en août 2021.

PARIS : Mercredi, la cour d'appel de Paris a reporté l'examen de la demande d'extradition émise par l'Algérie d'un opposant et haut responsable du Mouvement d'autodétermination de la Kabylie (MAK), Aksel Bellabbaci, accusé par la justice algérienne d'"actes terroristes", au 19 février.

La chambre des extraditions avait ordonné, le 2 octobre, un complément d'informations, estimant que « les informations communiquées par les autorités algériennes se révélaient très incomplètes ».

Aksel Bellabbaci, âgé de 41 ans, est accusé par la justice algérienne de 14 infractions, dont certaines lui valent la peine de mort.

Si la peine de mort est prévue par le code pénal algérien, elle n'est toutefois plus appliquée en vertu d'un moratoire en vigueur depuis 1993.

Il est accusé d'avoir commandité les incendies qui ont fait au moins 90 morts et ravagé des milliers d'hectares en Kabylie en août 2021.

M. Bellabbaci est également soupçonné d'avoir été « l'instigateur » du lynchage mortel de Djamel Bensmaïl, un artiste peintre de 38 ans, qui venait aider les habitants à éteindre les flammes et qui a été désigné à tort à la foule comme un pyromane.

Dans une note diplomatique « assez volumineuse », reçue le 3 décembre, la justice algérienne a répondu à chacune des questions, a indiqué l'assesseur mercredi.

« La surprise », a-t-il poursuivi, c'est que « figure une nouvelle demande d'extradition » portant sur l'exécution d'une peine de réclusion criminelle à perpétuité prononcée le 24 novembre 2022 par le tribunal d'Alger.

Cette condamnation porte sur les mêmes faits et quasiment les mêmes infractions que ceux détaillés dans la première demande d'extradition formulée par l'Algérie en septembre 2021.

Et, dans cette seconde demande, qui fait l'objet d'une nouvelle procédure d'extradition, le casier judiciaire de M. Bellabbaci, « pratiquement vierge » dans la première demande, « se retrouve désormais criblé de treize autres condamnations » à partir de 2021, a constaté l'assesseur.

« Le dossier n'est pas en état d'être examiné aujourd'hui, car se pose la question de la jonction des deux procédures », a-t-il conclu.

Sympathisant du MAK depuis 2007, M. Bellabbaci est le bras droit de Ferhat Mehenni, président de ce mouvement accusé par Alger d'avoir des visées « séparatistes » et classé comme organisation terroriste.

Il fait partie des 16 membres du MAK considérés comme « terroristes » par les autorités algériennes depuis février 2022 et a été condamné plusieurs fois par contumace dans son pays d'origine.

L'opposant kabyle vit en France depuis 2012 et n'est plus retourné en Algérie depuis août 2019.


Amel Amélia Lacrafi se rend à Djeddah pour renforcer les liens et faire l'éloge de la Vision 2030

M. Lecrafi a souligné les efforts déployés pour améliorer le soutien et l'engagement des consulats. (Fournie)
M. Lecrafi a souligné les efforts déployés pour améliorer le soutien et l'engagement des consulats. (Fournie)
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  • Amal Amelia Lakrafi souligne les ambitions communes en matière d'énergie verte, d'éducation et d'innovation culturelle
  • La culture et l'éducation sont des piliers essentiels du rapprochement de nos sociétés et du renforcement de la francophonie dans la région », a-t-elle déclaré.

JEDDAH : Une députée représentant les citoyens français de l'étranger s'est récemment rendue à Jeddah pour explorer les opportunités et renforcer la collaboration entre son pays et l'Arabie saoudite.

Présidente du groupe d'amitié parlementaire France-Arabie saoudite et représentante des citoyens français dans 49 pays, Amal-Amelia Lacrafi a exprimé sa volonté de contribuer aux objectifs ambitieux de la Vision 2030, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables, des villes intelligentes et des industries culturelles.

Elle a déclaré : « Je suis convaincue que mon expérience en tant que chef d'entreprise dans le domaine de la cybersécurité peut contribuer à jeter des ponts entre nos écosystèmes. Mon objectif est de renforcer davantage les partenariats dans les secteurs économique, technologique, culturel et éducatif.

« La Vision 2030 est une plateforme exceptionnelle pour développer des projets dans les domaines de l'énergie verte, de la mobilité durable et de l'innovation technologique. La coopération dans ces secteurs permet à la France et à l'Arabie saoudite de mettre en commun leur expertise et de construire des solutions durables et innovantes. Cette collaboration offre également à la jeunesse saoudienne des opportunités d'accès à des formations de qualité et de s'épanouir au sein d'entreprises dans tous les secteurs d'avenir. »

Au cours de son séjour à Djeddah, Mme Lacrafi a également souligné l'importance de la diplomatie culturelle pour renforcer les liens entre les deux pays. Elle a mis en avant les initiatives visant à renforcer les échanges culturels et éducatifs entre les deux pays.

« Nous travaillons sur des partenariats éducatifs, tels que des programmes de formation dans le cadre de la NEOM, ainsi que sur des projets artistiques conjoints pour promouvoir notre patrimoine commun. La culture et l'éducation sont des piliers essentiels du rapprochement de nos sociétés et du renforcement de la francophonie dans la région », a-t-elle déclaré.

Dans le cadre de son engagement envers les Français de l'étranger, elle a souligné les efforts déployés pour améliorer le soutien et l'engagement des services consulaires. Elle a également mentionné les initiatives visant à renforcer les services consulaires, à faciliter l'accès à l'enseignement français et à répondre aux défis pratiques tels que les services bancaires.

« La difficulté que rencontrent de nombreux expatriés pour ouvrir ou conserver un compte bancaire en France est un problème récurrent auquel nous nous attaquons », a-t-elle déclaré. « Nous travaillons activement à résoudre ce problème. Nous veillons également à ce qu'ils s'intègrent au dynamisme économique local. »

Mme Lecrafi a également évoqué l'importance stratégique de l'Arabie saoudite au Moyen-Orient et le rôle de la France dans le maintien de la stabilité régionale.

« La France soutient activement le dialogue et la stabilité dans la région. L'annonce de la conférence de juin 2025 pour la création d'un État palestinien, coprésidée par la France et l'Arabie saoudite, témoigne de notre détermination commune à promouvoir une paix durable et la reconnaissance de deux États », a-t-elle déclaré.

Elle a également témoigné de son admiration pour les progrès réalisés par le Royaume dans le cadre de la Vision 2030 et a salué son engagement en faveur de la modernisation, de la tolérance et du progrès social.

Elle a salué les changements rapides en cours, en particulier l'autonomisation des femmes, et a déclaré : « La Vision 2030 incarne une ambition unique d'ouverture sur le monde tout en affirmant une identité forte, en résonance directe avec les valeurs de tolérance et de progrès.

« Cette vision s'accompagne d'une émancipation rapide et sans précédent des familles, et plus particulièrement des femmes, qui servira d'exemple à la région. »

Elle a déclaré que l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de l'éducation était le reflet des valeurs islamiques et a ajouté : « Je resterai une alliée dévouée pour mettre en valeur ces réalisations et soutenir les initiatives qui soulignent la richesse de votre vision et la force de votre engagement sur la scène mondiale ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: Erdogan affirme que la Turquie et le Liban sont d'accord pour agir ensemble

Des hommes posent avec un drapeau syrien de l'époque de l'indépendance lors des célébrations de l'éviction du président syrien Bachar al-Assad dans le centre de Homs, le 18 décembre 2024. (AFP)
Des hommes posent avec un drapeau syrien de l'époque de l'indépendance lors des célébrations de l'éviction du président syrien Bachar al-Assad dans le centre de Homs, le 18 décembre 2024. (AFP)
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  • Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré mercredi que son pays et le Liban s'étaient entendus pour agir ensemble au sujet de la Syrie, après la chute de Bachar al-Assad
  • "Une nouvelle ère a commencé en Syrie. Nous sommes convenus que nous devions agir ensemble, étant deux voisins importants de la Syrie", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libanais Najib Mikati

ISTANBUL: Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré mercredi que son pays et le Liban s'étaient entendus pour agir ensemble au sujet de la Syrie, après la chute de Bachar al-Assad chassé par les rebelles islamistes.

"Une nouvelle ère a commencé en Syrie. Nous sommes convenus que nous devions agir ensemble, étant deux voisins importants de la Syrie", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre libanais Najib Mikati.

"La stabilité de la Syrie détermine la stabilité de la région", a-t-il ajouté, soulignant que la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre serait la priorité.

"Il s'agit d'une période essentielle lors de laquelle nous devons agir avec unité, solidarité et dans la réconciliation", a encore déclaré le président turc.

Une coalition de groupes rebelles menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a pris le pouvoir en Syrie le 8 décembre, renversant le président Bachar al-Assad qui a fui à Moscou après avoir dirigé sans partage le pays pendant plus de 20 ans.